Colette Vlérick, "Les terres chaudes"
De 1903 à 1919, ce petit roman "terroir mais pas trop" nous fait partager la vie d'une famille de propriétaires terriens bretons. Dans un hameau tout en pierres grises, à côté du village de Plougastel, habite, depuis des générations, la famille de Jean-Marie Le Gall. Il y a là sa mère, la vieille "mamm goz" Philomène, sa femme Justine, leurs filles : la plus jeune, Eugénie, un peu écervelée et Blanche, l'aînée, qui boîte depuis l'accident qui a coûté la vie à son jeune frère. Il y a aussi Pierre, le frère de Jean-Marie, qui sait parler aux chevaux comme personne. Tout ce petit monde s'est enrichi, à force d'un travail acharné, en cultivant des fraises et des pois sur leur presqu'île ensoleillée.
Mais Blanche, à 20 ans passés, ne se voit pas rester à Plougastel : qui voudra d'une fille qui claudique ? A l'époque, par chance, on cherche des colons bretons pour peupler l'Ouest canadien. Blanche, qui n'a peur de rien, part au pays du froid avec son grand-oncle Hervé. L'aventure commence à bord du vaisseau qui les emmène vers leur nouvelle vie...
Ce récit, rédigé de façon soignée et agréable, se déploie donc entre les champs du Finistère et les prairies du Nouveau Monde. Pour y être allée à plusieurs reprises, je peux vous dire que j'aime beaucoup la Bretagne - et évidemment, le Canada me fait rêver : les deux lieux m'ont donc charmée !
A Plougastel, ce sont surtout la rudesse, les caractères entiers et les traditions ancestrales qui m'ont beaucoup plu. Dans la Saskatchewan, j'ai aimé connaître la vie des émigrants, ce qui m'a rappelé le premier volume de Jalna. Une bonne lecture de vacances, douce et instructive à la fois. Merci, Choco-Mum, pour le prêt ! ^_^
274 pages.