Marie-Aude Murail, "Baby-sitter blues"
Emilien a 14 ans, pas de père, une mère qui a du mal à joindre les deux bouts et une folle envie de s'acheter un magnétoscope (oui, on est en 1988). Le moyen d'y arriver ? Faire du baby-sitting au masculin, en se faisant recommander par la jolie Martine-Marie.
La première moitié du texte raconte donc, dans un style assez grinçant qui m'a beaucoup fait rire, les aventures de cet ado face à ses jeunes protégés, les petits frères et sœurs qu'il n'a jamais eus, quoi. Et ça marche, il joue ce rôle à la perfection, imagine le personnage de Ranflanflan, le lapin vert aux longues oreilles et se lance même dans des recherche documentaires et pédagogiques à la bibliothèque !
Par contre, la deuxième partie, qui n'a plus rien à voir avec le fait de garder des enfants, ne m'a pas plu : des histoires de vol à l'étalage tirées par les cheveux, avec un nouveau personnage féminin horripilant et une fin qui m'a parue bâclée.
Bref, un bilan mitigé mais, à la décharge de l'auteure, il s'agissait de son tout premier roman, qui a donné naissance à toute une série de livres consacrés à Emilien. J'aimerais en dénicher d'autres pour observer l'évolution car Miss Murail est devenue, depuis, l'écrivain jeunesse de grande qualité que l'on connaît (une de mes chouchoutes, en fait :-p).
120 pages