Roberto Vecchioni, "Le Libraire de Sélinonte"
En Sicile, la commune de Sélinonte, avec ses vestiges grecs, sa plage et sa place Garibaldi, n'existe pas ou du moins, tel n'est pas son vrai nom. Nicolino, le narrateur, raconte comment, lorsqu'il avait 13 ans, un étrange libraire s'est installé en ville et proposait chaque soir aux habitants des lectures gratuites de ses œuvres préférées. Nicolino assistait à chacune de ces prestations ; à vrai dire, il en était le seul auditeur. Les administrés de Sélinonte finissent par voir en ce libraire une créature inquiétante, toute petite et laide, avec une figure de citrouille, un sorcier, un démon. Ils ne savent pas encore que leur conduite va les amener peu à peu à perdre non seulement leurs livres mais aussi leurs mots...
Vous trouverez dans ce court ouvrage mi-fantastique mi-philosophique une tempête et du vent, des volumes qui volent, un incendie et surtout d'innombrables références littéraires. Cette fable déroutante parlant de la différence m'a toutefois déçue : des questions, peu de réponses, et j'aime les réponses. La plume, quant à elle, ne m'a pas enthousiasmée plus que ça... Par contre, j'ai été ravie de rencontrer le nom d'un de mes anciens profs de fac dans les notes de bas de page consacrées à un long poème de Fernando Pessoa. ^_^
Emma avait, elle aussi, moyennement apprécié.
125 pages