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7 janvier, 17 vies.
Revenir ici après la violence qui nous a coupé le souffle, après le silence. Repousser à toute force cette impression de grand vide qui nous a tous mis K.O., passer outre l'esprit infiniment triste, inquiet et le corps éprouvé. Retrouver ses mots comme d'autres ont retrouvé leurs crayons. Se remettre du choc peu à peu, reprendre confiance et espoir, célébrer la vie, la liberté.

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Cabu, pour moi, c'était avant tout le copain farceur et impertinent de Dorothée et de Corbier...

A ma toute petite échelle, c'est reprendre tout doucement le chemin de ma maison-blog, retrouver ma voix en même temps que le sourire et l'envie de lire : 6 jours après, parvenir enfin à se concentrer sur autre chose, à lire un peu plus de 4 pages consécutives.
Et y trouver du réconfort.
Panser les blessures (entre autres) par la lecture car les livres, ces discrets compagnons, ces amis fidèles, font du bien. Ils nous soignent après des moments pénibles, nous accueillent entre leurs pages pour nous réparer à leur façon. C'est le cas avec L'école des saveurs, que je suis en train de découvrir : il est arrivé au bon moment, après des jours bien sombres.
Eh oui, les livres ne sont pas pressés, ils attendent patiemment les grignoteuse(s) de pages que nous sommes, et même si on les délaisse un temps, ils savent bien qu'on tendra bientôt à nouveau la main vers eux : ils seront là. Sans rien exiger en retour.
Ils ne prennent rien, nous offrent tout ce qu'on a besoin de trouver en eux. Et il nous faut parfois des livres comme ça, qui posent un baume sur les blessures, des livres agréables et positifs, comme un geste simple mais si doux...
Lire pour aller mieux, pas pour oublier.
7 janvier, 17 vies. Nous sommes Charlie. Nous sommes Cabu, Wolinski, Charb, Honoré, Tignous, Bernard, Ahmed, Franck, Elsa, Frédéric, Mustapha, Michel, Clarissa, Philippe, Yohan, Yoav, François.
Ils nous laissent leur lumière ; suivons-la.

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