Hourra, j'ai enfin lu ce roman acheté par Totoro pendant un séjour à la neige, en mars 2012 ! ^_^
Voici la présentation de l'éditeur : Désireux d'orner les murs de sa nouvelle demeure parisienne, le noble Jean Le Viste commande une série de six tapisseries à Nicolas des Innocents, miniaturiste renommé à la cour du roi de France, Charles VIII. Surpris d'avoir été choisi pour un travail si éloigné de sa spécialité, l'artiste accepte néanmoins après avoir entrevu la fille du seigneur dont il s'éprend. La passion entraînera Nicolas dans le labyrinthe de relations délicates entre maris et femmes, parents et enfants, amants et servantes.
De Tracy Chevalier, je n'avais pas trop apprécié La jeune fille à la perle (je l'avais trouvé bien trop mou - mais j'avais trouvé le film très beau), lu en 2011.
Le présent roman, situé en 1490-1492, m'a davantage plu. D'abord parce qu'il s'y passe un peu plus de choses. Puis parce que j'ai eu l'occasion de voir plusieurs fois les illustres tapisseries à la Licorne au Musée du Moyen-âge de Cluny quand j'habitais dans la région parisienne. Ensuite, l'auteure s'est amusée à recréer une histoire en partant de bribes d'informations bien réelles. Enfin, comme plusieurs chapitres se déroulent à Bruxelles, où travaille la famille de lissiers chargée de l'ouvrage, j'ai ainsi "revu" la magnifique Grand Place de cette charmante capitale du nord (en vrai, c'était en février 2010, avec Vir, Céline et Maud ;-p).
(souvenirs de Bruxelles : le p'tit gars qui fait pipi, le musée de la BD, la rue des Schtroumpfs, le musée Magritte, les bars chauffés au feu de bois, la bière, le métro, l'Atomium et la neige !)
Par contre, j'ai détesté la majorité des personnages ! A commencer par Nicolas, le peintre, jeune coq suffisant, incapable de maîtriser ses pulsions, n'écoutant que "son seul Désir", engrossant les filles à droite à gauche sans se soucier des conséquences. Une réalité de l'époque, certes, mais qui me donnait envie de le gifler à tour de bras. Je n'ai pas non plus porté Claude, la jolie fille des Le Viste, dans mon cœur : égoïste, aveuglée par une illusion d'amour, incapable de tenir une promesse... Son père, le riche Jean Le Viste, n'a rien à lui envier : désagréable et prétentieux, il m'a vraiment énervée.
A lire par curiosité pour découvrir un contexte possible à la réalisation de ces admirables tapisseries, pour comprendre le symbolisme de ces chefs d’œuvres et pour en apprendre un peu plus sur les techniques de l'époque, notamment celle du "mille-fleurs".
A noter que si ces pièces ont été si bien conservées et sont devenues un trésor national, c'est en partie grâce à l'écrivain / inspecteur général des monuments historiques Prosper Mérimée - comme beaucoup d'autres ouvrages dans toute la France (dont quelques tours par chez nous), à qui George Sand les avait signalées (elle avait l'habitude de les admirer dans une petite sous-préfecture de province... mais il y en avait 8 à l'époque). Ah, l'histoire sous l'Histoire, c'est incroyable ! :-)
354 pages