Catherine de Lasa, "Sissi, future impératrice d'Autriche"

Entre 1853 et 1855, la jeune Elisabeth de Bavière confie ses grandes joies, ses doutes et ses peines à son journal intime. Elle a alors 15, 16 puis 17 ans. Depuis l'annonce d'un mariage entre sa sœur aînée Hélène, dite Néné, et son cousin François-Joseph jusqu'à sa propre union avec le bel empereur d'Autriche ; du 1er bal viennois à la naissance de leur 1er enfant ; du merveilleux domaine de Possenhofen, non loin de Munich, aux jardins de Schönbrunn à Vienne, Sissi raconte tout ce qu'elle vit mais aussi ce qu'elle doit endurer au nom de l'amour.

Pour lui, j'apprendrai les langues étrangères. Pour lui, je danserai les danses de Vienne. Pour lui, je mettrai des robes énormes qui m'étranglent la taille et m'empêchent de marcher. Et quand je serai devenue ce monstre qu'on appelle impératrice, reconnaîtra-t-il la petite Sissi qu'il a aimée à Bad Ischl ?
J'admire mon mari d'avoir des idées aussi arrêtées sur sa vocation, à 23 ans. Mais pourquoi m'a-t-il choisie, pour vivre avec lui cette vie paralysée de statue, moi qui suis le vent, l'oiseau, la liberté ?

Élevée par une mère débordée et par un père plutôt républicain, ayant grandi sans entraves dans une famille un peu bohème, au milieu de chiens, perruches et autres chevaux, Sissi apprécie les romans, la poésie et aura bien du mal à se plier à des coutumes autrichiennes affreusement rigides et à accepter l'omniprésence de celle qui en est la garante : sa belle-mère, l'archiduchesse Sophie.
Catherine de Lasa, dont je vous ai déjà parlé, nous confirme que, décidément, on ne peut que plaindre cette jeune fille éloignée pour toujours de son paradis perdu... Je parle d'Elisabeth d'Autriche et de mon séjour viennois ici ; Marielle a évoqué l'impératrice dans cet article-là.
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