Walter J. M. Wippersberg, "Les temps sont durs pour les fantômes"
Je me suis régalée avec ce court ouvrage "vintage" paru chez Folio Cadet dans les années 1980 (et emprunté à la médiathèque : comme Lou, j'ai déambulé et pioché au hasard des rayonnages, un vrai plaisir). L'auteur et l'illustratrice sont respectivement suisse et autrichienne, et nous proposent une histoire vraiment originale.
Dans le sous-sol d'un très vieux château, vit la famille de Max, un petit esprit frappeur de 39 ans (l'équivalent de 10 ans en âge humain ; Max va d'ailleurs à l'école chaque nuit) : il y a là ses parents, sa sœur Lili et leurs grands-parents, la bonne-maman vieille de 700 ans et qui répète tout deux fois, ainsi que le bon-papa décapité en son temps et qui ne sait jamais où il a posé sa tête ! Voilà donc un groupe d'effroyables fantômes...
Le problème, c'est que dans la région, les humains n'ont plus peur de rien.
Tout ce que nous pouvons faire est tout simplement complètement ridicule par rapport à ce que les hommes peuvent se faire mutuellement.
Alors la nuit où Max relève le défi de provoquer une peur atroce dans le village d'à côté, les yeux de tous les vampires, loups-garous et autres gnomes du coin sont braqués sur lui...
Drôle et bien conçu, habile mélange entre "La famille Addams" et Le petit Nicolas, ce récit fantastique se trouve ingénieusement agrémenté de dessins et d'activités créatives très sympas. En plus, il aborde de façon ludique mais intelligente les thèmes de la différence, de l'imagination et de l'évolution de la société : sa fantaisie et son message critique m'ont bien plu. Enfin, le dernier chapitre se déroule en Ecosse, alors là, c'est le pompon sur le kilt !
159 pages