Stephen King, "Shining"
Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas lu de roman de Stephen King, le maître de l'épouvante ! Comme je voulais lire Shining depuis un moment et que ce classique est une vraie réussite, nos retrouvailles se sont diaboliquement bien passées !
Jack Torrance a un lourd passé d'alcoolique, un caractère parfois colérique, une carrière d'écrivain en stand-by (il doit toujours terminer sa pièce de théâtre, un éventuel futur chef d'oeuvre) et vient de perdre son boulot de prof dans un lycée privé. Du coup, lorsqu'on lui propose un poste de gardien à l'Overlook, un immense hôtel de luxe, pendant les longs mois d'hiver, il voit là une chance de rebondir et d'offrir une vie meilleure à sa femme Wendy et à leur fils de 5 ans, Danny.
Certes, l'Overlook a accueilli en ses murs plusieurs présidents, des stars de cinéma comme Clark Gable et Jean Harlow, et le cadre est somptueux : le Colorado, les Rocheuses... Mais ce n'est un paradis enneigé qu'en apparence : les routes sont coupées pendant toute la saison hivernale et la famille Torrance se retrouvera coupée du monde, dans un hôtel de 210 chambres, ouvert 7 décennies plus tôt et à l'histoire trouble. Le petit Danny, qui semble doté d'un 6ème sens et voient ce que d'autres ne soupçonnent pas, comprend vite que quelque chose cloche avec l'Overlook, son dancing, son bar, son terrain de jeux, ses buis taillés, ses longs couloirs, sa chambre n°217, ses archives et son antique chaudière.
Brrr, bruits mystérieux, apparitions, esprits, possession : quels rebondissements et quelle angoisse ! On tourne les pages sans même s'en rendre compte, tellement l'histoire nous happe ! Jusque là, la seule connaissance que j'avais de ce roman culte se limitait à 3 choses :
- le visage déformé par la haine de Jack Nicholson dans les quelques photos du film de Kubrick que j'ai pu voir (jamais le film, ô grand jamais ! ^_^ Il semblerait en plus qu'il y ait pas mal de différences entre le texte et le long-métrage),
- les passages dudit long-métrage, qui est projeté dans le drive-in de "Twister",
- la véritable passion que voue Joey de "Friends" à ce récit, bien qu'il le conserve au congélateur tellement il lui fait peur (et il le prête à Rachel, en échange des Quatre filles du Dr March).
Maintenant que je l'ai lu, je comprends pourquoi il a permis à Stephen King d'être couronné "grand maître de l'horreur"... Un roman brillant (hum, c'est le cas de le dire :-p). Et justement, j'ai eu beaucoup de mal à comprendre le titre : en fait, il y a un sous-titre en français (oublié depuis longtemps), "Shining, l'enfant lumière". Tadam ! A lire : la chronique toute récente de Missycornish + un billet de L'Or consacré au film.
445 pages