"Tamara Drewe", un film de Stephen Frears
Good morning ! Comment allez-vous en ce dimanche ensoleillé (et après une soirée Euro-friends-pizzas où l'Angleterre a finalement récolté un match nul contre la Russie) ? Prêts pour un autre billet-DVD ?
Je me rends compte que je n'ai jamais publié ma chronique sur ce film anglais offert par Soukee il y a maintenant 4 ans (lors de son super swap "Chocolat & Cinéma")!
Puisqu'on est dans les billets "campagne", voici donc mon avis sur ce petit "ovnirrésistible" sorti en 2010 et justement revu avant-hier !
A Ewedown, un petit coin du Dorset, les ados s'ennuient ferme. La preuve, Jody et Casey, deux copines collégiennes, passent leur temps à lire des magazines people sous le vieil abribus du village, à se cacher derrière les murs en pierre pour espionner les voisins ou balancer des oeufs sur les pare-brises des nouvelles voitures qui passent !
Au même endroit, Beth Hardiment et son mari depuis 25 ans Nicholas, auteur de polars à succès, tiennent une maison d'écrivains, sorte de pension à la ferme où on vient passer quelques mois pour trouver l'inspiration. En femme dévouée (à un homme égocentrique et même pas courageux, qui l'utilise, pleurniche et la trompe sans états d'âme), Beth répond à son fan-mail, gère son planning, lui donne des idées, cuisine, s'occupe des bêtes et répare même les tracteurs ! Bon ok, Andy, l'homme à tout gentil-sexy, l'aide un peu.
Deux événements vont faire exploser la vie tranquille de tout ce petit monde : d'abord, un festival rock qui a lieu tout près (Ben Sargeant y participe, une rock-star londonienne dont la jeune Jody est folle et qui ne se déplace jamais sans son chien Boss), ensuite le retour d'une jeune journaliste qui avait quitté Ewedown depuis quelque temps. En effet, la très jolie (mais un peu paumée) Tamara Drewe is back, avec un nez refait, des shorts ultra-courts et de gros problèmes relationnels (surtout avec les hommes). Pour ces deux raisons, le village est en émoi !
Au fil des saisons (ma préférée étant l'automne), les personnages se croisent, se recroisent, la musique est vraiment complice du scénario, tout est bien mené, la mise en scène et les effets "flashbacks" ou "vignettes incrustées" donnent beaucoup de dynamisme à ce film choral et pétillant qui tient à la fois du drame quotidien et de la comédie grinçante.
Je n'ai pas lu le roman graphique original de Posy Simmonds mais me suis régalée avec Gemma Aterton, Roger Allam (le majordome dans "The Queen", également signé Stephen Frears, et aussi vu dans "La Dame de fer" avec Meryl Streep), Dominic Cooper et surtout Tamsin Greig, qui est plutôt une actrice de télévision mais que j'ai trouvée très bien dans le rôle de l'épouse désabusée.
Bref, j'ai aimé le terrible engrenage qui se met en place sous l'apparente légèreté, j'ai aimé que chaque détail ait son importance et, bien sûr, j'ai aimé la maison de Beth et le cadre cosy-rural, :-)
Thanks again, Soukee, pour ce présent passé ! ^_^
Cryssilda commentera le roman graphique, le 22 juin.