"Twin Peaks", saison 3 (2017) : "It's happening again" (épisodes 1 à 4)
Attention : ne poursuivez pas votre lecture si vous ne connaissez pas encore ce monument de la télévision fantastique ; ce serait dommage de vous gâcher la surprise (oh, j'aimerais tant découvrir cette merveille comme si c'était la première fois...). Promis, je vais quand même essayer de ne pas trop en dire.
OH MY GOD !!! "Twin Peaks", la série CULTE, est revenue sur le devant de la scène cette année ! Si vous aussi, vous aviez adoré les saisons 1 et 2 signées David Lynch et Mark Frost (1990-1991 ~ ok, je les ai découvertes un poil plus tard, en visionnant les K7 vidéo de Choco-Bro ^_^), vous comprenez dans quel état proche de l'hystérie je me suis retrouvée en apprenant la nouvelle ! :-) Par chance, j'ai pu me procurer les 8 premiers épisodes de ce 3ème acte tant attendu.
Au préalable, j'ai tenu à revisionner les 2 derniers épisodes de la série initiale, histoire de ne rien oublier (humpf, comme si une telle expérience télévisuelle pouvait s'oublier :-p) pour ne rien louper. C'est donc un fait avéré : David Lynch est un homme ponctuel. En effet, dans un des salons du Monde Noir, Laura Palmer (Sheryl Lee), dont l'agent spécial Dale Cooper (l'inégalable Kyle MacLachlan) doit résoudre le meurtre (c'est bien pour ça que le FBI l'a envoyé à Twin Peaks), promettait à notre héros :
25 ans plus tard. Quelles ont été mes impressions devant les 4 premiers épisodes d'une heure chacun ?
1) Même compositeur, même musique envoûtante (ahhh, l'entendre à nouveau résonner, c'était trop bien).
2) Mêmes personnages et casting, y compris certains rôles secondaires (excellente idée) : j'ai adoré retrouver le sourdingue Gordon Cole incarné à nouveau par Lynch lui-même, et surtout Denise, devenue directrice du FBI sous les traits de David Duchovny revenu pour l'occasion : un face à face extra, drôle et mené de façon très fine !
3) Kyle est toujours aussi beau, élégant et charismatique, même à 58 ans, le gaillard !!
4) Le casting des petits nouveaux est intéressant : Robert Foster, Madeline Zima (ça change d'"Une nounou d'enfer"), Naomi Watts, Ashley Judd...
5) Les absences que je regrette le plus, pour l'instant, sont celles de Michael Ontkean qui n'a pas remis son habit de shérif, du regretté Jack Nance qui prétaient ses traits à Pete Martell et de Lara Flynn Boyle alias Donna Hayward, celle dont j'aimais le plus le style automnal ~ la chirurgie esthétique est passée par là et c'est bien dommage :
6) Mes scènes préférées sont celles qui se situent à Twin Peaks même (trop peu nombreuses pour le moment puisque l'intrigue se développe pour l'heure surtout dans le Dakota, à New York ou à Las Vegas). C'est comme si je n'étais jamais partie : retrouver les habitants et les lieux emblématiques de Twin Peaks s'est fait avec une facilité incroyable, même si la petite ville a visiblement bien grossi. Les liens sont drôlement solides, les caractères sont préservés et reconnaissables, le travail de continuité est vraiment précis. Tout est raccord. Jusqu'au style vestimentaire propre à chacun.
7) Plusieurs scènes (très) étranges m'ont immanquablement fait me demander : HEIN ?! KEWA ?! Mais bon, on connaît Mr Lynch et ses manies, on sait qu'il aime nous dérouter. C'est sa patte. Donc, on l'accepte. Tout s'éclairera (enfin, j'espère).
8) En revanche, j'ai nettement moins adhéré à la dimension "gore" et anxiogène. Tout est bien plus explicite et sanglant que dans les premières saisons : ce côté assez angoissant m'a franchement déçue alors que je m'attendais à retrouver l'aspect "cosy-mug de café-cheminée du Great Northern Hotel". Eh bien, on en est loin, messieurs-dames !
Bref, je suis déroutée mais curieuse donc je vais continuer à regarder les épisodes que j'ai en stock ; je dois bien ça à Cooper ! :-) Alors, comme l'épingle ce bon vieux Hawk, adjoint du nouveau shérif Truman : "donut disturb".