Nous sommes à la toute fin du XIXe ou au tout début du XXe siècle, à l'Opéra Garnier de Paris. De célèbres cantatrices s'y font remarquer et une petite cour les entoure, comme La Sorelli ou La Carlotta. Et pourtant, c'est la douce Christine Daaé, frêle artiste venue de Norvège mais qui a pratiquement grandi en Bretagne auprès de son père violonniste, qui fait un triomphe sur scène, ces temps-ci. Elle chante comme un ange et Raoul, jeune vicomte de Chagny, qui l'a connue enfant, est conquis.
Dans le même temps, d'étranges événements se produisent dans les coulisses de l'immense bâtiment, dans ses greniers ainsi que dans ses nombreux sous-sols, labyrinthiques et inquiétants. Un machiniste a même été retrouvé pendu, non loin du lac sous-terrain ! On dit que c'est l'oeuvre du Fantôme de l'Opéra qui hante les lieux, masqué, mi-vivant mi-cadavre, et qui se mêle parfois à la foule lors de bals mondains : ne serait-ce pas lui, dans les atours de la Mort Rouge ?
Bref, les deux directeurs fraîchement nommés ne savent plus où donner de la tête, ni à quel saint (ou à quel démon) se vouer, et la police est sur le qui-vive... Ce qui n'empêche pas Christine de disparaître mystérieusement un soir, sur scène, en pleine représentation. Le Fantôme aurait-il encore frappé ? Par ailleurs, le Fantôme et "l'Ange de la Musique" que Christine semble rencontrer occasionnellement seraient-ils un seul et même être ?
Honte à moi ! Si je connaissais un peu la comédie musicale d'Andrew Lloyd Webber et vaguement le film avec Emmy Rossum et Gerard Butler (réal. Joel Schumacher, 2004), jamais je n'aurais pensé qu'il y avait, à l'origine, un roman fantastique français, signé du papa de Rouletabille : Gaston Leroux. Lacune récemment comblée et récit culte lu (en édition abrégée jeunesse) : un roman moins romantique, moins "dentelles, gants blancs et spectre sexy" que l'image transmise par les adaptations ! Erik, le Fantôme, est un être complexe certes mais aussi cruel, sans pitié et égoïste. Physiquement plus effrayant aussi. Certains passages, comme celui de la chambre des supplices, m'ont déroutée : malgré les descriptions, j'ai eu un mal fou à me représenter cet encroit pourtant important dans le livre... Par contre, certaines scènes comme celle, toute gothique, du cimetière à Perros Guirec m'ont vraiment plu. Pour conclure : malgré quelques bémols, j'ai passé un bon moment de lecture classique.
283 pages
Chez Pedro : le roman ~ un décor d'Halloween sur le thème du Fantôme.
J'en profite pour vous proposer une variante du thème bien connu composé par Andrew Lloyd Webber :
Cliquez pour écouter la flamboyante version métal de Nightwish, une version que j'adore !