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La guerre a donné une voix aux femmes ordinaires, elle nous a forcées à nous défendre par nous-mêmes et à défendre les autres.

Printemps-été 1940. Le village de Chilbury, dans le Kent, pleure son premier mort lors des combats de la Seconde Guerre Mondiale. Edmund, le fils aîné de la grande famille Winthrop. Personne n'aimait ce jeune homme agressif et moqueur mais son père, le terrible Général Winthrop, n'ayant par ailleurs que des filles, est bien décidé à ce que son épouse, enceinte de leur 4ème enfant, accouche d'un autre héritier. Comme la jeune maîtresse d'école du village doit avoir elle aussi un bébé à peu près au même moment, il passe un marché avec Ms Paltry, sage-femme intéressée et peu scrupuleuse, pour qu'elle échange les nouveaux-nés si jamais l'enfant était une fille, et celui de Hattie un garçon. Cette affaire sous-tend une grande partie du roman mais ce n'est pas tout.
Venetia, la fille aînée du Général, une ravissante séductrice, joue à enflammer les coeurs des jeunes gens du coin, jusqu'à ce qu'elle-même succombe au charme énigmatique d'un mystérieux peintre installé à Chilbury, Alastair Slater ; Kitty, la soeur adolescente de Venetia, adore chanter et rêve de se produire sur une grande scène... En attendant, le choeur du village, ayant perdu la quasi-totalité de ses membres masculins partis au front, devient la Chorale des Dames de Chilbury, sous l'impulsion de l'énergique Prim, professeure retraitée qui veut montrer aux femmes qu'elles peuvent lutter à leur manière, s'entraider et apporter de l'espoir autour d'elles... La jeune Kitty est ravie !
De même que Mrs Tilling, une infirmière veuve depuis plusieurs années et dont le fils unique, David, est sur le point de partir à la guerre. Mrs Tilling : c'est sans doute elle, la véritable héroïne du livre, la figure autour de laquelle tout tourne. L'évolution de son tempérament, son impact positif sur la vie des gens du village et sa relation avec le colonel qu'elle est chargée de loger dans son grand cottage : tout cela revêt une importance capitale... sans compter qu'elle aura bien vite la puce à l'oreille, en se doutant de l'échange des bébés demandé par le Général.

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Le contexte historique, avec ses peurs, ses peines, ses pertes, est bien rendu : on partage l'émotion de ces personnages en pleine tourmente. Mais l'essentiel réside dans les bonnes ondes, l'énergie et l'espoir que ce récit distille : quelle communauté sympathique ! quelle belle leçon ! Certes, il n'y pas de grande surprise ni de vraie originalité (j'ai par contre beaucoup pensé au Cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates), l'intrigue est assez téléphonée, mais on passe tout de même un doux moment cosy, musical et amical. En plus, la forme est intéressante : lettres, extraits de journaux intimes, articles, affiches, c'est ainsi que le récit se déploie.
460 pages

Les billets qui m'ont tentée : celui de Myrtille et celui, tout récent, de LadyDoubleH. Milly, elle, l'a commenté le 1er juillet tout rond. ;-)

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(11ème participation)

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(51ème participation)

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Pour les oreilles : "Toutes les guitares du rock'n roll".

Chez Kobaitchi qui m'accompagne dans cette aventure :
un 14 juin avec