Thème du jour - Manga.

Sans titre 2

De Taniguchi, j'avais déjà lu plusieurs bandes dessinées mais celle-ci dépasse de loin les autres, en quantité et en qualité - bien que je l'aie découverte avec plusieurs trains de retard (c'est le cas de le dire ;-p).

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Fin des années 90. Hiroshi Nakahara, 48 ans, marié et père de deux adolescentes, part à la dérive. Il boit de plus en plus et semble perdre pied dans sa propre existence. Un matin, il réalise qu'il a précisément l'âge de sa mère lorsque celle-ci est décédée, sans doute fatiguée d'attendre en vain le retour de son père, parti de la maison sans explication, un jour d'été.
Alors que le héros se trouve à la gare pour prendre le shinkansen en direction de Kyoto, où il doit se rendre pour affaires, il se trompe de train et arrive dans la ville de son enfance, dans le quartier qui l'a vu grandir. Il se dirige vers le temple où repose sa mère et... se réveille dans les années 60 : il a 14 ans, entre en 2e année de collège. Son père ne les a pas encore quittés, sa mère, sa petite soeur, sa grand-mère et lui, et Hiroshi se demande comment il pourrait bien empêcher l'inévitable. Peut-être en en apprenant plus sur sa famille ? Un adulte dans le corps d'un adolescent : comment va-t-il se comporter ? Va-t-il retrouver ses amis de l'époque ? Et ne risque-t-il pas, malgré lui, de changer le cours du temps ?

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Introspection, doutes, quête de soi et de vérité, tendresse, pardon, hymne à la vie : ce récit complexe, tissé de flashbacks, nous emporte dans son pouls. Du Japon moderne à celui de l'après-guerre, dans les années 40, en passant par les sixties, j'ai été conquise par cet ouvrage de fiction en partie autobiographique emprunté à Totoro et qui a reçu (entre autres) le Prix du meilleur scénario au Festival d'Angoulême 2003. Une très belle expérience BD, riche, marquante.
406 pages

A lire aussi : Bidib nous parle ici d'une adaptation ciné française.

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(billet 2019 n°10)
(présentation, programme et choco-récap par là)