En ce sinistre mois d'octobre, Gabriel dit Gabe Caleigh a décidé d'éloigner sa famille de Londres. En effet, lui-même, son épouse Eve et leurs 2 filles, Loren 12 ans et Cally 5 ans s'apprêtent à célébrer un douloureux anniversaire : voilà presque un an que leur petit Cameron, d'un an plus âgé que Cally, a disparu, alors que sa mère s'était assoupie sur un banc du parc où elle était censée le surveiller. Ils ne savent toujours pas ce qui lui est arrivé et aucun corps n'a été retrouvé...
(logo datant de 2012)
Envoyé en mission professionnelle dans le Devon, Gabe loue une vieille bâtisse d'aspect lugubre, construite dans une vallée encaissée, sur une rivière souterraine qui gronde dans la cave : en plus des perturbations atmosphériques simplement dues à sa situation, Crickley Hall semble abriter des forces paranormales bien sombres. En se renseignant au village voisin, les Caleigh découvrent qu'en 1943, une dizaine de jeunes orphelins, envoyés à Crickley Hall pour échapper aux bombardements dans la capitale, ont trouvé la mort dans la maison, apparemment victimes de la Grande Inondation qui a coûté la vie à près de 70 personnes à Hollow Bay. De plus, les enfants étaient maltraités par les Cribben, un frère et une soeur au coeur noir, chargés de leur éducation et faisant régner à Crickley Hall une discipline de fer...
Piétinements dans l'ancien dortoir du grenier, coups sourds résonnant dans les placards, portes qui s'ouvrent seules, flaques d'eau inexplicables sur les dalles du hall, températures glaciales qu'aucun feu de cheminée ne parvient à combattre, ombres blanches, attaques et odeurs fantômes : il paraîtrait que les âmes des enfants ne parviennent pas à quitter le manoir... et que celle de leur tortionnaire se trouve elle aussi encore dans les parages !
(adaptation en feuilleton sur la BBC)
Repéré en fouinant chez Hilde puis à la médiathèque, ce pavé est parfaitement halloweenesque. L'ambiance est très réussie, on tremble réellement avec les Caleigh (ah ce sale et terrible bruit de canne, brrrr) et, si le dernier tiers est carrément glauque (et fait naître une pitié sans bornes pour ces malheureux orphelins), j'ai dans l'ensemble été conquise par cette histoire de revenants et de petits innocents à sauver. J'ai aimé frissonner dans les escaliers de Crickley Hall. Seul bémol : le traducteur doit apparemment être fâché avec les accords du participe passé...
564 pages (grand format !)