🤶🦄 Découvertes hivernales #2 : fantasy et magie (aventures scintillantes)
(Within Temptation, "Ice Queen")
When leaves have fallen and skies turned to grey, the night keeps on closing in on the day
A nightingale sings his song of farewell ; you'd better hide for her freezing hell !
On cold wings she's coming. You'd better keep moving. For warmth, you'll be longing, nightingale...
Aujourd'hui, un florilège spécial "mondes et créatures imaginaires" pour rassembler mes dernières découvertes sur ce thème. Et quelle meilleure période que le mois de décembre pour savourer de la littérature et des films fantastiques enneigés (évoquant Noël ou pas, le tout c'est qu'il y ait du froid et un beau manteau blanc quelque part) ? Abracadabra, il est temps de réveiller notre âme d'enfant...
Avant de commencer, je vous recommande ce joli court-métrage publicitaire et original qui met en scène Edgar, un mini-dragon tout craquant (William en voyant la photo : "Oh qu'il est trop mignon !") mais infiniment maladroit. Edgar "met le feu" aux alentours de Noël (merci, Milly, de nous en avoir parlé) : vous craquerez vous aussi pour ce compagnon pas comme les autres, j'en suis quasiment certaine ! ^_^
Thomas Lavachery, Bjorn le Morphir (2004)
En territoire viking, à l'hiver 1065, le jeune Bjorn, 12 ans presque 13, sa famille (son frère aîné Gunnar, sa petite soeur Ingë, leur mère et leur père, le grand guerrier Erik fils de Sigur, connu pour manier remarquablement son épée Xar la Somptueuse et pour avoir été un proche ami du roi Harald) ainsi que leurs proches (la vieille cuisinière, le berger, le pêcheur et le demi-troll Dizir qui est aussi le meilleur ami de Bjorn) s'abritent dans la solide maison d'Erik. Mais quel ennemi fuient-ils ? La neige, la méchante, terrible, impitoyable et lourde neige qui promet de tomber pendant des mois et des mois, et qui cherche toujours de nouvelles victimes à tuer et à accueillir dans son armée de soldats de glace.
C'était elle, la Reine blanche, la Recouvreuse, la Mangeuse d'hommes, l'Immaculée nuisible...
Le printemps arrive bientôt mais la maison est toujours assiégée et les réserves de nourriture s'amenuisent dangereusement. Les quelques flocons qui ont réussi à passer par la cheminée ont rendu la servante à moitié folle et Bjorn commence à faire des songes étranges, des rêves dans lesquels il devient un combattant d'exception, un Morphir : il s'agit d'un être très rare qui reste des années calme et insignifiant avant de se révéler un brillant guerrier. Alors que le toit et les murs menacent de s'effondrer sous le poids du lourd manteau blanc qui les recouvre, il va falloir trouver une issue pour s'échapper. Comment l'aventure va-t-elle se terminer ?
Menace du froid, neige présentée comme une terrible souveraine, dragons, géants, trolls, loups-garous, poissons à pattes et énormes papillons grignoteurs de cadavres : voilà un univers original, dans lequel le fantastique côtoie le réel ! J'ai apprécié l'atmosphère particulière qui se déploie dans ce récit mi-historique mi-fantastique repéré l'hiver dernier chez Soukee à Bouquinbourg.
194 pages
Alex Bell, Le Club de l'Ours Polaire (2018)
("Stella et les Mondes Gelés", tome 1)
Déniché chez MyaRosa, cet ouvrage a pour héroïne la pétillante Stella Flocus Pearl, que nous rencontrons la veille de ses 12 ans. Dans un monde où vivent les fées, les licornes et les dragons-lutins, Stella a été retrouvée à 2 ans dans la neige par Félix, un riche explorateur qui l'a adoptée. Avec ses cheveux blancs et sa peau diaphane, la fillette rêve de devenir navigatrice elle aussi mais ce statut est malheureusement réservé aux hommes. Aussi, quand Félix doit quitter leur confortable manoir pour repartir en mission et qu'il décide au dernier moment d'emmener sa fille adoptive avec lui sur le traîneau puis dans le train et enfin en bateau vers les Mondes Gelés, celle-ci est-elle aux anges ! Laissant chez elle Mal-Léché, son compagnon ours blanc, elle va retrouver Dragigus, un copain timide et maladroit pratiquant la médecine elfique, et faire la rencontre d'un chuchoteur de loups, d'un magicien snob de 13 ans appartenant au Club adversaire du Calmar Géant et de tout un tas de créatures étranges... Pas aussi bizarres que les "requins des neiges", les "chauves-souris du gel" ou les "scorpions de glace" mais quand même !
Ce récit d'aventures sympathique fait bien sûr penser aux Royaumes du Nord. J'ai souri à plusieurs reprises, notamment en lisant les noms des capitaines d'expéditions (capitaines Scott, Kipling) et les personnages m'ont tous plu. On a aussi droit à une quête de vérité, une quête des origines. Au final pourtant, rien de bien nouveau ni d'absolument inoubliable ~ mais la couverture n'est-elle pas ravissante ? ^_^
Depuis, Clarabel l'a lu (et carrément adoré, elle).
328 pages
💕 Le film d'animation "Stick Man" (2015)
avec les voix de Jennifer Saunders, Martin Freeman...
Ce court film d'animation (26 minutes) est adapté d'un joli album anglais : l'histoire de "Stick Man" (un p'tit clic pour le voir en V.O.), délicieusement racontée (en vers et avec des accents merveilleusement "british") par des acteurs de renom, m'a énormément plu ! Stick Man n'est pas un bâton comme les autres : il vit heureux au creux d'un arbre avec sa femme et leurs 3 enfants. Tout commence le matin de Noël, quand la famille s'éveille : les enfants ouvrent leurs présents puis il est temps d'aller jouer tous ensemble dans la neige du parc. Lorsque arrive le printemps, notre sympathique héros, un brin irréfléchi, toujours généreux et plein d'optimisme, sort faire du jogging : un chien puis une petite fille, un couple de cygnes, la rivière, la mer et bien d'autres éléments encore l'empêchent de rentrer dans son foyer et l'éloignent chaque jour un peu plus de son cher "family tree". Il faudra le retour de la neige et l'aide magique du Père Noël le 24 décembre suivant pour que Stick Man retrouve les siens...
Quelle poésie ! Quelle finesse ! Autant dans le scénario que dans le choix des mots et des textures. On sourit, on est ému ; c'est tendre, original et vraiment très bien pensé. La musique, enfin, est elle aussi très belle. J'ai découvert ce conte de Noël très délicat Sous les Lilas il y a quelque temps déjà et vous invite vivement à le visionner à votre tour. Cependant, on attendra encore avant de le regarder avec notre Lardon car la séparation avec le reste de la famille le rendra sans doute très triste... (on le connaît, notre Loustic ^_^)
💕 Le film "Elfe" de Jon Favreau (2003)
avec Will Ferrell, James Caan, Mary Steenburgen, Zooey Deschanel...
Attention : coup de coeur pour cette comédie familiale qui entre directement dans le top 5 de mes films de Noël préférés !
Dans un orphelinat new-yorkais, le soir de Noël, un bébé se faufile dans la hotte du Père Noël. En rentrant au Pôle Nord, Santa trouve ce bambin en couche dans le sac, l'appelle Buddy et charge l'un de ses elfes de l'élever. Buddy grandit, grandit, il dépasse largement la taille des autres lutins mais vit comme eux et croit être l'un des leurs... sauf qu'il est absolument nul en fabrication de jouets ! A 30 ans, Buddy (Will Ferrell) apprend par son "papa elfe" que son véritable père vit chez les humains, à New York, mais qu'il ignore tout de son existence. Notre héros décide alors de quitter le Pôle Nord (visuellement très beau avec ses intérieurs en bois tout blanc, ses maisons en pain d'épices, ses cannes en sucre et ses bonshommes de neige), monte sur un morceau de banquise et se rend à NYC.
Emerveillé par tout ce qu'il découvre, complètement habité par l'esprit de Noël, l'optimisme et la gentillesse dans lesquels il a baigné toute sa vie, Buddy ne se laisse pas affadir ni effrayer par la Grande Pomme. Il retrouve même la trace de son père (James Caan), qui occupe un poste élevé et éreintant dans une maison d'édition jeunesse (oh, le plus célèbre auteur de la boîte, c'est Tyrion Lannister !! ^_^), vérifie sa paternité par un test sanguin et accueille son grand fils chez lui, auprès de sa femme (Mary Steenburgen) et de leur fils Michael, un ado morose et peu amène.
Au détour d'un grand magasin, Buddy fait aussi la rencontre de Jovie (Zooey Deschanel), une ravissante vendeuse un peu marginale qui voit vite en lui un coeur immense et une belle âme. Malgré tout, notre elfe d'1m91 a bien du mal à trouver sa place dans la société des hommes...
On a savouré la multitude de références à des classiques de Noël et à toute la mythologie hivernale, les idées géniales et les scènes-surprises dans ce film que l'on pense très facile et qui, en réalité, se révèle d'une grande subtilité. J'apprécie aussi de plus en plus le travail de Jon Favreau (surtout comédien - "Friends", "Wimbledon", "Le loup de Wall Street", les films du MCU ; il s'offre d'ailleurs ici le petit rôle du docteur qui réalise le test ADN... mais aussi réalisateur accompli - "Elf", "Iron Man 1 et 2", les nouvelles versions du "Roi Lion" et du "Livre de la jungle").
"Ce film était étonnamment bien !" (sic Totoro, qui était quelque peu réticent au départ). Un très beau film de Noël pour tous, intelligent, original, positif, qui prône la bienveillance, la tolérance, évoque la quête de soi, l'amour, l'innocence, la perte des rêves et même les travers de la société de consommation. Et quel casting ! Bref, un "feel good" hivernal à ne surtout pas manquer.
Le court-métrage "L'Âge de glace : Un Noël de mammouths" (2011)
avec les voix de Gérard Lanvin, Vincent Cassel, Elie Semoun...
Ca faisait bien longtemps que je n'avais pas retrouvé les chouettes personnages de la saga "L'Âge de glace" (et leurs voix françaises - ma préférée est celle de Vincent Cassel qui interprète Diego, le tigre à dents de sabre) et ce fut une bonne partie de rigolade ! Pêche, la petite fille de Manny, veut montrer à son père que le Père Noël existe : pour ce faire, elle convainc tonton Sid, Crash et Eddie de partir avec elle pour le Pôle Nord en suivant l'aurore boréale.
Et pendant que les parents mammouths et Diego se font un sang d'encre, la joyeuse troupe rencontre un renne volant puis une armée d'elfes paresseux et enfin le Père Noël !! Tous se retrouvent bientôt et ils ne seront pas trop de 8 (plus quelques centaines de mini-paresseux) pour aider le barbu à sauver Noël !
Je me suis bien amusée devant ces 24 minutes très chouettes. Evidemment, les incontournables (et tourbillonnantes) facéties de Scrat-Katarina Witt sont au rendez-vous... :-)
Le film "Casse-Noisette et les Quatre Royaumes" (2018)
avec Keira Knightley, Helen Mirren, Morgan Freeman...
Une bien jolie adaptation Disney du conte de E.T.A. Hoffmann (d'ailleurs, le casse-noisette du film se prénomme Capitaine Hoffmann, excellente idée ^_^). Cela dit, ne recherchez pas ici la véritable histoire car ce film se veut la suite du récit de Hoffmann.
Alors que sa mère Marie (l'héroïne du texte original) est morte depuis peu, la jeune Clara prefère vivre dans le grenier plutôt qu'auprès des humains. En cachette, elle peut s'y livrer à tout un tas d'expériences et de découvertes. Elle en veut en outre à son frère, à sa soeur et surtout à leur père, qui semblent vouloir à tout prix continuer à vivre comme avant.
La veille de Noël, Clara reçoit cependant un présent que sa mère tenait à lui faire parvenir : un mystérieux oeuf métallique qui s'ouvre avec une clé non moins étrange, clé qui manque à l'appel mais que le parrain de l'adolescente, inventeur d'automates et de mécanismes en tout genre, pourrait bien lui donner.
Cette clé l'emmènera dans un autre monde, celui des Quatre Royaumes, enneigé et merveilleux, au sein duquel Marie occupait une place de choix puisque c'est elle qui, jeune fille, a peuplé cet univers en transformant ses jouets en personnes bien réelles. Pour en savoir plus sur sa mère et pour retrouver la paix, Clara est prête à prendre la relève... avec l'aide d'un casse-noisette toujours là quand il faut !
La jeune comédienne qui interprète Clara (Mackenzie Foy) est tout simplement adorable. Quant aux charismatiques Keira Knightley (l'ambivalente Fée Dragée), Helen Mirren (Mère Gingembre) et Morgan Freeman (le parrain bienveillant), ils apportent un vrai plus au film.
Enfin, les décors sont somptueux, soignés, féériques, tout comme les costumes : bref, je me suis régalée avec ce conte de Noël délicat, dans lequel la danse (en hommage au grand ballet de Marius Petipa) tient une large place.
L'épisode 11 de la saison 3 de
"Sabrina, l'apprentie sorcière" (1998) :
"Christmas amnesia"
Alors que ses tantes essaient par tous les moyens de plonger Sabrina dans l'ambiance de Noël qu'elles-mêmes affectionnent tant, la jeune sorcière est, elle, davantage attirée par une super fête organisée le 24 décembre au Chaudron, le club le plus sélect du monde ensorcelé. Exaspérée par les décos rouges et vertes, par les lumières clignotantes et par les bonshommes de neige, la lycéenne prononce un sort malencontreux : sans vraiment le vouloir, elle efface Noël de la mémoire des Terriens... ce qu'elle regrette quasi-instantanément. Malheur ! Qu'a-t-elle fait ? Comment peut-elle réparer son erreur et redonner le sourire à ses chères Hilda et Zelda ? Et Salem aura-t-il enfin son snowboard ? ;-)
Un épisode sympa à visionner ici et qui offre au final une jolie morale.