🎀 Découvertes : l'hiver côté vintage (💖 "Mrs Santa Claus", Fannie Flagg, Elizabeth Goudge)
Troisième bouquet sur le thème : l'hiver côté vintage.
Suivez de près les cadeaux-coups de coeur !
🎁 Une rencontre longtemps différée a enfin eu lieu : j'avais repéré le film "Mrs Santa Claus" (1996) depuis plusieurs années sans jamais le trouver nulle part. Eh bien, ça y est, je l'ai enfin déniché en import, à un prix défiant toute concurrence : quelle joie ! Ma chère Angela Lansbury (une voisine qui vit en haut de notre impasse lui ressemble tellement) y incarne l'épouse du Père Noël et elle en a assez de rester à la maison pendant que son mari reçoit tous les honneurs et s'amuse dans le monde d'en bas une nuit par an. Après tout, on est en 1910 et les femmes montrent qu'elles existent aussi !
Notre lady des neiges s'offre donc une promenade en traîneau mais un des rennes montre des signes de faiblesse : Mrs Claus est obligée d'atterrir à New York, dans l'East Village de Manhattan, alors le plus coloré des quartiers, où les gens viennent de partout (surtout d'Italie), sont joyeux et amicaux. Cependant, les enfants pauvres s'y font exploiter et une jeune femme tente vainement de faire entendre sa voix de suffragette. Mrs Claus (enfin, "Mrs North" pour passer incognito) va tomber sous le charme de cet endroit et de ces gens qui l'accueillent à bras ouverts... et va peut-être même dispenser un peu de sa magie pour rétablir certaines injustices. Pendant ce temps, le Père Noël s'ennuie terriblement sans sa femme...
Savoureux mix entre "Mary Poppins", "L'apprentie sorcière" et "Miracle sur la 34ème Rue", cette comédie musicale à l'ancienne est un bonheur à regarder et à entendre ! Angela Lansbury, mutine à souhait, rayonne totalement ; toutefois, les autres acteurs sont décidément à la hauteur, eux aussi. Les décors sont somptueux, les chorégraphies soignées, le ton infiniment tendre et les mélodies de Jerry Herman sont de vrais petits bijoux ! A ne pas manquer.
🎁 Le roman américain A Redbird Christmas de Fannie Flagg (Beignets de tomates vertes, Miss Alabama et ses petits secrets, petit rôle dans "Grease") attendait lui aussi son heure dans ma P.A.L (désormais réduite) depuis déjà plusieurs hivers ! C'est que je n'avais plus lu en anglais depuis longtemps, je faisais ma timide... ;-) En français, ce livre aux accents vintage s'intitule Un lieu béni : Milly et Mya Rosa en ont déjà parlé et m'avaient donné envie de le découvrir.
(Ci-dessous : une part de notre cake moelleux à l'orange ? J'en connais un qui s'est régalé pendant la préparation... ;-p)
Habitant de Chicago, Oswald T. Campbell, 52 ans, n'a jamais eu de chance dans la vie : élevé dans un triste orphelinat, fragile des poumons depuis toujours, refusé pour servir son pays pendant la guerre, divorcé, sans enfants, vivant de la chiche pension qu'il reçoit chaque mois, il se voit en plus expliquer par son médecin qu'il n'a plus que quelques semaines à vivre. Il doit en outre absolument fuir les rigoureux hivers de l'Illinois et envisager de passer Noël sous des latitudes plus clémentes... C'est en consultant une très vieille publicité qu'il décide de déménager à Lost River, bourgade située sur une petite île de l'Alabama, quasiment coupée du monde, envahie par une végétation luxuriante et une faune merveilleuse !
Le hasard - et l'opératrice du téléphone - le mettent en lien avec Frances Cleverdon, une veuve élégante et pleine de bonne volonté, présidente de la Lost River Community Association et de la Mystic Order of the Royal Polka Dots Secret Society. Un célibataire s'installant à Lost River, où les femmes seules ne manquent pas, est une bénédiction et elle envisage immédiatement de caser son impossible soeur Mildred avec Oswald. A moins qu'elle ne le réserve à Bettie, l'employée des postes (qui a toujours rêvé de devenir une femme de lettres, mais pas dans ce sens-là) ou à Betty, chez qui Mr Campbell va loger...
As a rule, Oswald rarely ate three whole meals in one day, but on his first day, in Lost River, after a huge breakfast, for lunch he ate baked chicken, a bowl of big fat lima beans, mashed potatoes, three pieces of corn bread and honey with real butter (not the whipped margarine spread he usually bought), and two pieces of homemade red velvet cake. That night at dinner, he finished everything on his plate, plus two servings of banana pudding, which pleased Betty no end. She liked a man with a big appetite.
He went up to bed right after dinner. As he reached the top of the stairs, Betty's mother, who had no teeth, poked her head out of her room and yelled, "Have the troops been fed yet ?"
He did not know what to say so he said, "I think so."
"Fine", she said, and slammed her door.
Oh dear, thought Oswald.
Mais on sait que le destin se montre parfois facétieux... Comme le jour où Jack, un minuscule cardinal rouge au bec noir, s'est pris d'amitié pour Roy et son general store, ou encore quand la petite Patsy est venue pour la première fois admirer Jack à travers la vitrine...
Oswald was handed a plate and pushed to the long table, full of more food than he had ever seen : fried chicken, ham, turkey, roast beef, pork chops, and every kind of vegetables, pies and cakes you can imagine. At the end, sat two huge round cut-glass punch bowls of thick, delicious-smelling eggnog.
Tous ces personnages, et bien d'autres encore car on est visiblement généreux en Alabama, vous accueilleront gentiment chez eux, vous nourriront de bons petits plats, vous émouvront à chaque page, vous redonneront foi en l'humanité et vous feront croire aux miracles de Noël ! Un de ces récits qui parlent de la Vie avec des mots si apaisants qu'ils contribuent à la rendre plus jolie. A lire absolument.
207 pages
🎁 Prêts pour une chronique dodue ? Voici L'Auberge du Pèlerin d'Elizabeth Goudge, paru en France en 1949. Angleterre, après-guerre : les tickets de rationnement ont toujours cours, les jupes des jeunes femmes doivent tomber élégamment, les enfants portent "des blouses à smocks, des chandails couleur de miel, de jade ou de cerise, des culottes noisette ou bleu turquoise". Et c'est tout un petit monde qui se présente à nous au fil des chapitres... Il y a d'abord Sally Adair, 21 ans, orpheline de mère et fille d'un portraitiste riche et célèbre.
Elle se plaisait à allumer un vrai feu de bûches et de pommes de pin, pour griller les tartines au bout d'une longue fourchette. Elle aimait la courbe gracieuse des vieux escaliers, et la joie qu'on éprouve à monter et descendre en courant. Et elle préférait de beaucoup écrire une lettre et aller la mettre à la poste, plutôt que de prendre le téléphone.
Il y a ensuite Nadine, séparée un temps de son mari général, Georges, avec qui elle a 5 enfants, dont de terribles jumeaux aussi inventifs que turbulents. Puis on rencontre David, l'aîné des neveux de Georges, qui a un temps fait battre le coeur oisif et délaissé de Nadine et qui, désormais, plaît beaucoup à Sally. Oh ! Et voici Lucilla, la matriarche gentiment manipulatrice, mère de Georges, grand-mère de David et des 5 autres petits. Lady Lucilla Eliot habite un vieux manoir où la vie a bien changé depuis la guerre : les domestiques sont partis, on ne se change plus 3 fois par jour et la maison n'est plus tenue que par Marguerite, la fille restée célibataire.
Marguerite avait fait un sérieux effort, ce soir-là. Avec le porridge et les sardines grillées, elle avait servi une purée de pommes de terre, et des pruneaux cuits, tellement ratatinés qu'elle les gardait sûrement depuis longtemps en réserve pour quelque invité de marque.
A quelques kilomètres de cette résidence familiale, se trouve L'Herbe de Grâce, une auberge de pèlerins du XVIe siècle, rassurante, amicale, confortable et riche en recoins secrets. Devenue maison d'hôtes, la bâtisse cherche de nouveaux propriétaires : c'est donc là que, quittant Londres, Georges et Nadine, leur progéniture et Jill, la nouvelle et très attendue bonne d'enfants, vont s'installer pour un nouveau départ, tout en accordant l'hospitalité aux voyageurs qui se présenteront. C'est d'ailleurs à L'Herbe de Grâce qu'un couple d'artistes trouve bientôt asile. Dans ce petit coin de campagne, les sensibilités de chacun vont devoir s'accorder, avec, en toile de fond, une paisible rivière d'un côté et une forêt un brin féérique de l'autre (Le Vent dans les Saules est une référence récurrente). On sert du civet, des harengs grillés, du jambon, des oeufs, des tartines de miel, du biscuit de Savoie, des charlottes aux pommes, des beignets à la confiture de framboises...
Lisez donc cette description : Maintenant, les portes étaient fermées, et les rideaux soigneusement tirés pour masquer le triste crépuscule grisâtre. Au lieu du clapotis de l'eau contre la digue, on entendait le chuchotement des flammes ; au lieu du parfum des fleurs, on respirait l'odeur des marrons grillés, du feu de bois, du café, des lampes à pétrole et de l'encaustique.
Quant aux festivités de Noël, elles arrivent en point d'orgue et qu'elles sont belles et enveloppantes ! En quittant leurs manteaux, les invités se récriaient de plaisir à la vue du vaste hall, de la bûche de Noël flambant, dans l'âtre et des lampes enguirlandées de houx, fichées dans les candélabres tout au long des murs.
Au printemps dernier, Choco-Mum m'avait mis ce livre d'occasion de côté ; peu de temps après, heureux hasard, Romanza en a parlé sur son blog : comme elles, j'ai aimé l'apaisement et la douceur que ce roman délicat et généreux procure. Lire L'Auberge du Pèlerin aura un peu été comme se blottir au creux d'une chaude couverture : un tendre moment, empli de bienveillance et d'une délicieuse atmosphère surannée, poudrée, so british...
411 pages
🎁 Et voilà un magnifique (et immense) album anglais déniché par hasard sur le site de notre médiathèque, L'ours du grenier de Catherine Allison et Neil Reed, paru en 2004 sous le titre Brown Paper Teddy Bear. Enrhumée, la jeune Lucie dort dans la grande maison de son grand-père lorsqu'elle découvre, dans un vieux placard oublié, le Nounours de son papy quand il était petit.
La peluche, qui bouge et parle, l'entraîne alors dans son charmant pyjama à carreaux rouges et dans un fantastique voyage nocturne pour aller rendre visite à ses amis les jouets anciens : que c'est joli et poétique ! Le Lardon et moi (enfin, surtout moi, en fait ^_^) avons adoré et observé chaque double-page aux illustrations ultra-réalistes, élégantes et un brin scintillantes. Une charmante rencontre (et notre carrelage est vintage, lui aussi ;-p).
27 (très grandes) pages
🎁 Pour finir, notre calendrier mural familial 2021 signé Susan Branch est arrivé. Cette fois, j'ai choisi "This Old House" : encore de merveilleuses photos pour rêver de Nouvelle-Angleterre. Un régal pour les yeux et pour le coeur, de jolies promesses pour toute l'année.
D'autres Noëls vintage par ici
Little Women, Noël à l'ère victorienne, Les oiseaux rêvent aussi de Catherine Cookson,
Agatha Christie pour Noël, un détective à Noël, le film "Le crime de l'Orient-Express",
"Downton Abbey", Letters fom Father Christmas de JRR Tolkien, Christmas pudding de Nancy Mitford,
A Christmas memory de Truman Capote et le film, cartes de voeux vintage, Noël en compagnie de Dolly.
(Mya - Samarian - Chicky Poo : billet 2020 n°4)