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🍪 Fondant Grignote 🍰

Le tout premier pixel de ce cottage-ranch-refuge a été posé en septembre 2009 (avant ça, je bloguais "en secret" ;-p). J'espère que vous vous sentirez bien dans ma seconde maison, un terrier de clics et qu'on croque, où collectionner coups de coeur et jolis souvenirs...

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11 avril 2021

Notre Japon gourmand (avec la vidéo n°10, "La voie du tablier" et 💗 "La saveur des ramen")

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(chez Lou, chez Hilde ~ billet 2021 n°2)

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 Pour cette 2e session du mois consacrée au thème "Gourmandise, livre gourmand",
ma chronique est cette fois prête et complète, yeahh !!
(et j'ai survécu à cette courte mais TRES intense session de télé-enseignement ; les collègues comprendront)

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(presque de l'ikebana : sur les côtés, nos fleurs ; au centre, petite compo-déco chez mes parents.)

Ingrédients rassemblés, saveurs conciliées, morceaux choisis :
qu'est-ce que je vous sers aujourd'hui ?

Des mochis pour commencer ? (miam)
(Hilde vient justement d'en faire ! miam miam)

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(on a aussi goûté récemment les mochis glacés de Picard : pas mal mais ça ne vaut pas l'original !)

Une 10ème vidéo peut-être ? ;-)
(avec une surprise à la faim/fin et le superbe colis de Blandine, merci encore pour tout ^_^)
(et il y avait déjà pas mal de moments à croquer dans la 9ème)

Ou carrément un film ?

Avant de reprendre le clavier, je laisse d'abord Totoro vous parler de son coup de foudre pour
💙 "Dans un jardin qu'on dirait éternel" (2018) 💙

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(bande-annonce)

S'il existe quelque chose de prépondérant dans la culture japonaise, c'est l'abnégation que l'on met dans un apprentissage et sa compréhension. "Dans un jardin qu'on dirait éternel" 日日是好日 (Nichinichi kore kōjitsu, littéralement "Chaque jour est un bon jour") nous rappelle l'importance de cela.

Le film de Tatsushi Ômori nous raconte l'histoire de Noriko, jeune étudiante un peu maladroite et indécise, se rendant avec Michiko, sa cousine douée dans tous les domaines, auprès de Takeda-Senseï, une dame enseignant tous les secrets de l'art de la cérémonie du thé. Tels des chiens dans un jeu de quilles, les deux adolescentes se retrouvent propulsées dans un milieu qui leur échappe. Tradition, respect, valeurs et surtout patience sont les vertus essentielles enseignées par Takeda-Senseï.

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Le silence est d'or
Il est étrangement fascinant de voir au début les filles s'interroger sur tout et n'importe quoi. Infusée par cette tradition, Takeda-Senseï (jouée par la fascinante Kirin Kiki, malheureusement décédée peu après le tournage) montre à quel point l'enseignement de la tradition passe par le non-verbal. C'est d'ailleurs ce mutisme qui sera au centre de l'intrigue car, au-delà de la pratique du cérémonial, des relations familiales ou amoureuses, les non-dits sont puissamment envisagés comme des moteurs de compréhension du monde et des autres. Le film éveille nos sens à travers les sons, les regards et les silences qui imprègnent les scènes importantes. Il ne manque, finalement, que le goût du thé.

La maturi “thé” partagée
Il faut en être averti : avant de se lancer dans ce long-métrage, il faut être conscient que son sujet est délicat car difficile d'accès pour nous, Occidentaux. Cependant, je trouve que la force du film est le partage de cette maturité qui naît et croît chez le spectateur comme chez Noriko, particulièrement. Au fil des scènes, nous grandissons et l'erreur serait de croire que cela s'arrête au monde de l'œuvre. Les gestes grâcieux ne sont que l'enrobage d'un tout beaucoup plus profond, exprimant l'appréciation des choses et du temps, dont le thé n'est qu'une expression.

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Le temps comme uni “thé”
Personnage caché du film, le temps est cependant l'unité ultime qui donne à l'ensemble une cohésion vertueuse. A chaque séance d'apprentissage, le jardin évolue, passant du petit froid au grand soleil, des matins givrés aux soirées pluvieuses. Et dans ce microcosme fourmillant de détails, le temps plus grand, plus irascible, fait grandir, vieillir et mourir. La notion de "jour" jalonne l'œuvre. On nous fait comprendre, petit à petit, le côté paradoxal du jour : unique, mais à la fois semblable à chaque autre jour par les leçons que l'on en tire. Être heureux, aimer chaque cadeau que le temps nous apporte et transmettre ce bonheur.

"Dans un jardin qu'on dirait éternel" est une ode au temps et à la minutie qu'il demande pour être compris. La cérémonie du thé en toile de fond sert de prétexte à une idée plus grande : celle de l'immortalité, dont nous sommes les vecteurs, par nos sentiments et notre faculté à transmettre ce qui nous survivra.

Totoro

💗 "La saveur des ramen" (2018) 💗

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(bande-annonce)

Masato, orphelin de mère, est un chef japonais, débutant mais talentueux, qui aide son père et son oncle dans leur restaurant de ramen, un endroit réputé dans leur petite ville. Mais son père, cet homme taciturne que Masato n'a jamais réellement compris, meurt brutalement. Le jeune homme se lance alors à la recherche de ses propres origines et de nouvelles saveurs pour renouveler sa cuisine ; il veut en particulier retrouver le goût des plats que lui préparait sa mère, lorsqu'il était petit. Il décide de partir pour Singapour, où ses parents se sont rencontrés, et de retrouver la trace de sa famille maternelle : parviendra-t-il à joindre le frère de sa mère, cet amusant "filou" de Wee, et à attendrir sa grand-mère, qui avait rompu les liens avec sa fille quand celle-ci a choisi d'épouser un Japonais (durant la première moitié du XXe siècle, les Japonais furent considérés, dans plusieurs pays d'Asie, comme de cruels envahisseurs) ? L'aide de Miki, une blogueuse culinaire japonaise installée à Singapour, lui sera précieuse...

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J'ai beaucoup aimé ce film, et Totoro est tombé sous le charme aussi : la quête de Masato, dont le scénario nous livre les clés petit à petit, de façon très intelligente, se révèle extrêmement touchante (oui oui, j'ai pleuré comme une madeleine ;-p). La nourriture est bien sûr mise en valeur mais sans en faire trop ; tout semble authentique. Le jeu des comédiens est juste ; la dimension historique, intéressante. Bref, un coup de coeur pour nous 2 (et ils sont plutôt rares depuis le début de l'année...).

Bon ok, un roman, alors ?

Amanda Sthers, Lettres d'amour sans le dire

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Alice Cendres, 48 ans, ancienne prof de français dans le Nord, a eu sa fille à 16 ans et, depuis, n'a quasiment plus été capable de faire confiance aux hommes. Elle préfère se réfugier dans les romans et oublier que la vie l'a tellement déçue... Jusqu'à ce que, se sentant triste, seule et inutile, sur le point d'être grand-mère donc reléguée du côté des antiquités, elle entre dans un salon de thé japonais, à Paris où elle vit désormais. Après le thé, sans qu'Alice y soit préparée, la serveuse l'entraîne dans une pièce couverte de tatamis où un homme va venir lui faire un massage. Une révélation, ces mains sur son corps recouvert d'un léger pyjama ! Une cliente a dû manquer son RDV et Alice a pris sa place, par hasard.

Kyoko m'a servi un thé genmaicha. Il m'a fallu un temps pour m'habituer au goût du riz soufflé. Elle m'a fait comprendre que je devais attendre un peu que vous soyez disponible pour un shiatsu et m'a servi un dorayaki, je pensais que c'était deux crêpes superposées mais l'azuki au centre m'a surprise. Le mélange entre le thé et le gâteau aux haricots rouges a eu un parfum de datte...

Un an après cette première rencontre décise, elle décide d'écrire une lettre au masseur, retourné, depuis, au Japon : elle a appris sa langue et s'est imprégnée de nombreux ouvrages japonais ; à présent, elle est prête à lui révéler tout ce qu'il a changé dans sa vie, dans son corps, dans sa tête, à lui révéler qu'elle l'aime, sans l'exprimer véritablement.

On m'a dit qu'au Japon, les gens qui s'aimaient ne se le déclaraient pas. On ne dit pas 'je t'aime' mais 'il y a de l'amour', comme 'il y a du soleil'.

Je connaissais uniquement de nom l'auteure Amanda Sthers, ex-épouse de Patrick Bruel. Si je n'ai pas tellement accroché à sa plume (à vrai dire, j'ai même repéré des maladresses comme des sujets inversés incohérents, des phrases à la syntaxe étrange ; j'ai bien vérifié parce que ça m'a beaucoup surprise !) et si j'ai trouvé le passé de la narratrice bien trop glauque à mon goût, l'atmosphère feutrée, les non-dits, la délicatesse de la culture japonaise m'ont toutefois bien plu, dans ce court roman sorti l'année dernière. Merci à ma collègue Chantal pour cette découverte ! ^_^
131 pages

Peut-être un panier de mangas ?

Jiro Taniguchi & Masayuki Kusumi,
Les Rêveries d'un gourmet solitaire

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Déjà sous le charme du Gourmet solitaire et de ses escapades gourmandes depuis plusieurs années, j'ai été ravie de trouver la "suite" disponible en médiathèque ! Dans ce second volet, même principe : nous suivons toujours, à travers ses découvertes gustatives, Goro, un représentant de textile qui a un solide appétit, qui apprécie les bonnes choses et nous fait partager ses pensées au fil de ses repas en solo. Des lieux pittoresques, des plats variés, des rencontres, des précisions sur la culture et les moeurs japonaises, voilà encore ce que nous réserve cet opus naturellement très alléchant.

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Jiro Taniguchi & Hiromi Kawakami,
Les Années douces (tomes 1 et 2)

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Tout à fait fortuitement, une femme célibataire de 37 ans retrouve un soir, dans un bar de son quartier et autour d'un verre de saké, son ancien professeur de littérature du lycée. Lui aussi vit seul, depuis que son épouse est partie il y a bien des années. D'abord sans rien plannifier puis en se fixant petit à petit quelques rendez-vous sur des marchés, dans des restaurants, dans des parcs puis à leur domicile, les deux personnages vont tisser une relation de plus en plus proche et de plus en plus touchante.
En effet, comme je vous le disais dans la vidéo n°9, le premier tome m'a gênée parce que la posture du professeur m'a paru franchement condescendante (bien que totalement en accord avec la société japonaise) ; en revanche, le second volume m'a bien plus séduite car je l'ai trouvé plus équilibré, plus serein et plus beau... Ce ne sera pas un coup de coeur mais j'ai terminé ma lecture sur une note positive ! Et les passages savoureux ne manquent pas puisque boissons et nourriture occupent une large place.

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Sandrion, elle, avait adoré.

Kosuke Oono, La voie du tablier
(tomes 1 à 5)

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(bande-annonce de la série animée Netflix)

Je terminerai par la star de la vidéo n°10 postée ci-dessus : voilà Tatsu l'Immortel, cet ancien yakuza repenti et devenu homme au foyer, s'employant désormais à entretenir son intérieur, à faire une étude comparative des différents magasins autour de son domicile, à préparer de bons p'tits plats à sa compagne et à s'intégrer au mieux dans la vie de son quartier (il garde les enfants de ses voisines et fait même partie de l'équipe de volley des "mamans" du coin).

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Humour décalé, quiproquos, liens entre sa vie d'avant et sa nouvelle existence : Totoro a a-do-ré et a énormément ri ! Moi, je me suis vraiment amusée, même si l'histoire m'a quand même paru manquer d'épaisseur. Les volumes 3 et 4 restent mes préférés ; la série en compte pour l'instant 7 au Japon ; l'animé vient d'arriver sur Netflix pour ceux qui sont abonnés (pas nous, snif).

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J'espère que ce petit plateau-repas vous aura plu et vous dis à bento ! ;-p

nossairma
(billet 2021 n°9)

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Commentaires
M
Merci pour ces belles découvertes. J'ai noté les films et le livre d'Amanda Sthers malgré tes réserves.
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B
rien qu'en regardant la bande annonce de La saveur des ramen j'étais en larmes, mais du coup le film me fait très envie. Je vais chercher ça. Merci pour la découverte. <br /> <br /> Celui sur la cérémonie du thé a l'air intéressant aussi mais j'ai peur de ne pas avoir la patience pour une film trop contemplatif<br /> <br /> Tu me donne envie de replonger dans la voie du tablier dont les premiers tomes m'ont beaucoup fait rire
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E
beau billet ! Je suis contente que tu ai apprécié Les années douces! Bonne après-midi!
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H
Quel beau billet gourmand sur le Japon ! <br /> <br /> Oh super de l'origami sur ton vlog ! J'en ai fait hier pour me détendre un peu ! <br /> <br /> J'espère que ta période de télé-enseignement s'est bien passée et que ton test est revenu négatif. <br /> <br /> Le gâteau semble délicieux ! Je note La Voie du Tablier. Je regarderai peut-être sur Netflix. <br /> <br /> Merci pour le petit clin d’œil Mochis ! Je te souhaite de belles découvertes pour la suite, de bonnes vacances et plein de belles découvertes. Les miennes approchent, j'ai hâte.
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B
Quel beau billet, j'adore! Et ton vlog, toujours autant!<br /> <br /> <br /> <br /> En vrac: Tout comme toi, je n'ai pas la main verte (une catastrophe même!) mais j'adore les tulipes; je ne connais pas ces films mais vous donnez envie de les découvrir; le rire de William avec Ana-Ana (mais de rien pour le colis, c'est un plaisir que de le préparer, d'imaginer vos réactions, puis de vous voir/lire <3); je n'ai pas accroché avec le Gourmet Solitaire, j'ai trouvé le personnage principal froid, distant, prétentieux même. Sans compter que je ne goûterai jamais les plats, ce qui instaure aussi une distance. Par contre, j'ai très envie de faire connaissance avec Tatsu l'Immortel. Des quelques images vues avec les postures improbables pour prendre LA photo qui ira sur IG, mais j'adore (et c'est trop ça en plus ^^) Je vais essayer de découvrir l'adaptation aussi (mais là, je ne promets rien^^). Je ne suis pas sûre de retenter avec Les Années Douces. Super pour le cahier de dessin de Messire William et ses robots horloges :-D et le bêtisier de fin, génial!! Deux semaines de vacances à présent... il sera bien temps de se préoccuper de la suite plus tard ;-)<br /> <br /> Bonne soirée, à tout bientôt et des bisous!
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