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🍪 Fondant Grignote 🍰

Le tout premier pixel de ce cottage-ranch-refuge a été posé en septembre 2009 (avant ça, je bloguais "en secret" ;-p). J'espère que vous vous sentirez bien dans ma seconde maison, un terrier de clics et qu'on croque, où collectionner coups de coeur et jolis souvenirs...

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18 décembre 2021

A contre-courant : du soleil, de l'eau, des êtres étranges et Zola (avec 💗 "Luka" et "Les Vous")

L'an dernier déjà, je vous proposais un hiver à contre-courant, chaud et ensoleillé, en 2 parties : ici et .
En 2021, je remets ça ! Ok, il fait froid et c'est bientôt Noël mais on peut s'amuser à inverser la tendance.
Et en plus, on va voyager !! ;-)

été PRIME ride

"Ride" (de et avec Helen Hunt, 2014)
et aussi avec Luke Wilson, Brenton Thwaites, David Zayas...
(bande-annonce en V.O.)

Jackie, éditrice new-yorkaise workaholic, vit seule avec son fils de 20 ans, Angelo. Ils se connaissent par coeur l'un et l'autre. Et sans s'en rendre compte (ou bien juste un tout petit peu), elle l'étouffe : son côté mère ultra-protectrice et possessive pousse le jeune homme (qui veut, de surcroît, devenir écrivain) à traverser le pays pour passer l'été en Californie, avec son père et la nouvelle famille de celui-ci.

Sans titre 1

Là-bas, Angelo s'adonne à sa passion pour le surf, oublie ses études et la pression exercée par sa mère. Il faut dire que Jackie a bien du mal à exorciser un terrible drame personnel et compense à présent avec une vie millimétrée et maîtrisée de bout en bout. Elle va cependant faire plusieurs entorses à ses principes en suivant son fils en Californie, en apprenant à son tour à surfer (merci, Luke Wilson ;-p), en acceptant de lâcher prise et en faisant peu à peu la paix avec elle-même.

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J'aurai à présent vu les 2 films réalisés par Helen Hunt (actrice-phare de mon adolescence grâce au film "Twister" ^_^) ; dans les 2, il est question de famille, de poids du passé, de relations compliquées et d'une recherche d'apaisement. Dans "Ride", le ton oscille en permanence entre la comédie et le drame : la comédienne excelle dans les 2 registres. Et j'ai encore une fois été frappée par la délicatesse, la finesse des émotions évoquées (et j'ai beaucoup pleuré, aussi). Une belle surprise.

Eté ItalieLucaPoster

❤ "Luca" des studios Disney-Pixar (2021)
(bande-annonce)

Italie, au large du village fictif de Portorosso, années 50. Luca est un jeune "monstre marin" chargé par ses parents de garder un troupeau de poissons toute la journée. Alors que sa mamie en a de bons souvenirs, son père et sa mère lui ont toujours brossé de la surface un tableau terrifiant ! Malgré tout, notre héros rêve bientôt de voir le monde des humains de près, de lire des livres, d'aller à l'école et de... conduire une Vespa avec son nouvel ami Alberto !

Sans titre 4

Au village, les deux compères (qui deviennent humains lorsqu'ils ne sont pas mouillés) font la rencontre de l'intrépide Giulia et de son papa, gigantesque pêcheur qui cuisine les pâtes comme personne ! Et ils croisent aussi le chemin d'Ercole, beau gosse imbu(vable) de lui-même à qui Giulia rêve d'enlever la Portorosso Cup pour une fois.

Sans titre 2

Et si Luca et Alberto aidaient leur copine à remporter la triple épreuve, nager / engloutir un plat de pâtes / gravir puis redescendre la colline à vélo ? Mais comment Giulia réagirait-elle si elle connaissait la véritable identité de ses compagnons ? Et les parents de Luca ? Comment retrouveront-ils leur fils unique dans cet univers qui les effraie tant ?

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Déjà, réalisation et conception sont magnifiques : ces couleurs, ces textures ! Sans oublier l'ambiance italienne pittoresque, chaleureuse et forcément gourmande ! On sourit aussi beaucoup. Mais surtout, j'ai trouvé le propos très beau : une merveilleuse leçon d'amitié, de tolérance, d'abolition des différences ; une réflexion sur le libre-arbitre, la famille et l'estime de soi. Triple bravo !!! (puisque tout marche par 3 dans ce long-métrage) Merci, Choco-Bro ! ^_^

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❤ Davide Morosinotto, Les Vous

Très tentée par une chronique de Bladelor, je suis partie passer quelques jours à Montemorso, un village de montagne situé à la frontière italo-slovène. Durant l'été, un éperon rocheux nommé La Main de Pierre s'effondre dans le lac en contrebas, tuant un pêcheur et manquant noyer un jeune Américain sur son kayak. Cameron, le fils de l'ingénieure venue du Colorado pour surveiller le barrage et la centrale hydroélectrique, fait ainsi la rencontre de jeunes Italiens de son âge : Blue, jeune fille aux cheveux courts et férue d'alpinisme, ainsi que son meilleur ami Abel, le fils du maire, ont 13 ans, comme lui. A partir de là, de curieux événements se produisent à Montemorso : des voix de disparus se font entendre, un accident survient dans les pierriers de la montagne et on aperçoit d'étranges ombres aux silhouettes étonnamment humaines. Ces êtres invisibles se nomment les Vous. Parmi eux, Luka, qui s'entend d'emblée très bien avec Blue. D'où viennent ces créatures ? Qui sont-elles ? Les humains sont-ils prêts à faire leur rencontre ?

L'intrigue, entre conte social, fantastique, aventure et SF, m'a captivée dès les premiers chapitres, courts et efficaces. J'ai aussi aimé la complicité que l'auteur (né en 1980) met en place avec ses lecteurs. L'ambiance adolescente et alpine, mélange de "Stranger things" et de "Twin Peaks" m'a séduite et, même s'il m'a certes manqué quelques réponses au final, j'ai quand même adoré cet ouvrage Young Adult haletant, percutant et moderne !
396 pages

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Jean-Philippe Arrou-Vignod, Le camembert volant

Après L'omelette au sucre et Des vacances en chocolat, c'est le 3ème tome de la saga semi-autobiographique des "Jean-Quelque-Chose" que je lis et c'est toujours aussi savoureux ! Eté 1969. Juste après l'alunissage d'Apollo 11, les 6 frères et leurs parents déménagent : ils vont quitter Cherbourg pour s'installer à Toulon, où leur père, médecin, a obtenu un poste à l'hôpital. Mais avant cela, ils passeront l'été à la campagne, chez Papy Jean et Mamie Jeannette : parties de Monopoly et parties de pêche (au dinosaure, euh au "zinodaure", comme dit Jean-E.), vieux albums de Tintin et romans de la Bibliothèque Verte, belles disputes et belles bagarres seront au programme. Les garçons y resteront même quelques jours sans leurs parents, partis choisir leur nouvelle maison varoise. Heureusement que Papy et Mamie ont la santé ! ;-)

Il y a toujours un air du Petit Nicolas, un doux parfum de nostalgie et beaucoup de gourmandises chez les "Jean-Quelque-Chose" : "canapés au beurre de saumon, chips, cacahuètes et gougères individuelles", "sandwiches au jambon, bouteilles de limonade, chocolat aux noisettes", "chocolat chaud et tartines de confiture", "tartes aux fruits du jardin, montagne de réglisse, fraises, crème fraîche, caramels maison et un délicieux cocktail d'été à base de sirop de cerise".
Ce volume ne déroge pas à la règle : frais, drôle et attendrissant. Un très bon moment.
136 pages

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Bertrand Santini, Le journal de Gurty, tome 1

Gaspard, le maître de Gurty, petite chienne rigolote, possède une grande maison de vacances aux alentours d'Aix-en-Provence ; c'est là que notre héroïne poilue passe donc les mois de juillet et août :

D'un bond conquérant, j'ai sauté sur le quai grouillant de bagages à roulettes et de jambes à pieds. Et après avoir baptisé le sol d'une goutte de pipi, toute la Provence était à moi. [...] Ah, ma chère maison de Provence ! J'aurais pu la reconnaître les yeux fermés. Le vestibule sentait toujours le fenouil, le salon toujours le thym, la cuisine toujours l'andouille et mon panier toujours le chien.

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Elle adore prendre le TGV à Paris pour descendre retrouver tout son p'tit monde : son pouf orange tout moelleux ; Fleur, sa copine chienne aux longues oreilles, timorée et pas futée pour deux sous ; et surtout Tête de Fesses, le chat des voisins qu'elle adore détester (et il le lui rend bien) ! J'ai franchement beaucoup ri ! Mon sketch favori reste sans nul doute "La fugue" (entre le bout du terrain de son maître et la lointaine et exotique Chine, il n'y a vraiment qu'un pas ;-p) :

Ca alors !!! La cuisson d'une pizza quatre fromages dure exactement 12 minutes et pas plus sinon ça crame. Vu que j'étais partie juste au moment où mon Gaspard l'avait mise au four, j'ai calculé que ma fugue avait duré exactement 12 minutes et pas plus sinon ça crame.

140 pages

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"Cézanne et moi" (de Danièle Thompson, 2016)
avec Guillaume Canet, Guillaume Gallienne, Alice Pol...
(bande-annonce)

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Vous savez peut-être que j'aime énormément Zola. A la fois l'homme rigoureux et travailleur, l'écrivain à l'écoute du peuple, le mari en adoration devant sa Gabrielle/Alexandrine si pleine de vie et de fantaisie (Alexandrine, qui acceptera à sa façon la présence de Jeanne Rozerot, la jeune femme de chambre de 30 ans sa cadette, qui séduira Emile dans le dernier tiers de sa vie et lui donnera ses 2 enfants, Denise et Jacques, comme dans Au Bonheur des Dames et La Bête humaine - un décret les autorisera à s'appeler Denise et Jacques Emile-Zola, 5 ans après la mort de leur illustre père).
Bref, récemment, un biopic est venu renforcer encore cette admiration.

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Je n'avais encore jamais eu l'occasion de voir "Cézanne et Moi", sorti il y a 5 ans. De Paris à Aix-en-Provence et au Jas de Bouffan, en passant inévitablement par Médan, nous suivons la jeunesse, les années de formation puis de maturité de Paul Cézanne (Guillaume Gallienne, dont l'accent provençal un peu capricieux adopté pour l'occasion m'a rappelé à chaque phrase un de nos amis qui parle vraiment comme ça, et avec la même tessiture de voix, dingue !) et d'Emile Zola (Guillaume Canet, que je n'aime d'habitude pas beaucoup mais là, il fait à mon avis du bon boulot et est tout à fait crédible).

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La relation entre les deux compères est compliquée, tumultueuse, faite de tendresse et de jalousie, à commencer par leur même désir de la belle Gabrielle... que Zola finira par épouser. Le peintre et l'auteur s'adorent, se détestent, se quittent, se comprennent, se retrouvent... 

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J'ai aimé en savoir plus sur leur histoire commune, connaître le rôle et la place tenus par leurs mères respectives, rencontrer les grands artistes de l'époque (Maupassant, Manet, Pissarro...), et ai surtout apprécié les reconstitutions (notamment le bureau de Zola) et le jeu d'Alice Pol qui incarne Gabrielle/ Alexandrine. Enfin, les passages gourmands ne manquent pas dans ce film ! ;-p

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(billet 2021 n°32)

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Commentaires
B
Un bien beau billet :)<br /> <br /> Le film sur Zola me tente bien, pas trop le Disney par contre. J'adore les Jean-quelque chose, mais pas vraiment Gurty. Pourtant j'aime énormément ce que fait Bertrand Santini...<br /> <br /> <br /> <br /> Belle journée !
Répondre
R
ET bin en parlant de chaleur...nous on etouffe.lol....en tout cas de chouettes choix de films et de lectures....encore de quoi se regaler....
Répondre
C
Zola ou Cézanne ? <br /> <br /> <br /> <br /> Tu me donnes envie de découvrir Luca, je ne suis pas très Disney mais il a l'air sympa ! Je suis les pieds dans la neige dans le Cantal, alors effectivement un peu de chaleur c'est sympathique aussi ;) <br /> <br /> <br /> <br /> Douces vacances Fondant :)
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