Février-ombre, févri-effrayant (💝 Louise Penny, "Un outrage mortel")
Mon vlog le plus récent avait pour thème la lumière.
Voici à présent quelques découvertes associées à sa corollaire, l'ombre... Bouh !
💝 Louise Penny, Un outrage mortel (12), 2016
J'avais quitté l'inspecteur-chef québecois Armand Gamache ainsi que son disciple (et gendre) Jean-Guy Beauvoir après Le beau mystère, le tome 8 de la série Three Pines. Le présent volume, récemment acquis par notre médiathèque, est le n°12, et bien des choses ont changé : Armand et son épouse, l'élégante Reine-Marie, se sont installés dans les Cantons-de-l'Est, au coeur du village de Three Pines, qu'ils ont appris à connaître au gré des enquêtes du chef de la Sûreté... ou plutôt de l'ex-chef de la Sûreté car, après une opération de "nettoyage" dramatique au sein de la police même, Gamache a démissionné (l'inspectrice-chef Lacoste a pris sa place), et, à 59 ans, prend la tête d'une prestigieuse école de police. Evidemment, il emmène dans ses bagages Beauvoir, bientôt papa. Pas question pourtant pour les deux hommes de se reposer enfin : non, Armand Gamache a décidé d'attaquer le mal à la racine et d'assainir cette fois la formation des futurs agents de la Sûreté en s'en prenant à leurs formateurs les plus corrompus. L'entreprise ne sera pas aisée et Gamache devra faire face à ses vieux démons (au propre comme au figuré) pour arriver à ses fins et élucider un meurtre qu'il pourrait lui-même avoir commis...
Le soleil se réfléchissait sur la glace, la neige et les flaques, qu'il magnifiait. Dehors, le monde, couleur argent, or et diamant, scintillait ; à l'intérieur, le restaurant sentait la levure, le sucre et le café.
Un héros vieillissant face à la jeune génération ; de la douleur ; passé personnel et passé collectif qui s'associent (l'enfance de Gamache + la Première Guerre Mondiale) ; un revolver plus qu'intriguant ; une mystérieuse carte pour un village qui ne semble exister nulle part ; un énigmatique vitrail ; toute la chaleureuse communauté de Three Pines (Ruth, la vieille poétesse politiquement incorrecte, Myrna, la libraire, Clara, la peintre, Olivier et Gabri, propriétaires du bistro et du gîte du coin) ; une projection de "Mary Poppins" ; une abondance de passages alléchants ; une atmosphère à la fois tendue et réconfortante, raffinée et confortable : tout était réuni pour que je me régale de nouveau ! Louise Penny confie en outre s'être beaucoup appuyée sur le solide et bon Armand Gamache pour faire face à la démence de son propre mari, décédé peu après la sortie du roman : sa postface est poignante...
478 pages
* brunch : café au lait, bacon fumé à l'érable, oeufs brouillés et brie ; crumpets; "des crêpes aux bleuets (myrtilles), du pain doré et des oeufs Gabri".
* plat : boeuf bourguignon ("Elle le resservit de morceaux de boeuf tendre, d'oignons et de carottes baignant dans un bouillon riche et parfumé").
* desserts : mousse au chocolat et crème fouettée ; "croustade" (crumble) aux pommes et aux framboises avec sa glace à la vanille.
William G. Tapply, Casco Bay, 2008
Je me souviens avoir bien aimé, il y a quelques années, Dérive sanglante, le premier tome de cette trilogie policière "chasse et pêche" version très rugueuse, située dans le Maine. Le héros n'a pas changé : Stoney Calhoun est toujours amnésique, il a oublié les 32 premières années de sa vie, qui il était, quels étaient son métier et sa famille, depuis 7 ans il a tout recommencé de zéro ; il vit toujours dans sa cabane au fond des bois, adore toujours boire son café du matin au bord de la rivière avec son inséparable chien Ralph Waldo (Emerson ;-p) et il travaille toujours dans une boutique d'articles de pêche et de sorties en mer avec la magnifique Kate, qui est sa patronne tout autant que la femme de sa vie (bien qu'elle ne soit pas totalement libre). L'existence "country" un peu sauvage de Calhoun prend toutefois une tournure inattendue le jour où l'un de ses clients découvre un cadavre carbonisé sur l'une des îles de Casco Bay, lors d'une partie de pêche : sur Quarantine Island, un drame a déjà eu lieu en 1918... Les crimes s'enchaînent et notre héros se voit proposer l'insigne d'adjoint par son ami plus âgé, le shérif Dickman.
(sandwiches thon, mayonnaise, éclats de chips / café)
J'adore le duo que forment ces deux hommes ; j'aime tout autant la limipidité du texte, le côté brut et l'ambiance rustique de ces polars. J'ai aussi souri au clin d'oeil explicitement adressé à Stephen King dans une scène. Au menu, en plus d'affreuses découvertes et d'histoires sordides, beaucoup de tasses de café, pas mal de verres de Coca, des sandwiches (emmental, jambon, moutarde, baguette / thon, oignon, laitue, pain complet) et UN repas digne de ce nom, tout de même : steaks, pommes de terre, salade. Merci, J-B. ! ^_^
358 pages
Jean-Philippe Arrou-Vignod,
PP Cul-Vert et le mystère du Loch Ness, 1998
Deux ados, Rémi et Mathilde ont reçu d'étranges lettres de la part du troisième larron de la bande, Pierre-Paul, qui a besoin d'eux dans les Highlands, plus exactement au bord du Loch Ness, à Keays Castle, chez son oncle, où il pense pouvoir enfin élucider le mystère Nessie... Cadre écossais (pittoresque mais sans gros clichés), personnages inattendus, petit côté scientifico-préhistorique, amitiés adolescentes : c'était sympa. Et j'ai été contente de retrouver le trio de Le professeur a disparu et d'Enquête au collège.
170 pages
(chez Hilde / chez Lou / billet 2022 n°1)
"Les mystères d'Emma Fielding ~ Les secrets du château", 2018
avec Courtney Thorne-Smith, James Tupper...
(à voir intégralement ici - en français)
Cet épisode (1h30) d'une série (très, très) gentiment policière m'a fait passer un bon moment : j'en ressors à moitié convaincue seulement mais l'ambiance et les personnages étaient mignons. Et le château en question ne se trouve pas en Ecosse (comme je l'avais d'abord pensé) mais au Nord-Est des USA :
Des objets d'art disparus, des morts étranges, une malédiction datant du XVIe siècle, la vraie-fausse légende d'une "sorcière" : voilà qui aiguise la curiosité du Professeur Fielding, archéologue réputée.
Les crimes sont très gentillets et le niveau des acteurs secondaires n'est pas franchement folichon... Cependant, Emma l'héroïne, rationnelle, élégante (bien qu'enquêter en talons ne doit pas toujours être facile ;-p) et courageuse, est un personnage attachant. Et puis, j'ai agréablement surfé sur la vague "nostalgie" : Courtney Throne-Smith a la même doubleuse que lorsqu'elle incarnait Alison dans la série "Melrose Place" (toute mon adolescence ^_^) ; j'ai aussi été ravie de retrouver James Tupper, qui jouait le premier rôle masculin dans une de mes séries fétiches de jeune adulte, "Men in trees".
Mais il faut VRAIMENT que les producteurs voient à quoi ressemble un véritable texte en latin !! :-D
Un épisode repéré il y a quelques mois seulement, chez Bidib.