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🍪 Fondant Grignote 🍰

Le tout premier pixel de ce cottage-ranch-refuge a été posé en septembre 2009 (avant ça, je bloguais "en secret" ;-p). J'espère que vous vous sentirez bien dans ma seconde maison, un terrier de clics et qu'on croque, où collectionner coups de coeur et jolis souvenirs...

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9 avril 2022

Japon étrange, mystique, envoûtant...

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Aujourd'hui, 3 ouvrages en lien avec le Japon, pour approcher l'insaisissable...
(📹 voir vidéo nippone 2022)

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Akira Yoshimura, Le Convoi de l'eau (1976)

Dans les années 1960-70, un groupe d'ouvriers japonais se dirige vers un coin très isolé, dans la montagne, où un hameau jamais repéré auparavant a pourtant été trouvé : combien d'habitants compte-t-il ? Depuis quand n'ont-ils pas quitté leur vallée ? Le cimetière sur les contreforts de la montagne semble immense... Les hommes de la ville viennent bâtir les fondations d'un futur barrage, le K4 ; dans quelques mois seulement, la population de ce village-fantôme à l'ambiance un peu mystique devra évacuer la région, quitter l'endroit où ces gens vivent vraisemblablement de génération en génération. Le narrateur, portant en lui violence et colère, sorti de prison depuis 6 ans (il a tué sa femme qui le trompait), trouve un apaisement inattendu dans cette montagne, auprès de ces gens bien mystérieux.

L'atmosphère pesante, sinistre, brumeuse, est très particulière, elle a quelque chose d'envoûtant ; l'eau est très présente (l'eau qui engloutira tout au final, l'eau de pluie, l'eau de la source chaude), la mort aussi. Le narrateur n'a pas un passé des plus plaisants et on ne s'attache guère à lui, forcément, mais il réalise aussi une belle action, comme une rédemption ; je ressors de cette lecture assez perplexe. A la réflexion, ce que j'ai le plus aimé, c'est le cadre hors du temps de cette montagne japonaise sublimée à l'automne. Merci, Choco-Mum, pour ce prêt ! ^_^
174 pages

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Toshikazu Kawaguchi, Tant que le café est encore chaud (2015)

Funiculi Funicula est le nom d'un café souterrain de Tokyo fondé en 1874 et qui a une particularité bien à lui : si on attend que le fantôme de la dame au roman se lève, si on s'assoit à la bonne table et si on revient avant que la tasse de café versée par la serveuse n'ait refroidi, alors on peut retourner dans le passé. Il y a tout un tas d'autres consignes à respecter et de conditions à remplir mais c'est bel et bien possible ! C'est cette expérience totalement inédite que tenteront 4 femmes pour 4 raisons différentes, à 4 stades différents de leur existence... Autour de personnages récurrents, comme le patron du café et sa femme, la serveuse et les clients les plus fidèles, 4 nouvelles sur l'amour et sur la vie.

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Une fois que j'ai réussi à vraiment entrer dans l'ambiance particulière de ce livre (après un début un peu laborieux et une cascade de noms de personnages à digérer), j'ai été conquise par les personnages (même si certains aspects auraient pu être davantage fouillés), par les liens existant entre eux et qui évoluent au fil des textes, et surtout par le fantastique qui s'invite dans la réalité du quotidien, sans jamais complètement surprendre les Japonais ! Certaines pages étaient vraiment originales, d'autres très émouvantes... Une lecture facile, agréable et surprenante ; un best-seller au Japon, je comprends pourquoi. Vu chez Elora puis sur le blog Un Livre Un Thé.
239 pages

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Muriel Barbery, Une rose seule (2020)

Rose, 40 ans, botaniste, fait le voyage jusqu'à Kyoto pour prendre connaissance du testament d'un père marchand d'art prospère et respecté, qu'elle n'a jamais connu. Elle loge dans la maison de celui-ci, traditionnelle et épurée, axée autour d'un immense érable entouré de verre. Une vieille gouvernante en kimono et obi de soie l'accueille et gère l'intendance à sa place. Paul, un quarantenaire veuf et magnétique, avait reçu, en tant qu'assistant du défunt, des instructions pour faire découvrir à sa fille les jardins, temples et sanctuaires où il aimait tant se promener : "des jardins où les dieux viennent prendre le thé". La promenade, intemporelle et émouvante, ouvrira les yeux de Rose sur la beauté, le pardon, l'espoir.

J'ai avant tout beaucoup aimé l'écriture de Muriel Barbery, originale, élégante et finement ciselée. La construction nette et poétique, aussi, avec des références à bon nombre de légendes asiatiques en amont de chaque chapitre et toujours en lien avec les fleurs ou la nature. L'importance de la ville de Kyoto et la maison, qui est presque un personnage à elle seule. Quant aux personnages secondaires, je les ai trouvés très convaincants. Enfin, les balades sont ponctuées de pauses gourmandes dans des bars, des restaurants de toutes sortes : les extraits savoureux ne manquent donc pas et font partie intégrante du ré-apprentissage de la jeune femme. 

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Par contre, j'ai eu du mal avec le tempérament même de Rose, justement : solitaire, cynique, blasée, pessimiste, perpétuellement en colère, refusant le bonheur à toute force... Heureusement qu'on assiste à sa belle métamorphose au fil de l'histoire (c'est là d'ailleurs tout l'enjeu du roman), sinon je lui aurais collé une gifle virtuelle ! ;-) Malgré ce bémol, voilà un opus qui vous donnera envie de voyage, de culture et de spiritualité japonaises... Merci, Nicole ! ^_^
158 pages

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(Japon 2022 : billet n°3 ~ Livres et écrans en cuisine 2022 : billet n°11)

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