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Le Tour du Monde en 80 livres : novembre (avec la vidéo "Escapada Sudamerica")
A la fin de chaque mois, je dresserai un bilan "voyageur" dans le cadre du challenge super motivant
de Bidib, "Le Tour du Monde en 80 livres", le challenge qui vous fait aimer la littérature étrangère.
Pour progresser, c'est la nationalité des auteurs qui compte et non le cadre de l'histoire...
... et je n'enregistre plus les auteurs français parce que j'en fréquente beaucoup trop !! ;-p
Avant-dernier mois de 2022, tadam !!
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Alors, où sommes-nous partis en novembre ?
Une fois n'est pas coutume, je commence par les nouvelles destinations : d'abord, au cours d'un de nos noooombreux passages à la médiathèque, on a voyagé avec :
l'album d'un auteur-designer-illustrateur-voyageur originaire du MAROC (et de Bretagne ^_^), Mickaël el Fathi : il nous a emportés vers les steppes de Mongolie le temps de lire Au pays des loups qui chantent.
Ensuite, il y a eu l'AFRIQUE DU SUD avec Hiawyn Oram dont on a lu le joli album Un message pour le Père Noël : je vous en reparle très bientôt.
Puis surtout, direction l'Amérique du Sud, comme je vous l'avais annoncé, avec l'ARGENTINE, le BRESIL et le CHILI.
La preuve en vidéo (spéciale dédicace à Rachel ^_^) : VAMOS !!
Et maintenant, dans le détail...
Mariana Enriquez, Notre part de nuit
"Les mortels sont le passé..."
En Argentine, entre 1969 et 1993. Ce roman volumineux et obscur s'ouvre à Buenos Aires, en 1981, et commence par un road-trip : Juan, un jeune homme ténébreux au pouvoir de séduction immense et aux pouvoirs immenses tout court, se rend à un étrange Cérémonial avec son jeune fils Gaspar, qui semble avoir hérité de ses dons. Juan est cependant prêt à tout pour que sa puissante famille (qui est aussi celle de la maman récemment décédée) ne sache pas que Gaspar est "marqué" lui aussi. La famille Bradford-Reyes dirige en effet un Ordre occulte et inquiétant célébrant une Obscurité affamée, qui se nourrit, entre autres, de sacrifices humains, de mutilations et d'enfants-monstres... Juan peut heureusement compter sur des alliés : Luis, son propre frère exilé au Brésil loin de tout ça ; Esteban/Stephen, écorché vif mais courageux ; Tali, la douce prêtresse d'un sanctuaire de San La Muerte... Mais on se demande jusqu'au bout si ce père aux multiples facettes, ambigu et complexe, tout à la fois aimant et haïssable, parviendra à protéger son fils.
La mère des deux garçons les invita à partager une sopa paraguaya, découpée soigneusement en plusieurs parts. La fumée du gril apportait des odeurs de viande et Tali demanda de la monnaie à Juan pour aller se chercher un sandwich à la saucisse.
Servie par d'habiles allers-retours entre passé et présent et par la multiplication des points de vue, nourrie par de nombreuses croyances et mythes occultes appartenant au folklore sud-américain, l'intrigue est absolument captivante mais souvent très dure, avec quelques scènes assez terribles : enfants malmenés, violence des rituels,des paroles, des relations humaines et familiales en particulier, attrait du pouvoir, "autre monde" à la "Stranger Things" assez terrifiant, personnages détestables qui souffrent et font souffrir... La grande Histoire est aussi très présente (de dictatures en coups d'état, en passant par le phénomène Maradona lors de la Coupe du Monde 1986) dans ce récit mêlant mystère, mystique et dimension sociétale.
Tartines avec de la confiture de lait à plusieurs reprises ; escalopes panées au citron et persil ; galettes de maïs ; pizzas maison durant un éphémère épisode de pseudo- insouciance ; tartes à la courgette ; chipas ; churros ; empanadas au jambon et au fromage, papas, tortillas, filets de merlu au fromage au four ; tereré et maté.
Comme l'écriture de Mariana Enriquez est incroyablement fluide (ainsi que la traduction française), cette belle "brique" se lit tout de même assez vite (il ne m'aura fallu que 10 jours pour achever "la bête" ;-p). Bref, cet emprunt médiathèque restera gravé dans ma mémoire comme une expérience de lecture marquante et très intense...
768 pages
(billet 2022 n°44)
Paulo Coelho, Brida
Il s'agissait de ma première "rencontre" avec ce fameux auteur brésilien qui réside souvent en France, à Tarbes, et qui parle très bien français. Malheureusement, je ne peux pas dire que ce fut une grande réussite... J'attendais mieux de ce drôle de roman initiatique, dans lequel une jeune Dublinoise nommée Brida, déjà un peu initiée aux arcanes de la magie, cherche des formateurs pour lui permettre d'explorer toutes les voies occultes : mais est-elle prête à tout abandonner pour devenir une véritable sorcière ?
Au final, je ne me suis pas du tout attachée à l'héroïne, ni à aucun autre personnage, et l'écriture de Coelho m'a paru distante et froide, un brin confuse même, à tel point que je n'ai lu que le premier tiers du roman ! Abandon par manque d'intérêt et de couleurs. Maureen avait également été déçue.
(billet 2022 n°15)
Luis Sepulveda, Histoire d'un escargot
qui découvrit l'importance de la lenteur
Depuis le temps que ce titre bien connu m'interpellait !
Et j'ai appris à cette occasion que "escargot" se disait "caracol" en V.O. ! ^_^ (ayant fait allemand LV1 et anglais LV2, je suis une vraie quiche en espagnol ;-D)
Un escargot voudrait savoir pour quelle raison il est aussi lent : il s'adresse donc à d'autres animaux plus grands, plus sages, qui lui conseillent au final de s'accepter tel qu'il est. Ainsi, lorsque l'acanthe touffue et protectrice sous laquelle il vivait avec ses semblables se trouve menacée par les engins des hommes, notre esacargot va prendre la tête d'un groupe d'exilés, prêts à tenter leur chance ailleurs pour survivre. Il aura enfin trouvé sa vocation...
Entre écologie et quête de soi, cette fable animalière m'a paru sympathique mais pas ébouriffante... Je suis quand même contente d'avoir enfin "tâté" de la plume de ce célèbre auteur chilien ;-) et renouvellerai sans doute l'expérience avec Le vieux qui lisait des romans d'amour, autre titre renommé.
96 pages
D'ailleurs, à propos de bébêtes, ce mois-ci, en plus de Au pays des loups qui chantent, on a lu encore plein de belles z'aventures d'autres z'animaux avec le Lardon (les 3 premiers ouvrages ci-après, William les a choisis à la bibliothèque de l'école lors des séances du vendredi, les autres proviennent de la médiathèque) ; certaines nous ont emmenés trèèèès loin, et quelques-unes ont même été écrites par des auteurs étrangers (voir ci-dessous) :
Au gré de ces escapades-découvertes, on est de nouveau passés par l'ANGLETERRE (avec les albums Un nouvel ami pour Léonard signé Georgiana Deutsch et Cally Johnson-Issacs + Moi, Nanouk, ours polaire, de la zoologiste et auteure Nicola Davies et du dessinateur Gary Blythe + Les lutins et le cordonnier de Martin Powell + La petite collectionneuse de lumières par Lucy Fleming - à venir + Joyeux Noël, Splat par Rob Scotton), les ETATS-UNIS (avec le vintage Chers petits canards de Lisa McCue + Comment devenir un pirate ? de Isaac Fitzgerald), le MEXIQUE avec les illustrations de Pedro Rodriguez (dans Les lutins et le cordonnier) et retour en ITALIE (avec Si l'hiver arrive... de Simona Ciraolo + Hokusai, le cadeau de la mer signé Beatrice Alemagna).
Dernière chose, j'ai fini d'écouter L'Echo des morts de Johan Theorin pour la SUEDE.
Je vous souhaite de très beaux voyages livresques en décembre.
A bientôt !
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