👑 Our "English Month" : the choco-bilan
Hello, hello !
En juin dernier (I know, I'm a bit late) a eu lieu le 12th Mois Anglais (by Titine and Lou).
Ainsi, il est plus que temps de partager avec vous mes/nos récentes découvertes liées à l'Angleterre. Comme certaines références sont aussi associées au challenge British Mysteries 2023 (by Lou and Hilde) on passera aussi par l'Ecosse. Ecosse où nous avions prévu de retourner tous les 3, cet été...
Avec le recul, je me demande encore comment j'ai bien pu me dire à un moment donné : "Yes, of course, brillante idée : après plusieurs mois sous pression, à 1000 à l'heure, comme en apnée, avec mille dépenses à faire pour la maison, pourquoi est-ce que je n'orchestrerais pas juste pour le fun un circuit complet de 10 jours à l'étranger pour l'ajouter à notre été déjà bien rempli ?!?" o_O
Heureusement qu'on a changé nos plans car ce second covid m'a bien mise KO au début des vacances : le choix du repos-répit fut donc assurément the best option. End of the parenthèse.
Bref, à défaut de l'avion, on prend donc le temps durant ces vacances (mais ce n'est que partie remise) ; pas de regret, les voyages à travers pages et à travers notes, c'est déjà pas mal... ;-)
Alors, êtes-vous bien installés à bord de notre vol Fondant Airways ? Un peu de musique dans les écouteurs, perhaps ? Je vous conseille les versions piano des plus belles chansons du groupe Queen par un duo italien génial, The NiNels : superbe (concert en juin, voir my last vlog) !
Dès l'atterrissage, à l'aéroport de Londres, on croise Miss Clémentine Beauvais en pleine conversation avec un douanier dans ses Facétieuses : isn't it une scène croustillante, nom d'une mince pie ? ^_^
A ce propos, j'ai repéré tout plein de passages gourmands dans les textes qui vont suivre mais je n’avais franchement ni le temps ni la connexion nécessaire à Internet - ni le courage, j’avoue - de les taper au fur et à mesure… Alors il n'y aura pas systématiquement d'extraits relevés : parfois oui, parfois non.
1 récit d'anticipation, 1 polar, 1 roman jeunesse, 1 BD
2 ouvrages historiques et 3 albums !
First of all (first of elles, devrais-je dire), une lecture en anglais (ça faisait bien longtemps !) : The Dictionary of lost words by Pip Williams. A partir des figures historiques qui ont fait l"Oxford English Dictionary (first edition 1884-1928), notamment le lexicographe Dr James Murray mais aussi 3 de ses filles (il avait 11 enfants et une épouse au fort tempérament) et ses divers co-rédacteurs, l'auteure brode un joli roman autour d'Esme Nicoll. Fille unique et fictive d'un des assistants du Dr Murray, Esme a perdu sa mère à sa naissance et a toujours vécu à côté du / dans le Scriptorium, sorte de bureau-bibliothèque où, année après année, les mots de la langue de Shakespeare ainsi que leurs sens sont collectés (et classés dans de petites niches à l'aide de fiches envoyées par des collaborateurs depuis tout le pays). Les articles y sont également mis en forme avant d'être envoyés à l'impression pour former les différents volumes du plus célèbre des dictionnaires anglophones !
En grandissant, Esme se passionnera pour les mots oubliés, les mots délaissés, écartés du projet, ces mots jugés trop triviaux et mal compris ; elle se concentrera aussi sur les mots employés spécifiquement par ou pour les femmes, avec des significations bien précises et des citations glanées au cours de rencontres (son amie et confidente de toujours, Lizzie, servante chez les Murray, lui sera d'une aide cruciale).
Le parcours d'Esme ne sera pas celui des femmes des générations antérieures : plus que les hommes, la langue anglaise sera sa plus fidèle compagne et, au temps où Suffragettes et Première Guerre Mondiale occupent les premières pages des journaux, notre héroïne tentera en douceur mais avec authenticité de trouver sa place et de faire son chemin dans la vie...
Un très beau roman sur les mots, l'amour et les femmes, avec des moments particulièrement émouvants ! Un des livres préférés de l'artiste Susan Branch ; récit également croisé chez MyaRosa dans une de ses sélections. Thank you to Vir qui m'avait prêté son ouvrage le jour de mon anniversaire ! ^_^ 384 pages
Puisqu'on parlait de magie il y a peu (ici, ici et là), remontons un peu dans le temps en compagnie de La sorcière de Sealsea de Philippa Gregory. 1678, île de Sealsea (non loin de l'île de Wight). Dans les marais, on s'intéresse peu à la situation politique du pays (Cromwell a réformé l'Eglise et pris la tête du Parlement). Alinor, une jeune femme indépendante issue d'une longue lignée d'herboristes et accoucheuses, est aussi belle que dangereuse, d'après ce qu'on dit, surtout depuis que son mari semble avoir étrangement disparu en mer... Le puritanisme ambiant gagne tout de même la région et on voit bientôt Alinor et ses 2 enfants d'un mauvais oeil. En secret, l'héroïne tombe, de plus, amoureuse de James, un espion papiste au service du roi d’Angleterre (qui vit ses dernières heures sur le trône). Quadruple intrigue : historique, sentimentale, familiale, fantastique. Si j'y ai trouvé quelques longueurs, j'ai apprécié cette fresque qui nous plonge efficacement dans l'ambiance très sombre de la chasse aux sorcières et ne se finit pas comme je l'avais imaginé : originalité appréciable. Merci, Choco-Mum ! ^_^ 640 pages
Restons au bord de la mer et sur une île anglaise avec l'album Le voleur d'histoires de Graham Carter (médiathèque), dans lequel un poulpo-monstre gigantesque se met à chiper tous les livres des humains, sans pour autant comprendre à quoi peuvent bien servir ces briques de papier ! Jusqu'au jour où la petite Olivia, que son père a nourrie d'histoires aussi variées que merveilleuses, apprend à la créature à lire ; elle lui donne même l'idée de fabriquer un grand bateau dans lequel les gens pourraient retrouver tous leurs volumes chéris. On a trouvé cet ouvrage moderne, drôle, intelligent, bref super chouette, et il n'est pas passé loin du coup de coeur. Jojo l'a chroniqué en 2021. 40 pages
Toujours au rayon des albums, une valeur "jeunesse" sûre : Benji Davies (et Jory John) et deux autres titres de leur série (médiathèque). D'abord Dis Ours, tu dors ? 32 pages
Le pauvre Ours veut dormir mais son encombrant voisin Canard l'en empêche ! Encore une fois, le duo fonctionne à merveille. Puis Dis Ours, tu rentres bientôt ? 32 pages
Ours est parti pêcher tranquille et faire du camping pour profiter de la solitude et surtout, surtout du caaaaalme. Or, il est bien content lorsque l'inénarable Canard prend son sac à dos et vient le retrouver : lui, il sait monter une tente et finalement, ça fait moins peur de camper à deux dans une sombre forêt sauvage ! Les mêmes motifs qui reviennent, des expressions que le lecteur attend d'un volume à un autre, créant ainsi une jolie complicité entre personnages, auteurs et public, et des gags qui font mouche : vraiment une super série de livres pour les enfants !
En parlant d'expédition, j'ai cueuilli la BD Juliette Pommerol chez les Angliches (Valentine Goby, Fred Paronuzzi et Charlotte Mevel) sur le comptoir des nouveautés de la bibli, l'autre jour (il s'agit de l'adaptation d'un roman jeunesse) : dans la famille Pommerol, on ment (et on s'aime) comme on respire... Un jour, à la cantine du collège, Juliette annonce à sa pire ennemie que, comme elle, ella va passer 15 jours outre-Manche cet été (c'est évidemment un gros bobard mais l'héroïne ne veut pas perdre la face). Résultat : la voici qui s'inscrit donc à la mairie (en disant adorer le camping alors qu'elle déteste ça !!) pour séjourner 2 semaines à Londres (alors qu'elle déteste passer une nuit loin de sa maison et qu'elle doit emmener partout ses 11 doudous sinon elle déprime) dans une sympathique famille qui se pliera en 4 pour lui faire plaisir et l'emmènera camper en Ecosse, au bord d'un loch infesté de midges, of course ! ;-)
Des clichés à la pelle mais le dépaysement opère et le rendu est très frais. Bémol malgré tout pour l'esthétique un peu trop moderne / numérique (typographie et forme des dessins) à mon goût mais c'était sympa quand même. 48 pages
On a aussi emprunté le tome 10 du Journal de Gurty : Vacances en Angleterre par Bertrand Santini, évidemment (médiathèque). De la campagne écossaise au palais de Buckingham à Londres, Gurty rencontre entre autres la Reine Elizabeth (fantastique) et ses compagnons à 4 pattes.
On a beaucoup ri, notamment grâce à Uncle Pickle et à son kilt. Il y a également plein d’histoires de cacas, de pipis, de fesses qui grattent, même un gros phoque écossais et un chat fantôme ! ;-p J'ai en outre apprécié les illustrations-clins d'oeil à d'autres oeuvres (Tintin se rendant sur L'ïle Noire, la vue de Londre dans le "Peter Pan" de Disney" etc). Cet épais volume (plus grand que les autres, aussi) fut notre délectable histoire du soir (en nombreux épisodes) pendant presque 3 semaines, quand nous nous trouvions dans notre maison adoptive : au poil ! ;-p 288 pages
Oh, tenez, puisqu'on parle d'Ecosse, regardez un peu 2 des fonds d'écran
aléatoires proposés sur mon ordi, ces dernières semaines : il n'y pas de hasard... ^_^
Dans un tout autre registre avec un roman de SF "Young Adult", La déclaration - L'histoire d'Anna de Gemma Malley (médiathèque). En 2140, en Angleterre, les plus aisés acquièrent l'immortalité s'ils choisissent par contrat de respecter "la Déclaration", texte qui leur interdit d'avoir des enfants (la Terre étant surpeuplée). Du temps contre des vies. Mais des enfants (nommés "Surplus") naissent malgré tout et, si "les Légaux" les trouvent (des brigades de recherches rôdent, il faut se cacher), ils sont envoyés dans de sinistres foyers comme celui dans lequel vit la jeune Anna. Les enfants et ados ys ont endoctrinés, peu à peu convaincus qu’ils sont des erreurs, des aberrations, et qu’ils doivent se faire oublier ou entrer au service des Légaux. Ce livre mêlant récit glaçant et journal intime intéressant, propose donc une réflexion sur le devenir de notre planète et de notre espèce, sur le éveloppement durable, sur d'éventuels futurs choix politiques qu'il faura regarder avec méfiance et surtout sur la nature humaine. Au final, j'ai beaucoup aimé ce roman d'anticipation (la mise en page aérée et le papier à gros grains n'y sont pas pour rien ^_^). Il existe 2 autres volumes pour compléter cette histoire, une histoire de résistance et de liberté. 224 pages
Pour finir, je lis actuellement un polar de Lara Dearman, La griffe du diable : j'en suis à une soixantaine de pages mais je n'avance vraiment pas vite (parce que je continue à fabriquer plein de trucs en Lego avec mon fils ; on ne peut pas tout faire dans la vie, hein ! ;-D). Ca se passe sur l'île de Guernesey, où l'on suit Jenny, une journaliste de 29 ans revenue vivre dans la maison de sa mère suite au décès de son père, et qui a l'impression d'être (et est véritablement) suivie, traquée, menacée (mails anonymes etc). Bon, à voir si je continue ou non, vu que la traduction semble parfois maladroite, le vocabulaire grossier trop présent (ça me dérange, pas vous ?) et le scénario pas fou-fou... 416 pages
Voilà, voilà, vous savez everything now !
Un mug of tea en attendant de nous retrouver ? ;-)
A bientôt !