Ces livres qui font du bien (même quand on ne s'y attend pas)...
Pour fêter l'arrivée du printemps (et la fin d'une gastro carabinée pour le Lardon, saleté de virus qui l'a laissé totalement à plat et tout maigrichon, pauvre nounou, déjà qu'il n'est pas bien épais à la base - mais il nous a épatés par son courage et sa lucidité), voici un nouveau bouquet thématique : que diriez-vous d'une sélection d'ouvrages "feel good", certains totalement lumineux, d'autres plus doux-amers, mais toujours inspirants ?
D'abord, un écho de l'an passé, dont je n'ai pas encore eu l'occasion de vous parler : Ce qu'il faut de nuit par Laurent Petitmangin, un récit dont je garde un souvenir à la fois sombre et lumineux. Dans le nord de la France, il y a un père qui travaille à la SNCF et s'implique dans la vie syndicale de l'entreprise - mais il constate que de moins en moins de monde vient à "la section". Il y a aussi ses deux fils, qu'il élève seul depuis que la "moman" a perdu son combat contre la maladie. Le plus jeune, Gillou, a 10 ans. L'aîné, Fus, prend des risques par ses choix politiques et risque la prison. Troublant et étonnamment touchant... Merci, Choco-Mum ! ^_^
Durant plusieurs semaines, en février-mars, mes oreilles ont lu Le Tourbillon de la Vie, 3ème texte d'Aurélie Valognes que je découvre (après Minute, papillon ! et La Ritournelle). J'ai beaucoup aimé cette histoire entre un grand-père, Arthur, ancien comédien de théâtre, sa fille Nina qui ne lui parle que si elle n'a pas le choix, et surtout Louis, le petit-fils de 8 ans, qui va rendre à Arthur espoir et énergie. Car le vieux monsieur, qui habite en Normandie, perd peu à peu la mémoire et se bat contre les souvenirs qui se délitent, les tirades de Cyrano qui s'étiolent... Alors, ces vacances d'été entre gars, il les attendait avec impatience !
Miam, les pêches, les pâtes, les haricots verts fraîchement cueillis et équeutés, les glaces à la vanille ou au chocolat sur la plage avant de nager jusqu'à la bouée... Très joli récit intergénérationnel, plein de sourires et d'optimisme malgré les passages plus lourds.
5h20 (roman lu par François Berland dont la voix est si chaude - bandes annonces de films, publicités...)
Il y a quelque temps, j'ai également dévoré 🌠 Les Lendemains de Mélissa da Costa.
Amande, 30 ans, loue une maison délicieusement vieillotte en Auvergne : c'est là qu'elle s'est réfugiée, au calme, après le drame, après cette soirée du 21 juin qui lui a arraché à la fois son mari et son futur enfant... Comment se relever après ça ? Alors que la famille de Benjamin est restée à Lyon, Amande est partie. Elle garde des liens avec Anne et Richard, ses beaux-parents, avec Yann et Cassandra, ses beau-frère et belle-sœur, mais elle avait besoin de changer de cadre, de changer de vie, de changer tout court. Un an de congé sans solde, juste une valise et un cœur en miettes. Et puis elle va trouver les carnets, agendas et almanachs de Mme Hugues, la précédente propriétaire décédée il y a 3 ans. Désormais, c'est sa fille qui gère la location, et Julie est ravie de voir que la maison est de nouveau occupée. Sans connaître les terribles épreuves qu'Amande a traversées, Julie se doute déjà que l'endroit apportera apaisement et nouvel élan à la jeune femme meurtrie. Cela prendra du temps mais, au fil d'une année complète, la maison et son jardin reprendront vie, comme Amande elle-même va se reconstruire, en n'oubliant rien mais en allant de l'avant, un timide pas après l'autre...
Quelle belle histoire que cette résurrection, ce retour à l'essentiel et à soi-même, cette volonté de continuer même quand on pense que c'est impossible ! Je me suis beaucoup attachée à l'héroïne mais aussi à tous les autres personnages (et ils forment à eux tous une belle galerie : Julie, la famille Luzin, les jeunes dont Benjamin s'occupait à la MJC, et même des figures encore plus secondaires... ). Un texte très émouvant, très joliment écrit, simple mais fort, dur mais positif malgré tout, plein de bienveillance envers soi-même et envers les autres. J'ai adoré ! Merci, Choco-Mum ! ^_^
379 pages
Premières pages : Préparer un dîner pour Anne et Richard : un nouveau but. La ratatouille en boîte, la viande farcie sous vide et un paquet de pâtes me permettent ainsi de confectionner un gratin légèrement amélioré.
Les carnets de Mme Hughes : Confiture de fraises. / Potage crémeux aux rutabagas. / Je me décide pour la panna cotta au café et le chapon rôti aux châtaignes. En entrée, salade composée au saumon et à l'aneth. / Les tartes Tatin sont cuites. Une délicieuse odeur de pommes et de cannelle a envahi la cuisine. / Un autre soir, tartiflette. / Puis moussaka.
Tout récemment (un jeudi matin où je ne travaillais pas et où je m'étais recouchée après avoir conduit William à l'école), j'ai également dévoré la BD pour "grands" 🌠 Malgré tout signée Jordi Lafebre (auteur-scénariste-dessinateur espagnol dont j'ai déjà énormément apprécié le travail dans les 5 premiers tomes de la série Les beaux étés), découverte (entre autres) chez Blandine.
Un pont entre deux rives, une "Madame la Maire" qui travaille parfois trop, un trio amoureux (Ana, Zeno, Giuseppe) dans un village italien pittoresque, tout ça n'a rien de vraiment original... Et pourtant ! Coup de cœur sans restriction pour les personnages des plus attachants et surtout pour la structure narrative ébouriffante, avec une intrigue qui remonte le temps, thème-fil rouge du scénario : j'ai aimé le fait que chaque détail s'explique au fil des pages. J'ai progressé mais j'ai reculé, ils ont rajeuni et j'ai adoré !
150 pages
Miam, les pâtes à la bolognaise, les cookies et quelques menus de restaurant...
Terminons avec une autre charmante BD empruntée à la médiathèque et lue deux fois avec le Lardon, cette fois : le premier tome d'Armelle et Mirko, L'Etincelle, par Anne Montel, Loïc Clément (duo à l'origine des très jolis Jours sucrés) et Julien Arnal.
Quelle adorable histoire, cette rencontre entre Armelle, tortue qui ne va nulle part sans sa théière et qui a peur du noir (y compris dans sa propre carapace) et Mirko, une luciole mâle qui aime parcourir le monde du bout de ses ailes... mais qui apprécie davantage encore d'avoir une véritable amie ! Quelle poésie ! Quelle douceur ! (Eimelle est d'accord.) D'ailleurs, nous avons déjà réservé le tome 2...
32 pages
Prenez soin de vous ; à très bientôt ! ^_^