"Robin des Bois" : Ridley Scott (2010), Disney (1973)... et conséquences
Petit état des lieux. Avant de visionner le long-métrage sorti en 2010, je connaissais certes le vieux dessin animé de Disney (1973)* mais, côté ciné, pour moi, Robin des Bois c'était Kevin Costner, le shérif de Nottingham Alan Rickman et Lady Marianne Mary-Elizabeth Mastrantonio (le tout sur la fameuse chanson de Bryan Adams, of course) : bref, mon horloge cultu-visuelle s'était arrêtée en 1991 ! ^_^
En 2014, avec Totoro, nous avons eu la chance de découvrir la ville de Nottingham et de prendre part au Robin Hood Festival, en pleine forêt de Sherwood : de merveilleux souvenirs ! :-) Alors ce fut un plaisir de se replonger (en V.O.) dans l'histoire du prince des voleurs, avec cette version de Ridley Scott que nous n'avions jamais eu l'occasion de voir jusqu'à présent (merci, Prime !).
Dans ce film, Robin n'est pas encore Robin des Bois : il se nomme Robin Longstride (Russell Crowe), archer dans l'armée du roi croisé Richard Coeur de Lion. Après la mort de celui-ci, et après celle de son bras droit Sir Robert Loxley dans une vile embuscade, le simple soldat, futé et habile, vient annoncer à Londres la chute du roi, avant de rendre à Sir Walter Loxley (Max von Sydow) l'épée de son fils unique.
Le vieil homme, aveugle, administre le bourg de Nottingham avec l'aide de sa belle-fille, Marianne. Cate Blanchett, qui arbore de nouveau une chevelure ultra-longue, joue un personnage bien moins romantique que celui qu'incarnait M-E. Mastrantonio : Marianne est ici une femme pragmatique, "de caract'erre à terre", qui travaille sur son domaine agricole, une battante altruiste qui a le sens du devoir. Walter demande alors à Robin de se faire passer pour son fils, parti pour la Palestine depuis plus de 10 ans maintenant, et dont tous les villageois ignorent encore qu'il a été assassiné.
Alors qu'une alliance se trame, dans le dos du nouveau roi Jean, entre un Anglais déloyal (Godfrey, alias Mark Strong) et le royaume de France, les barons du Nord, dont les Loxley font partie, se rebellent contre le pouvoir (parmi ces barons, William Marshall, joué par William Hurt).
Jouant son rôle de chevalier de retour de Jerusalem, mais aussi avide d'en savoir plus sur ses propres origines et épris de justice, Robin montre la voie vers la liberté... Ou pas (argh, ce filou de roi Jean !). On découvre ici de quelle manière il est devenu le célèbre hors-la-loi dont le monde entier connaît la légende.
Peu de choses à voir, donc, avec le film culte de 1991 (d'ailleurs, ici, le shérif de Nottingham - interprété par Matthew MacFadyen - n'est qu'un personnage très secondaire, ridicule et peu sûr de lui). Mais j'ai beaucoup apprécié de remonter aux sources pour avoir un autre aperçu des personnages de Robin Hood, de Frère Tuck, de Will Scarlett ou encore de Petit Jean. J'ai aussi bien aimé croiser, dans un contexte bien plus authentique et réaliste que dans la version précédente, des personnages historiques comme Aliénor d'Aquitaine (la mère des rois Richard et Jean, très charismatique) ou Isabelle d'Angoulême (Léa Seydoux, hautaine à souhait). La vérité est, en outre, rétablie à propos de Richard Coeur de Lion, un souverain que son peuple n'aimait pas tant que ça car ses Croisades avaient quasiment conduit le pays à la ruine.
Un casting efficace, un beau souffle épique, des images somptueuses, des reconstitutions de qualité, une bande-son assez originale, un brin d'humour, bref un excellent divertissement !
* Dans le thème, mi-mai, Totoro a montré pour la première fois le très réussi "Robin des Bois" de Disney (dont il connaît les dialogues et les chansons par coeur ;-p) à notre William. Ils l'ont vu ensemble, le grand expliquant parfois l'histoire au plus petit (car le vocabulaire et les tournures de phrases sont tout de même très élaborés). Le Lardon a adoré !! Et, pendant deux jours, il s'est pris pour... Triste Sire, le serpent faire-valoir du Prince Jean ! ;-) Nous, on l'aurait plutôt vu en Bobby, le p'tit lapin blanc qui veut tout faire comme Robin, son idole. Mais bon, dans sa distribution, j'étais Belle Marianne et son père, Robin des Bois : ça, j'ai validé sans problème. ^_^
Pendant plusieurs jours après le film, sur fond de joyeux "Robin avec Petit Jean aux bois se promènent" et "Oo de Lally" et avec ses Playmobil (le casting a pris beaucoup de temps : on n'a que 6 figurines Playmobil mais ça a demandé une longue réflexion ;-p), il a aussi fait vivre de formidables et trépidantes aventures à Robin, à Marianne et au Shérif (les premiers devaient notamment échapper au troisième, qui les avait "emprisonnés dans son garage", le tout à bord de MES "sandales-voitures de course", ou alors Belle Marianne s'était "fait capturer par le Shérif" et le vaillant Robin allait la sauver). ;-)