💗 Jennifer McMahon, "Winter people"
Le texte parfait pour effectuer la transition entre
le Challenge Halloween et les lectures hivernales de fin d'année :
J'avais repéré ce titre dans une vidéo hivernale de Margaud Liseuse. Les "gens d'hiver" du titre, ce sont des revenants, des êtres chers que l'on ressuscite durant 7 jours, jamais plus (à moins que...).
En 1908, à West Hall, dans un Vermont enneigé, Sara Harrison Shea, mariée à Martin, a une petite fille, Gertie, qu'elle aime plus que tout au monde. Tous trois mènent une vie tranquille, s'occupent du bétail et gardent un oeil sur la forêt ténébreuse toute proche ainsi que sur la Main du Diable, ces 5 énigmatiques rochers disséminés sur la colline. Sara tient en outre un journal : elle y raconte, entre autres, que Tantine, une dame aux origines mi-indiennes mi-françaises qui a vécu avec Sara lorsque celle-ci était enfant, lui a révélé comment rappeler les morts que l'on refuse de voir partir. Un dangereux secret ; une dangereuse carte expliquant où se trouvent les portes vers l'autre monde...
Du ragoût frémissait sur la cuisinière, des galettes sortaient tout juste du four et une odeur sucrée flottait dans l'air... elle avait cuit des biscuits à la mélasse.
La table de notre cuisine est entièrement recouverte par tout ce que les voisines ont apporté : pain, fayots, jambon fumé, tourtes à la viande, soupes de pommes de terre, crumble aux pommes, cake au rhum...
De nos jours, à West Hall, en janvier, Ruthie, 19 ans et sa petite soeur de 6 ans constatent que leur mère a disparu sans laisser de traces. Serait-elle partie dans la forêt, dont elle leur a pourtant toujours dit de se méfier car des choses terribles peuvent s'y produire ? En cherchant des indices dans leur vieille maison rustique, les filles trouvent d'improbables cachettes ; dans l'une d'elles, quelques pages du journal de Sara Harrison Shea, qui a vécu dans cette maison au début du siècle dernier ! Et d'autres objets, tous plus déroutants les uns que les autres.
Dans le même temps, une habitante de Boston essaie de retracer les dernières heures de son mari photographe, qui est venu à West Hall sans rien dire à personne deux mois plus tôt et s'est tué sur la route en rentrant chez lui : que cherchait-il ? Qui a-t-il rencontré ?
Elle sentit l'odeur du café, du bacon et des roulés à la cannelle, et s'extirpa de son lit pour descendre à la cuisine.
Tout finit évidemment par se connecter et s'ordonner dans une intrigue brillamment menée. J'ai aimé l'ambiance country glacée et glaçante, une atmosphère digne des meilleurs thrillers fantastiques ! Les personnages sont bien campés ; les chapitres, tantôt poignants, tantôt inquiétants, défilent à toute allure : j'ai carrément dévoré ce roman, qui contient, en plus, de nombreux passages alléchants.
400 pages