Des contes venus du froid
Aujourd'hui, il tombe de gros flocons au pays des Moumines (qui ont leur propre tag sur le choco-blog ^_^) : la Finlande... (mais pas de flocons chez nous en vrai) La maison de ces petits trolls joliment rebondis, sorte de grande tour peinte en bleu, se trouve tout encapuchonnée de neige. Bref, vous l'aurez compris : aujourd'hui, on s'envole vers la Scandinavie !
Pas exactement la Finlande, plutôt le Danemark de 1844. Avec Hans Christian Andersen, et avec un film pour commencer :
Cette semaine (et en 3 sessions), j'ai vu en streaming (cliquez ici) "La Reine des Neiges", l'adaptation (fidèle) du conte d'Andersen : un film durant un peu moins d'une heure, admirablement réalisé par des studios russes en 1957. Le doublage français doit être plus récent car on y trouve la magnifique voix de Catherine Deneuve pour incarner la belle et terrible héroïne, ainsi que le doubleur de Picsou pour faire le narrateur.
Au pays du grand froid, dans un palais vide et invisible, vit la Reine des Neiges. Elle a le coeur si dur qu'elle n'éprouve plus aucun sentiment. Enfin, presque aucun sentiment... car lorsqu'elle entend, à travers son miroir magique, qu'un gentil petit garçon danois, Kay, parle d'elle d'un ton moqueur à sa meilleure amie Gerda, elle entre dans une rage folle et se promet de capturer l'enfant, de l'emmener chez elle et de le rendre si détestable que lui aussi aura bientôt un coeur de glace.
Un matin d'hiver, lors d'une partie de luge, la souveraine vient donc enlever le garçonnet, sous les yeux de Gerda qui, petite mais intrépide, va tout mettre en oeuvre pour retrouver son ami avant la première tempête de neige du prochain hiver. Bref, avant que la malédiction de la Reine ne s'accomplisse et ne lui enlève à jamais le coeur de Kay. En route, la fillette pourra compter sur l'aide de nombreux personnages pour accomplir sa périlleuse mission. Bref, LE conte traditionnel dans toute sa splendeur.
Un très beau dessin animé, vraiment soigné (Pedro évoque "la mélancolie de l'atmosphère slave", c'est exactement ça), mais certainement pas destiné aux plus jeunes car plusieurs scènes sont un peu impressionnantes et des passages sont assez tristes. A présent, il me reste à découvrir la version (apparemment très différente) de Disney...
Complément : Purple en a parlé dans un article détaillé l'année dernière, et allez donc feuilleter le magnifique album présenté chez Syl ! Un autre somptueux album chez Pedro.
On reste au Danemark avec le même auteur et une autre de ses histoires, lue en ligne : "Le sapin".
Les domestiques et des jeunes filles commencèrent à le garnir. Ils suspendaient aux branches de petits filets découpés dans des papiers glacés de couleur, dans chaque filet on mettait quelques fondants, des pommes et des noix dorées pendaient aux branches comme si elles y avaient poussé, et plus de cent petites bougies rouges, bleues et blanches étaient fixées sur les branches. Des poupées qui semblaient vivantes - l'arbre n'en avait jamais vu - planaient dans la verdure et tout en haut, au sommet, on mit une étoile clinquante de dorure. C'était splendide, incomparablement magnifique.
Ca, c'est le côté festif. En réalité, c'est l'histoire, cruelle mais édifiante, d'un petit arbre de la forêt qui rêvait toujours d'avoir plus que ce qu'il avait... et qui n'a malheureusement compris ce qui fait la saveur de la vie que trop tard.
Pour conclure, les textes d'Andersen ne sont jamais très "funky" (voir aussi "La petite fille aux allumettes", "La petite sirène" ~ "Les habits neufs de l'Empereur" échappe tout de même à la règle) mais restent de bien jolis récits.
Bon week-end, tout le monde !
(un peu retardés à cause des intempéries de la semaine passée,
mes parents nous rejoignent demain jusqu'à mardi).