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🍪 Fondant Grignote 🍰

Le tout premier pixel de ce cottage-ranch-refuge a été posé en septembre 2009 (avant ça, je bloguais "en secret" ;-p). J'espère que vous vous sentirez bien dans ma seconde maison, un terrier de clics et qu'on croque, où collectionner coups de coeur et jolis souvenirs...

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17 janvier 2013

Penelope Fitzgerald, "La Libraire"

Sans titre 20

Ce roman publié en 1978, qui me titillait chez Lou depuis quelques mois, s'est révélé absolument parfait pour m'occuper alors que je suis en convalescence (la vilaine grippe est passée par là). Direction le Suffolk, sur la côte est de l'Angleterre, tout au bord de la Mer du Nord.

Le matin suivant, Florence se prépara un hareng - si on en est incapable, mieux vaut ne pas vivre dans le Suffolk-Est -, deux tranches de pain beurré et une pleine théière.

1959. Florence Green, une veuve dans la force de l'âge et très obstinée, s'est installée dans un petit village de pêcheurs voilà 8 ans. A Hardborough, la très conservatrice Mrs Gamart fait office de dame patronnesse : apprenant que Mrs Green veut acquérir la vieille bâtisse du coin, The Old House, pour en faire sa résidence et y ouvrir dans le même temps une librairie, la toute puissante lady va tout faire pour lui mettre des bâtons dans les roues.
Florence parvient néanmoins à ses fins : elle s'installe dans l'antique maison, fait connaissance avec l'esprit frappeur qui l'habite et ouvre son commerce. Une petite révolution dans le village, surtout lorsqu'on y vend Lolita, le roman subversif de Nabokov. Mais dans son entreprise, Mrs Green peut compter sur l'aide de la petite Christine, qui l'aide à gérer le magasin et la bibliothèque de prêt et sur le soutien de Mr Brundish, un vieil aristocrate farfelu qui vit reclus dans son manoir. Mais cela sera-t-il suffisant pour lutter contre les on-dit, les carcans sociaux et l'hostilité de certains habitants ?

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Si le combat de Florence, bien que totalement vain, m'a paru légitime et honorable (elle a du caractère, cette petite bonne femme), c'est surtout la plume de l'auteure (1916-2000) qui m'a séduite : son ton caustique, avec économie de moyens et humour grinçant, m'a vraiment plu. Le cadre, évidemment, m'a aussi charmée : la plage, les algues, le "fog", les rues grises et les pierres ancestrales... Tout cela s'accorde divinement bien au côté fantastique, avec la maison hantée.

Les natifs de Hardborough n'inhalant l'air d'automne qu'à travers une écharpe de laine, Mr Brundish se munit donc de cet accessoire et décrocha l'une des nombreuses cannes qui l'attendaient dans le hall. La densité du brouillard ne laissait apparaître que son chapeau et les trois quarts supérieurs de sa personne qui se courbait parfois, en proie à un accès terrifiant de halètements et de sifflements asthmatiques. Ainsi naviguait-il au jugé, empruntant successivement Ropewalk, Sheepwalk et Anson Street.

Enfin, les nombreuses allusions à la famille royale britannique (le tout jeune Prince Charles, sa tante Margaret, son arrière-grand-mère la Reine Mary, décédée en 1953) m'ont charmée ! Un livre so british... The bookshop, un vrai livre d'automne, pessimiste, embrumé mais délicieux.
191 pages

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