Rêves en vert

Ces derniers temps, les obligations se multiplient et l'imagination se sent un peu à l'étroit. Mais cet après-midi, c'est décidé, je "cultive mon blog jardin", d'autant plus que le soleil brille à nouveau, suspendu dans un beau ciel bleu. Envie d'aller dehors !
Si le porche du choco-chalet ressemblait à celui d'un ranch, j'y passerais un long moment, lovée dans un rocking chair, pour terminer mon roman. ^_^

Je n'ai absolument pas la main verte (contrairement à Totoro), pourtant je me surprends souvent à rêver d'un beau parc, surtout à cette époque de l'année : un jardin verdoyant et coloré, serein mais également plein de fantaisie pour s'évader, respirer, sentir, se retrouver. Des maisonnettes pour les oiseaux, de vieux fauteuils confortables sous les arbres, parmi les herbes et les feuilles : refuge parfait pour bouquiner tout en profitant de l'air printanier, à la fois tendre et vif.

Et pourquoi pas une adorable maisonnette-bibliothèque nichée dans un coin du domaine ? Des couleurs, du bois, des bancs et du feuillage... Esprit cabane. Idéal pour trouver tranquillité et inspiration. Et même un jardin d'hiver (rêves en vert... anda), un peu comme un délicat abri d'artiste. On s'installerait sur des chaises longues, méridiennes, poufs ou canapés, sous une antique verrière, un verre de jus de fruit dans une main, un bon roman dans l'autre.

Je repense au jardin d'hiver dans "Sabrina" (avec Julia Ormond et Harrison Ford) :

On pourrait aussi y prendre le thé. Végétation lumineuse tout autour de la serre. Des nuages pointeraient peut-être le bout de leurs volutes grises ; on entendrait, dans le lointain, le ronronnement d'un orage d'été. Oh oui, l'espace d'un après-midi, se prendre pour une Lady anglaise recevant dans son "old conservatory", une véranda élégamment hors du temps !

(d'autres images-inspirations chez Gwladys)

Par chance, une fois que la théière serait vide, l'orage opterait pour d'autres contrées... 

Et si on partait faire une petite balade dans la campagne ? Sans vélo, sans goûter dans le sac à dos, sans bouger même. ^_^ Rien que pour voir l'herbe des prairies reverdir, les mûres mûrir, les coquelicots naître et rougir, toutes ces petites robes vermillon qui s'agitent dans la brise tiède.  L'air sent le redoux, le renouveau, il fait bon. Pas de barrière, infini jardin sauvage. Une promenade d'un instant, dans le creux d'un vallon, juste pour entendre le clapotis d'un ruisseau et compter les coccinelles.

A présent, je m'en vais lire et prendre le soleil sur notre tout petit balcon, les poumons pleins de toutes ces jolies photos. Passez une agréable fin de journée !