Charles Simmons, "Les locataires de l'été"
C'est en 1968 que commence ce récit autobiographique fictif. Le narrateur se souvient de l'été de ses 15 ans, de ces quelques semaines passées dans une petite maison de vacances familiale, sur la côte de la Virginie (juste sous le Maryland), entre sorties en bateau et baignades dans une baie sauvage hérissée de rochers ; sans oublier les moments passés avec la ravissante Zina, une jeune photographe russe dont la mère, Mrs Mertz, a loué le pavillon voisin. Cet été-là, Michaël, surnommé Micha par sa compagne de jeu, va tomber amoureux pour la première fois et perdre son père...
Un roman d'apprentissage tout en sobriété, "un grand petit livre feutré" à l'histoire "faussement anodine" (dixit la 4ème de couverture), se réclamant explicitement du Premier amour de Tourgueniev (lu il y a quelques mois ; Zina est d'ailleurs aussi insupportable que la Zinaïda originale).
Malgré l'omniprésence de l'eau et de la lumière, malgré le style poétique de l'auteur, je conserverai le souvenir d'un texte sombre, presque secret, et toujours au bord de la violence (passion, déception, perte). Si je n'ai pas été totalement sous le charme, ce fut pourtant une découverte intéressante.
3 billets m'ont guidée vers ce roman : le premier se trouve sur l'ancien blog de Clarabel ; les deux autres ont été rédigés beaucoup plus récemment par Miss G et George.
188 pages