Rétrospective "Mes livres des ombres" (*)
(*) Pourtant, je ne crois pas être une des sœurs Halliwell... ^_^
Chez Lou et chez Hilde, c'est
Après avoir annoncé la couleur avec un roman policier de miss Ferdjoukh, je vous convie, durant les prochains jours, à une promenade littéraire à travers quelques lectures-glaçons et lectures-frissons tout spécialement choisies.
Attention à la poussière, aux toiles d'araignées et aux cris qui pourraient résonner dans le noir... Niark, niark niark ! ^_^
J'ai toujours aimé les histoires de fantômes, d'esprits frappeurs.
Ma première rencontre en ce domaine a Le fantôme de Canterville d'Oscar Wilde. Pauvre fantôme du XVIe siècle qui se fait ridiculiser par les nouveaux propriétaires du manoir anglais de Canterville Chase ! La famille Otis, venue des USA, ne croit pas aux revenants et joue bien des tours à ce pauvre spectre. Les petits jumeaux, surtout, sont de vraies teignes et lui mènent la vie dure. Seule la douce Virginia établira un dialogue avec l'ectoplasme en mal de reconnaissance. 46 pages à la fois comiques et poétiques. (et une magnifique version illustrée, découverte chez Mya Rosa)
Par contre, je n'ai pas beaucoup apprécié les fantômes dans Le tour d'écrou d'Henry James. L'idée de départ était pourtant prometteuse : de petits orphelins et leur gouvernante, enfermés dans une bâtisse au cœur de la campagne anglaise avec quelques domestiques... et deux revenants. Un huis clos de 154 pages pas oppressant du tout, seulement relevé par quelques passages vaguement inquiétants mais alourdi par les ennuyeux questionnements de la narratrice. (Cryssilda aussi avait été déçue.)
Et une lecture française : 38 mini-westerns (avec des fantômes) de Mathias Malzieu, recueil de contes-brèves-comptines-rêves éveillés. Surprenant et poétique. Pour les grands et pour les petits qui sommeillent dans les grands. 96 pages. Merci, トトロ ^_^.
Je signale également Le collège fantôme de Jean-Philippe Arrou-Vignod et ses deux adorables couvertures : un ouvrage très court (à peine 80 pages), agréable et doucement inquiétant.
Ça me rappelle que je ne dois pas omettre de citer...
Au rayon chaudrons et baguettes magiques, mes tout premiers coups de foudre ont été pour La sorcière du placard aux balais et La sorcière de la rue Mouffetard (Les contes de la Rue Broca de Pierre Gripari, que maman nous faisait lire à l'école) et ensuite, très vite, Sacrées sorcières de Roald Dahl. En 240 pages, il m'a enseigné que les vraies sorcières sont parmi nous et prennent les apparences les plus anodines... Je me rappelle avoir tremblé devant la Grandissime Sorcière.
Au masculin cette fois, et en bien plus sombre, mon sorcier préféré reste Sirius Black. Les tomes que je préfère dans l'épopée Harry Potter de J.K. Rowling, ce sont Le prisonnier d'Azkaban (476 pages, merci Chrys ^_^) et La coupe de feu. On en parle sur le Blog O Noisettes.
J'avais en outre adoré L'île du Crâne d'Anthony Horowitz, paru bien avant la saga Harry Potter, et mettant déjà en scène une école de sorcellerie située loin de tout. Les profs y sont des momies, des êtres à deux têtes, toutes les visites sont interdites et chaque nouvel inscrit doit signer un grand registre, en lettres de sang ! Les aventures du jeune David Eliot et de ses acolytes sont trépidantes, inquiétantes et amusantes à la fois. 180 pages coup de cœur, parfaites pour se distraire. Les collégiens en étaient fans... du temps où on pouvait leur faire lire (et étudier) beaucoup plus de littérature jeunesse.
En enseignant à des classes de 6ème, j'ai aussi découvert "La sorcière amoureuse", une délicieuse nouvelle à chute écrite par Bernard Friot.
Côté littérature pour adultes, j'ai été envoûtée par l'inclassable et magistral Jonathan Strange & Mr Norrell de Susanna Clarke qui commence en 1806, dans le Yorkshire, où Mr Norrell, un vieil enchanteur plutôt craintif, vit seul avec ses ouvrages de magie. On le verra pourtant s'allier à un autre sorcier, le jeune et brillant Jonathan Strange. Ensemble, ils sont chargés de faire renaître la magie en Angleterre, doivent lutter contre l'armée napoléonienne à coups d'envoûtements, et retrouver l'antique Roi Corbeau pour sauver les gens qu'ils aiment. Une intrigue féerique, à la fois sombre et fantaisiste. Des personnages savamment construits (et les femmes, Lady Pole et Arabella Strange en tête, ne sont pas en reste). J'ai aussi aimé l'entrelacement du vrai et du faux : fiction et Histoire, vraies références et faux documents. Le lecteur lui-même devient le jouet d'une illusion. Que de trouvailles dans ce roman de 1142 pages !
Les "entre deux mondes" me plaisent aussi particulièrement.
Comme dans Simetierre de Stephen King, l'un de mes plus vieux souvenirs de lectures effrayantes ! Un pavé de poche emprunté à l'époque à la bibliothèque municipale et qui m'avait empêché de dormir... ;-) Dans le Maine, il existe un endroit où, depuis des générations, les enfants enterrent leurs animaux de compagnie. Je crois qu'aujourd'hui, je ne pourrais plus le relire...
Ou comme dans La carte du temps de Felix J. Palma (547 pages). 1896, Londres. Une rumeur circule : l'écrivain H.G. Wells, auteur de La machine à explorer le temps, possèderait ledit appareil dans son grenier ! Andrew Harrington, jeune homme de bonne famille, veut utiliser la machine pour tenter de sauver la femme qu'il a tant aimée : Mary Kelly, une prostituée de Whitechapel qui fut la dernière victime de Jack l'Eventreur. Beaucoup de trouvailles dans ce roman-puzzle : habile alliance des univers scientifique et littéraire, suspense intense, intrigue bien ficelée. Même si j'ai trouvé les phrases trop longues, j'ai adoré déambuler dans les rues de Whitechapel, à travers brume et mystères.
On retrouve ce thème du passage entre deux mondes dans Le livre des choses perdues de John Connolly. Londres, Seconde Guerre Mondiale. Le père du jeune David lui annonce qu'ils partent s'installer à la campagne, dans la maison de Rose, sa nouvelle femme. Malheureux, David franchit la frontière qui le conduit dans un univers parallèle peuplé de créatures terrifiantes, où il va vivre une aventure hors du commun, souvent à la limite de l'horreur. Dans ce monde fascinant, les fleurs ont des visages d'enfants et on enferme les esprits dans des bocaux. Un incroyable roman de 377 pages.
Même chose avec Coraline de Neil Gaiman. Une fillette emménage dans une vaste et vieille maison anglaise avec sa famille. Un jour de pluie, elle explore son grand logement et trouve une étrange porte fermée à clé. Derrière cette porte, la réplique exacte de son logis, avec une autre mère et un autre père dont les yeux ont été remplacés par de sinistres boutons. Et un chat noir, un grand miroir, des âmes d'enfants prisonnières et des rats de cauchemar aux yeux rouges... Ce conte fantastique de 153 pages, sorte d'Alice au Pays des Merveilles effrayant, offre une histoire captivante et le point de vue de cette enfant courageuse et rusée apporte une grande richesse au roman. (les articles d'Emma et de L'Or)
Un wagon peut aussi servir de porte vers le surnaturel. La preuve avec Peur express de Jo Witek. Le 22 décembre, mille voyageurs se trouvent à bord du TGV 175. Parmi eux, 6 ados et un garçon de 7 ans. Ils ne se connaissent pas et pourtant... Cette nuit-là, alors que le personnel est réduit et qu'au milieu du voyage, le train se trouve bloqué sur un viaduc en pleine tempête de neige, les sept jeunes sont soudain la proie de phénomènes paranormaux. Un roman à l'écriture soignée, offrant des personnages fouillés, hyper réalistes. Et surtout un thriller de 323 pages passionnant (sauf dans la 3ème partie). Hilde l'a lu en 2014.
Je citerais ensuite Marina, une histoire qui se déploie à Barcelone, à l'hiver 1979-80. Oscar, le narrateur de ce roman mi-policier mi-fantastique, a 15 ans. Il est pensionnaire dans un collège qui ressemble plus à un château médiéval ou à une fameuse école de sorcellerie qu'à nos établissements modernes. Au cours d'une de ses promenades en solitaire, le garçon découvre dans le quartier une immense propriété lugubre qu'il croit d'abord abandonnée. Mais en suivant le chat Kafka, Oscar finit par traverser le parc, entre dans la maison ouverte et se retrouve face au vieux German Blau et à sa fille, la diaphane et fragile Marina. Tous deux vivent dans une demeure-musée en ruines, entourés des portraits de Kirsten, la mère de Marina, une cantatrice depuis longtemps disparue. Oscar et Marina se lancent bientôt dans une aventure palpitante et terrifiante, à travers un univers gothique peuplé de créatures d'un autre temps, d'un autre monde, de pantins suspendus dans un jardin d'hiver, issus d'expériences chirurgicales et de passions mortifères.
Moments de grand suspense, voire d'angoisse, scènes cauchemardesques, extraits magiques et passages profondément émouvants se succèdent dans ce roman étrange où se mêlent plusieurs voix. Frissons et émotions garantis.
282 pages
Enfin, La Main de Maupassant (une nouvelle que j'adore), Le portrait ovale d'Edgar Allan Poe, et surtout La Vénus d'Ille de Mérimée.
Dans le Roussillon, M. de Peyrehorade, un féru d'Antiquité, vient de faire une surprenante découverte : lors de fouilles pratiquées sur ses terres, on a exhumé une statue romaine de Vénus, portant sur son socle un bien étrange avertissement qui va bouleverser le mariage du fils Peyrehorade avec Mlle de Puygarrig. Quand une statue prend vie, rien ne semble pouvoir l'arrêter...
120 pages
L'univers des vampires, lui, m'attire un petit peu moins. A l'écran, je ne suis absolument pas fan d'"Entretien avec un vampire", par contre j'ai vu quelques épisodes de la série "The vampire diaries". Et je suis étrangement assez attachée à la trilogie "Underworld", dont Kate Beckinsale est l'une des héroïnes.
Du côté littéraire, j'ai apprécié mon voyage dans les Carpates avec le Dracula de Bram Stoker, lu dans une version abrégée de 220 pages (un billet sur Le blog des livres qui rêvent). Cependant, je lui préfère de loin le film de Francis Ford Coppola avec un Gary Oldman sexy en diable ^_^ :
... ou même le roman gothique Le château des Carpathes (156 pages) de Jules Verne, qui ressemble beaucoup à Dracula, avec son château en ruine, son étrange malédiction et ses apparitions inexpliquées (mais sans canines !).
Et puis il y a eu la révélation Nobody Owens, un personnage créé par Neil Gaiman et guidé par le vampire Silas. A deux ans, alors que sa famille se faisait décimer par un mystérieux assassin nommé "le Jack", le petit garçon s'est échappé et dirigé vers le parc tout proche : un ancien cimetière ! Recueilli par un couple de gentils fantômes anglais, pris en main par l'énigmatique Silas, Nobody grandit en sécurité parmi les tombes et les esprits. Un jour, pourtant, il lui faudra retourner dans le monde des vivants et retrouver le meurtrier de ses parents.
Coup de cœur pour ce texte illustré avec une grande élégance. Tout y est : style, humour, anecdotes historiques, aventure palpitante. Un intense voyage au-delà du réel et en même temps très humain. Merci, Ness, du conseil ^_^.
305 pages
Je voulais aussi évoquer mes rendez-vous littéraires avec le Diable. D'abord avec "Le veston ensorcelé" de Dino Buzzati (nouvelle extrait du recueil Le K) puis avec Le portrait de Dorian Gray d'Oscar Wilde. Londres, fin du XIXe. Quand le peintre Hallward réalise un portrait du jeune et beau Dorian Gray, il ignore les conséquences de son acte. Se voyant si majestueux sur la toile, le modèle s'exclame alors : "Si seulement c'était moi qui devais rester éternellement jeune et le portrait qui devait vieillir ! Pour cela, je donnerais mon âme !" Son vœu sera exaucé. Le candide Dorian va se métamorphoser en profondeur, jusqu'à devenir un être odieux. Il préservera son délicat visage, de même qu'une innocence toute apparente mais son portrait, lui, absorbera les marques du temps ainsi que les traces de ses crimes. Un classique de 296 pages qui m'a vraiment plu, surtout dans sa seconde moitié, prenante et délicieusement inquiétante.
En écho : Dr Jekyll & Mr Hyde de R-L. Stevenson, 171 pages (billet chez Karine).
Et un autre savant fou : Frankenstein de Mary Shelley, 186 pages (par Lilly).
Je ne sais pas si vous avez déjà vu "La Neuvième porte" de Roman Polanski, avec Johnny Depp et Emmanuelle Seigner...? Si c'est le cas peut-être avez-vous, comme moi, été fascinés ce film. Eh bien, voici le roman espagnol très sombre qui a inspiré le film de Polanski, non moins sombre : Club Dumas.
Lucas Corso, chasseur de livres anciens, est employé par le richissime Varo Borja pour retrouver deux exemplaires d'un livre très spécial : Les Neuf portes du Royaume des Ombres, imprimé à Venise par Aristide Torchia, brûlé par l'Inquisition en 1666. Un ouvrage basé sur le Delomelanicon, manuel latin qui permettrait d'invoquer le diable. Certaines gravures des Neuf Portes auraient d'ailleurs été réalisées par Lucifer lui-même...
J'adore le personnage d'Emmanuelle Seigner dans le film : "la fille aux yeux verts".
Dans le même temps, un ami libraire de Corso lui confie un manuscrit original combinant les écritures de l'illustre Alexandre Dumas et celle de son nègre le plus fameux, Auguste Maquet : Corso devra authentifier ce chapitre des Trois Mousquetaires. Alors que de curieuses coïncidences apparaissent entre les deux œuvres (que le héros emporte de Tolède à Paris, en passant par Sintra au Portugal), Corso se trouve bientôt pris au piège : la frontière entre réalité et fiction littéraire semble alors bien mince. Surtout qu'une énigmatique jeune fille l'accompagne dans sa quête (ou sa fuite), une jeune fille séduisante et quelque peu... diabolique.
Passionnant (malgré le dénouement qui m'a clairement laissée sur ma faim), mené de main de maître pendant plus de 400 pages, ce roman est à la fois un récit d'aventures, un thriller et un récit fantastique. Ce mélange m'a beaucoup plu, avec en prime quantité de réflexions littéraires très intéressantes. Je vous invite donc vivement, si la magie noire ne vous effraie pas, à marcher sur les traces de Lucas Corso pour arpenter à ses côtés collections et bibliothèques à couper le souffle.
446 pages
Le jeu de l'ange, lui, se situe dans les années 1920 puis 30, sous le ciel rouge de Barcelone. David Martin, écrivain, découvre qu'il est gravement malade. Alors qu'il ne lui reste que quelques jours à vivre et que Cristina, la femme qu'il aime, s'apprête à en épouser un autre, David rencontre Andreas Corelli qui se présente comme le directeur des Editions de la Lumière. Corelli fait à l'auteur l'offre suivante : David doit lui écrire une histoire pour laquelle les hommes seraient capables de vivre et de mourir ; en échange, Corelli fera de David un homme neuf et riche. Dès l'instant où le héros accepte ce contrat, les morts se multiplient autour de lui, les mystères s'épaississent. Il découvre aussi que la grande maison qu'il a achetée, tarabiscotée, tenant à la fois de la maison hantée et de la tanière d'écrivain, cache de sombres secrets. David a vendu son âme au diable et il ignore jusqu'où ce pacte le conduira...
Ce thriller ésotérique m'a tenue en haleine ! On y trouve une extraordinaire atmosphère gothique et cauchemardesque (mains de poupées surgissant de tas de cendres, ombres aux yeux rouges, photographies sinistres). J'ai aussi aimé le ton, cynique et grinçant, du héros-narrateur. Dans cette aventure, on rencontre aussi beaucoup de livres, des livres partout ! Un héros auteur, une vieille machine à écrire, de nombreuses références littéraires et d'adorables personnages secondaires : les libraires Sempere ; la bibliothécaire Eulalia ; Isabella, l'apprentie écrivain de 17 ans. Ce sont aussi de nombreux lieux dédiés à la littérature que l'auteur nous invite à visiter, comme le mystérieux Cimetière des Livres Oubliés, niché dans les entrailles de Barcelone et hanté par l'Homme en Noir. Merci à Choco-Mum. ^_^
667 pages
En dévorant Le jeu de l'ange, j'ai pensé à la fameuse librairie Lello, à Porto :
Ness y est allée au printemps et m'a ramené leur marque-page ainsi qu'un magnet ! Classe... Obrigado ! ^_^
Un autre truc que j'adore : les histoires avec de (très) grosses bébêtes dedans ! Pour tout vous dire, le mythe de la Bête du Gévaudan me fascine (j'ai lu plusieurs documents à ce sujet mais jamais de fiction, à creuser). J'ai donc bien aimé L'île du Docteur Moreau de H.G. Wells, 212 pages (pour en savoir plus, c'est Au café littéraire de Céline), de même que Les Dents de la mer de Peter Benchley, 283 pages (billet de Gaby), que j'avais trouvé dans la bibliothèque de ma grand-mère.
Je me suis aussi régalée avec Megalodon de Steve Alten. Le mégalodon était l'ancêtre préhistorique du Grand Blanc, soit un requin géant long de 18 mètres et pesant 20 tonnes. "Etait" ? Non, en réalité, il a survécu dans les profondeurs abyssales de la Fosse des Mariannes. Beaucoup de suspense, servi par des chapitres courts et denses, énormément d'action en 354 pages, pas mal de sang aussi. A réserver aux moins sensibles.
Et puis un incontournable : Jurassic Park de Michael Crichton. L'histoire, on la connaît : sur Isla Nublar, au Costa Rica, un vieux milliardaire mégalo a recréé une végétation et une faune disparues depuis 65 millions d'années (Hammond est d'ailleurs moins sympa entre les pages qu'en images). Ses dinosaures grandeur nature, fabriqués en laboratoire, devraient rapporter gros ! Et surtout de gros ennuis. Au menu de ce huis-clos dévoré à pleines dents : un paléontologiste aux airs d'Indiana Jones, une adorable paléo-botaniste, un mathématicien rock'n roll, deux enfants avides d'aventures (ils seront servis) et plein de bestioles préhistoriques aussi imprévisibles que dangereuses ! Une course pour survivre, sous la pluie, dans la boue, un vrai bon divertissement de 504 pages.
Il y a peu, j'ai découvert Le Manoir aux loups de Joan Aiken, qui nous emmène dans une époque imaginaire de l'histoire d'Angleterre : "après le couronnement du roi James III, en 1832. Le tunnel sous la Manche était achevé et des milliers de loups avaient fui l'Europe et la Russie vers les îles britanniques". Deux jeunes cousines vont demeurer sous la neige au manoir de Willoughby Chase tandis que leurs parents partent en voyage. Les fillettes sont laissées aux mains de quelques domestiques dévoués... et surtout d'une vieille préceptrice monstrueuse qui a décidé de s'approprier la fortune de ses employeurs ! Lieux sinistres, corvées pathétiques, loups effrayants : rien n'est négligé pour faire naître l'inquiétude des jeunes lecteurs. Heureusement, quelques figures chaleureuses ainsi que l'incroyable courage des deux enfants finissent par illuminer cette terrible histoire de 198 pages.
Pour finir, deux romans de "science-frisson" qui m'ont enthousiasmée : La guerre des mondes de H.G. Wells, 320 pages (à retrouver sur Le blog des bouquins), et La planète des singes de Pierre Boulle, 274 pages (chez la Croqueuse 2 livres).
N.B. Plusieurs des livres présentés sur ces pages ont été lus lors d'un super challenge organisé par Arieste en février dernier :
En plus, quelques textes lus dont les titres sont très "halloweenesques" (mais pas vraiment le contenu) :