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Le tout premier pixel de ce cottage-ranch-refuge a été posé en septembre 2009 (avant ça, je bloguais "en secret" ;-p). J'espère que vous vous sentirez bien dans ma seconde maison, un terrier de clics et qu'on croque, où collectionner coups de coeur et jolis souvenirs...

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28 novembre 2014

Jacqueline Kelly, "Calpurnia"

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Pour changer du froid et de la neige évoqués ici ces derniers temps, voici un livre estival, repéré en septembre 2013 chez Milly et Emma (Marielle l'avait aimé elle aussi) ! Les températures remontent donc sur le choco-blog... mais pas pour longtemps, comme vous pourrez le voir. ;-)
Je dois dire que j'ai eu du mal, au début, à vraiment entrer dans l'histoire ; plusieurs chapitres sont passés sans que j'y réagisse pour de bon. Et puis, au fur et à mesure, l'intérêt m'a gagnée et je me suis attachée à Calpurnia, à sa personnalité, à ses aspirations et à son monde. 

Été 1899, une ferme dans la campagne texane. On y élève du bétail, des volailles et on y cultive le coton. A "onze-ans-presque-douze", Calpurnia Virginia Tate, dite Callie V., souffre de la chaleur, comme tout le monde : ses parents, ses 6 frères, son grand-père (qui a fait la Guerre de Sécession), et les 3 domestiques de la maison. Callie a pour meilleurs amis Harry, son adorable frère aîné, et surtout "bon-papa" Walter, naturaliste amateur qui se livre à toutes sortes d'expériences dans son laboratoire improvisé. A ses côtés, pendant 6 mois, Callie, avide de connaissances, se forgera une culture scientifique, aiguisera son caractère et se posera de grandes questions : sur les animaux, les plantes mais aussi sur sa famille et l'être humain en général...

Ce roman est à lire d'abord comme un récit historique : en cette fin du XIXe siècle, dans le Sud des Etats-Unis, le téléphone arrive en ville, de même que la première "auto-mobile", le Coca Cola fait son apparition dans les stands de la foire, les noirs et les blancs ne vivent pas de la même façon... 
C'est aussi un texte à caractère savant, avec Darwin en trame de fond. La nature y est également célébrée, de même que la lecture : Callie serait-elle la petite cousine d'Anne Shirley ? Ou de Miss Charity ?

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Autre chose, la relation entre le grand-père et sa petite-fille est infiniment touchante, une histoire de partage et de complicité : 

Nous aurions pu si facilement passer à côté l'un de l'autre sans nous voir. C'était lui qui m'avait apporté le plus, finalement, c'était lui qui avait été mon plus beau cadeau.

Par-dessus tout, ce livre parle de ce que signifie grandir, renoncer aussi, sacrifier ses rêves aux conventions et aux bonnes manières, à la cuisine, au piano... Ce que Callie veut en vérité, c'est étudier... et être libre ! Mais, à l'aube du XXe siècle, quelle chance et quel choix a une jeune fille de bonne famille qui ne veut pas suivre le chemin tracé pour elle ? A noter, les traces d'humour, comme le corbeau apprivoisé qui s'appelle Edgar Allan Crow, et le cynisme acerbe de cette adolescente hors normes. Ces passages m'ont beaucoup plu.
Enfin, après le récit de Thanksgiving, puis de la messe et du repas de Noël, le texte s'arrête au matin du 1er janvier 1900, alors que la neige est là ! Instant magique car, pour la première fois depuis des dizaines d'années, un fin voile blanc recouvre le sol du Texas..

Un jeune coyote sortit lentement de sous les arbres, secouant délicatement chaque patte avant de la poser de nouveau, avec précaution, sur la neige. Un pas, une petite secousse, une pause... pas, secousse, pause.

Cet extrait me fait penser au mini-chien roux de mes parents dont je vous parlais avant-hier, qui a eu froid aux pattes dans les flocons, ce week-end. ^_^
Pour toutes ces raisons, cet épais roman, riche et tout en finesse, vaut vraiment le détour !
417 pages 

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