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🍪 Fondant Grignote 🍰

Le tout premier pixel de ce cottage-ranch-refuge a été posé en septembre 2009 (avant ça, je bloguais "en secret" ;-p). J'espère que vous vous sentirez bien dans ma seconde maison, un terrier de clics et qu'on croque, où collectionner coups de coeur et jolis souvenirs...

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17 septembre 2020

🔪 Thrillers made in USA

Le thème du jour affiché chez Titine est :  polar, roman noir, thriller.
Ca tombe bien : j'avais quelques références en stock ! :-)

Robert Bloch, Le boucher de Chicago (1974)

Sans titre 1

Repéré chez Lou, ce court thriller historique s'inspire très largement de la triste vie de H.H. Holmes, de son vrai nom Herman Webster Mudget, considéré comme le premier serial killer américain (1860-1896), officiellement coupable d'une vingtaine de meurtres mais il est possible que ce chiffre soit en réalité plus proche des 200 ! Dans ce roman, nous suivons G. Gordon Gregg à partir de 1893 (ce qui correspond aux sinistres dernières années de la sinistre existence de ce sinistre individu). L'Exposition Universelle attire une foule de touristes à Chicago et Gregg, à coups d'escroqueries, a fait bâtir un "château" néo-gothique imposant, labyrinthique et intimidant, pour y installer sa pharmacie au rez-de-chaussée et une vingtaine de chambres d'hôtel dans les étages (on comprend vite que les pauvres locataires ne ressortent pas tous vivants du bâtiment). Crystal, jeune journaliste émancipée et avide de grands scoops, se lance, avec l'aval de son rédacteur en chef mais contre l'avis de son fiancé, dans une périlleuse enquête afin de démasquer Gregg et ses odieux crimes en série...

H

J'ai apprécié que l'auteur ne tombe jamais dans le sordide gratuit (et pourtant, vu les horreurs commises par Holmes, il y avait de la matière !) mais nous propose plutôt un récit haletant et efficace qui m'a permis de découvrir toute cette macabre affaire (il faut dire que j'ai un faible pour les faits divers). J'ai également lu avec intérêt sa postface (pardon, sa "post-mortem"). Brrrr...
215 pages

Guillaume Musso, Central Park (2014)

àLire1

New York, 8 heures, un matin d'automne. Alice, flic française de 38 ans, solitaire malgré elle et déterminée, qui hier encore buvait un verre avec de vieilles copines à Paris, et Gabriel, pianiste de jazz américain qui hier encore jouait dans un pub de Temple Bar à Dublin, se réveillent menottés l'un à l'autre sur un banc de Central Park. Ils ne se connaissent pas et n'ont aucun souvenir de leur rencontre. Au fil des indices dénichés sur eux, ils se retrouvent entraînés dans une enquête qui devait être close depuis longtemps pour Alice et qui ressurgit brutalement, douloureusement... 
Le parcours de cet improbable duo le long de la côte Nord-Est des Etats-Unis m'a happée ; je n'ai absolument pas vu venir les retournements de situation (et des révélations, ce polar grand public n'en manque pas !). Si j'ai été un peu a
gacée par l'héroïne qui - et elle le reconnaît elle-même - tient peu compte des conseils et des sentiments des autres, agit de façon assez égoïste et croit que tout tourne autour d'elle, de ce qu'elle veut, de ce dont elle a besoin, je dois bien reconnaître que l'intrigue fonctionne (Musso sait vraiment y faire) et que l'émotion était au RDV : j'ai même pleuré à 2 ou 3 reprises.

Pour le côté "tourisme gourmand à l'américaine", j'ai sélectionné ces 2 extraits :

Situé sur Madison Avenue, le Pergolese Cafe était l'un des plus vieux diners de Manhattan. Il paraissait tout droit sorti des années 1960. Si, de l'extérieur, l'estaminet ne payait pas de mine, il régalait ses nombreux habitués de salades croquantes, de hamburgers savoureux, d'oeufs Benedict ou de pastrami à l'huile de truffe. Paolo Mancuso, le vieux propriétaire, apporta lui-même sur un plateau la commande que venaient de passer la jeune femme à l'accent français et son compagnon : deux lobster rolls, deux cornets de frites maison et deux bouteilles de Budweiser.

Le lieu était divisé en deux. A droite, un "magasin général" traditionnel, au parquet de bois craquant et aux étagères à l'ancienne, proposait quantité de produits artisanaux : confitures, sirop d'érable, miel, brownies, whoopie pies, cheesecakes au potiron, toffee-bars... De l'autre côté, l'endroit était aménagé autour d'un gigantesque comptoir derrière lequel une matrone servait des omelettes, des oeufs au bacon et des hash browns arrosés de pintes d'une bière brassée maison. Gabriel commanda un club-sandwich toasté et Alice une soupe de palourdes.

Une lecture parfaite croquée à la fin de cette éprouvante année scolaire 2019-20, à un moment où j'avais beaucoup de mal à me concentrer (ce "livre-feuilleton" facile s'est donc révélé idéal ^_^).
438 pages

Heather Young, Un été près du lac (2016)

127296318

Tout début des années 2000. Justine, trentenaire et mère célibataire de 2 fillettes (l'aînée, Mélanie, a 11 ans ; Angela est plus jeune), décide brutalement de quitter la douceur du climat de San Diego ainsi que son compagnon actuel, trop parfait, trop pointilleux, trop possessif, pour emmener ses filles dans sa vieille guimbarde, direction un coin reculé Minnesota : sa grand-tante Lucy vient en effet de décéder et de lui léguer un chalet décrépit, niché sur la rive d'un lac sauvage au milieu d'autres bâtiments, villégiatures estivales des notables de la ville la plus proche jusqu'à la fin des années 30. Mais nous ne sommes pas en été : c'est le début de l'hiver quand les nouvelles venues, après une longue route, prennent possession des lieux. Le lac, situé non loin du Canada, est gelé ; la maison est mal chauffée ; les petites ont du mal à s'adapter, surtout la plus grande ; leur mère a toute une vie à reconstruire. De plus, elles n'ont pour seuls voisins que deux frères très âgés, Abe et Matthew Miller, dont la mère était indienne et qui sont les seuls témoins vivants d'un drame familial qui s'est joué exactement à cet endroit durant l'été 1935. La grand-tante Lucy avait alors 11 ans ; sa soeur aînée, Lilith, la grand-mère de Justine, en avait 13 ; et Emily, la petite dernière de 6 ans, était encore là... avant de disparaître mystérieusement au début du mois de septembre. Les filles Evans avaient pour parents une mère effacée s'accrochant à Emily comme à une bouée de sauvetage et un père intimidant, mi-pharmacien mi-prédicateur...

Le lendemain du 4 juillet, en me réveillant, j'ai contemplé la progression du soleil sur les lattes du plancher. Des bruits de fourchettes cliquetant sur des assiettes montaient de la cuisine, mais aucune de nous n'a bougé jusqu'à ce que Mère vienne ouvrir notre porte. Elle nous avait préparé un petit-déjeuner de fête : pancakes, saucisses, oeufs, pommes de terre et même les muffins à la farine de maïs dont Lilith raffolait. Je fixais le beurrier au centre de la table.

Qu'est-il arrivé exactement, lors de ce fameux été, il y a 65 ans ? Peu avant sa mort, Lucy a tout mis par écrit pour enfin tout dévoiler à quelqu'un, en l'occurrence à sa petite-nièce Justine...

J'aime ce genre d'histoire de famille, à la fois historique et sous tension, mêlant les secrets, les points de vue et les époques, le passé éclairant le présent par-delà les générations. Comme d'autres de ce style, ce récit se lit tout seul et, si on pressent la lourde révélation derrière les non-dits, la fin n'en reste pas moins poignante. J'ai apprécié cet ouvrage, déniché par hasard à la médiathèque (l'héroïne passe d'ailleurs pas mal de temps à la bibliothèque, elle aussi : c'est là qu'elle trouve une partie des écrits de son aïeule). MyaRosa l'a lu en 2017.
378 pages

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(billet 2020 n°39)

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(billet 2020 n°8)

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Commentaires
I
De Robert Bloch, j'ai lu Monde des ténèbres et Le crépuscule des stars (roman tourné comme un polar, sur la mort du cinéma muet, excellent !), que j'ai appréciés.
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M
J'ai beaucoup aimé "Un été près du lac" même si je n'en garde finalement que de vagues souvenirs. Pour le Musso, je suis super contente de lire ton avis car il est dans ma PAL, ne me tentait pas forcément, mais là... tu m'as donné envie de le lire et de relire du Musso. Ca fait tellement longtemps... Merci. :)
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C
Je serai plus tentée par le dernier, il m'attire plus. Je note ça dans un coin ! Merci pour les découvertes !
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R
Oh de bons Thrillers.....faut dire qu'il y a de bons sujets aux States....en tout cas de bon choix....;)
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