3 albums pour Noël : "Philipok", "Une nuit de Noël" et "Le Noël d'Auggie Wren"
Philipok, par Léon Tolstoï (1863) : cette histoire enneigée très réaliste nous parle d'un tout petit garçon nommé Filipok, qui aimerait beaucoup aller à l'école comme son grand frère Pierre. Mais il est encore trop petit et doit rester à la maison auprès de sa grand-mère !
Le garçonnet arrive néanmoins à s'échapper et à gagner l'école dans le froid et malgré les gros chiens du voisinnage qui lui font peur. Le maître est à deux doigts de renvoyer le bout de chou chez lui mais, constatant que Filipok sait lire, il lui permet de rester en classe et même de devenir un de ses élèves.
J'ai beaucoup aimé les dessins enchanteurs de Gennady Spirin qui nous transportent dans la Russie profonde du XIXe siècle. Une ambiance rustique pour un volume très élégant, finalement. Et puis, une fable qui célèbre le savoir et la connaissance, ça fait toujours plaisir. ;-)
26 pages
Une nuit de Noël par Emmanuelle et Benoît de Saint Chamas (2002), en hommage à Dickens, Daudet, Andersen et Collodi : quelques années après la Première Guerre Mondiale, dans le pittoresque village de Bigaroque, le vieux père Taillebois sculpte des jouets pour les enfants du coin. Son grand bonheur est de leur faire plaisir. Mais lui, le pauvre, est bien triste. Il dit pourtant à tout le monde qu'en cette veille de Noël, son fils Martial, le soldat, va venir dîner chez lui et lui présenter sa jolie fiancée...
La réalité est douloureuse mais un mystérieux mendiant revêtu d'une peau d'ours, venu s'installer à sa table en ce soir du 24 décembre va, en donnant vie à un petit mouton de bois, alléger quelque peu la peine de ce gentil vieux monsieur... Un conte très touchant, bien écrit, qui transmet une jolie leçon de solidarité.
36 pages
Le Noël d'Auggie Wren par Paul Auster (1990) : il s'agit d'une nouvelle publiée par l'auteur dans un numéro de Noël du New York Times et ce texte est en grande partie inspirée de faits authentiques. Auggie Wren, marchand de cigares de Brooklyn, raconte à l'écrivain qu'il prend chaque jour la même photo de la même rue à la même heure. Chaque jour depuis 12 ans !
Il lui explique aussi comment il est entré en possession de son appareil photo, le jour de Noël 1972. Le jour où il s'est fait passer pour le petit-fils d'une vieille dame aveugle, si heureuse de serrer encore une fois dans ses bras celui qu'elle attendait depuis si longtemps. Si le thème en lui-même ne m'a pas réellement conquise, j'ai aimé l'atmosphère new yorkaise, les traits crayonnés et retrouver la plume de Paul Auster, que je n'avais plus recroisée depuis la fac. A lire aussi : le billet très enthousiaste écrit par Milly en 2015.
31 pages
D'autres contes de Noël sur le choco-blog : Casse-Noisette, A Christmas Carol, Le livre de Noël, Le roman d'Ernest et Célestine ou encore La véritable histoire de Noël.