Lettice Cooper, "Fenny"

20 juin 2019

Sans titlpmre 1

En 1933, Ellen Fenwick, jeune femme Anglaise originaire du Yorkshire, est engagée par Madeleine Rivers, fille d'une comédienne célèbre, comme gouvernante pour sa petite Juliet, 7 ans. Les Rivers louent une villa en Italie, sur les hauteurs de Florence, entre les vignes et les oliviers, et "Fenny" découvre en Toscane la liberté, la douceur de vivre, l'art, l'amour... et la déception. Daniel, un peintre, est le précepteur de Shand, le garçon de la villa d'en face, occupée par Lucrezia, une amie de Madeleine, et Daniel plaît beaucoup à Ellen ; il ne semble pas non plus indifférent à ses charmes, même s'il m'a paru, à moi, être une vraie tête à claques, un individu détestable, méprisant, aux idées obtues ! Or l'amour est capricieux et, dans ce contexte bourgeois et cette impression de vacances perpétuelles, les sentiments sont de vrais papillons. Et Fenny en sera la pitoyable victime.
Quatre ans plus tard, Ellen enseigne désormais à Shand et aux filles de Lucrezia ; Juliet est rentrée en Angleterre ; le temps passe et Mussolini est arrivé au pouvoir ; la guerre menace... Jusqu'en 1949, on suit la destinée assez tristounette d'Ellen, devenue Italienne d'adoption et pensant toujours à ses "enfants", Juliet et Shand, que la vie a séparés : elle se souvient qu'ils épouvaient une grande tendresse l'un pour l'autre, dans le temps...

Découvert sur le Stars Hollow Books Blog, cet ouvrage est un texte subtil et lent, cruel parfois car plusieurs personnages m'ont clairement déçue. Mes parties préférées furent les deux premières, celles de 1933 et 1937, car elles portaient comme une lumière en elles : le cadre était délicieusement rendu, de même que les errements du coeur. La suite m'a moins emballée alors j'avoue l'avoir survolée, pour savoir la fin tout de même. Le personnage de Fenny ne me laissera pas un souvenir impérissable mais je suis contente d'avoir découvert ce volume délicat et désuet datant de 1953.
357 pages

(billet 2019 n°17)
(présentation et choco-récap)