L'histoire commence à Venise, en 1936 ou 1937. Le prince Aldo Morosini, qui court après les plus beaux joyaux du monde et n'a rien contre une petite enquête de temps à autre (il s'agit d'ailleurs de sa 15è aventure, apparemment), vient de rentrer d'Angleterre où un vieil ami, spécialiste de gemmes comme lui, lui a étrangement posé un lapin. Aldo avait pourtant reçu une invitation mais, arrivé sur place, l'ami n'était pas là : étrange ! Alors qu'il est rentré directement dans son palais vénitien et qu'il soigne un gros rhume, il apprend pourtant qu'on l'a vu à Hever Castle, la propriété de Lord et Lady Astor, des membres de l'illustre et richissime dynastie américaine installés dans le Kent : ayant acheté la maison d'enfance d'Anne Boleyn, Lord Astor a également fait construire à proximité un charmant village pour accueillir les invités de passage. Nancy Astor, son épouse, est la première femme de l'Histoire à être élue à la chambre des communes et Lord Astor est un brin parano. Pourtant, c'est au château même que Morosini est censé avoir passé la nuit ! Ou du moins quelqu'un qui s'est fait passer pour lui... et qui est reparti après avoir dérobé le Sancy, un énorme diamant (bien réel et aujourd'hui exposé au Louvre) qui a appartenu à James Ier, fils de Mary Stuart, puis à Henri IV, Marie de Médicis, Mazarin l'amant d'Anne d'Autriche et pour finir Marie-Antoinette !! Le Sancy a de surcroît une pierre jumelle...
Morosini doit découvrir quel sosie a pris sa place et ainsi mis à mal sa réputation ! Une affaire compromettante dans laquelle Lisa, la magnifique femme d'Aldo, jouera un rôle certain, de même que Plan-Crépin (Marie-Angéline de son prénom), la tantine de Morosini et dame de compagnie de la vieille Madame de Sommières : ces deux-là, elles font la paire !
Si j'ai trouvé le style un peu "fatiguant" (dans chaque réplique de dialogue, il y a de l'ironie ou des sous-entendus ou des références à décrypter... j'ai trouvé que ça alourdissait le récit), je me suis d'abord délicieusement laissée happer par l'intrigue : des aristocrates détectives, un tandem de mamies tordantes, des personnalités ayant réellement existé, des faits historiques, un séjour très plaisant dans la campagne anglaise... Et puis mon intérêt s'est peu à peu émoussé : il m'a semblé que l'enquête traînait en longueur. Ou alors c'est moi qui n'étais plus suffisamment réceptive (grand projet tri et déco dans la maison à ce moment-là) : bref, j'ai fini par survoler le dernier tiers de l'ouvrage, shame on me.
C'était ma première "rencontre" avec Juliette Benzoni, qui nous a quittés en 2016. Livre trouvé dans la boîte à livres de notre village. Le billet d'Eleanor.
378 pages
(billet 2019 n°15)
(billet 2019 n°18)
(présentation et choco-récap)
