Publicité
🍪 Fondant Grignote 🍰

Le tout premier pixel de ce cottage-ranch-refuge a été posé en septembre 2009 (avant ça, je bloguais "en secret" ;-p). J'espère que vous vous sentirez bien dans ma seconde maison, un terrier de clics et qu'on croque, où collectionner coups de coeur et jolis souvenirs...

Archives
15 avril 2019

Hubert Haddad, "Ma"

ma_plat1-hd-572118

Conquise par Le peintre d'éventail l'an passé et par ma brève mais charmante rencontre avec l'auteur au Salon du Livre de Paris en mars dernier, j'ai été ravie de découvrir cet autre roman japonais prêté par Choco-Mum.

Avant tout, deux mots sur le titre (explication Wikipédia) : "Ma" est un terme japonais qui signifie "intervalle", "silence", "espace", "distance", "durée". Son kanji symbolise un soleil entouré par une porte. Ce terme est employé comme concept d'esthétique, il fait référence aux variations subjectives du vide qui relie deux objets, deux phénomènes séparés.

DSCN5434

Je me souviens du dernier soir comme si c'était demain.

Ce vide, c'est ce que recherchent peut-être les deux figures au centre du récit : le timide Shoichi, étudiant myope de 20 ans au début des années 90, qui rencontre à Kabukicho (le quartier "chaud" de Tokyo) Saori, une femme mûre fraîchement divorcée dont il tombe éperdument amoureux et qui l'initie à l'oeuvre et à la vie du poète Taneda Santoka (1882-1940) dont elle a traduit les haïkus. En effet, Saori voit en son jeune amant une sorte de double de l'écrivain-moine-marcheur, myope lui aussi, qui a passé la moitié de sa vie à arpenter les montagnes japonaises en cherchant à se détacher de "l'encombrement du monde".

Sans titre 1
(les poètes Hosai et Santoka)

Marqué tout petit par le suicide de sa mère, devenu un grand buveur de saké en même temps qu'un éminent haïkiste, ami de Hosai (1885-1926), en fuite devant les responsabilités qui emprisonne un homme dans la vie, Santoka a mené une existence incroyable et aussi incroyablement triste : des origines de sa famille à Sabare au grand séisme qui a ravagé Tokyo en 1923 (aussi évoqué dans Elle s'appelait Tomoji), du monde des revues littéraires à celui des temples zazen, il voit évoluer la société nippone, bien qu'il la fuie. Des femmes qui partent, des hommes qui (se) cherchent et vagabondent : tels sont les personnages qui peuplent Ma.

Rien ne nous porte que l'instant présent.

A travers les méandres du temps, des saisons et des amours, ce récit teinté de philosophie, rédigé d'une plume incroyablement douce et raffinée, nous invite à la promenade, à la réflexion, à la simplicité et au détachement. Merci, Choco-Mum ! ^_^
201 pages

4269484269
(billet 2019 n°15)
(présentation, programme et choco-récap par là)

Publicité
Commentaires
P
Olalala je suis extrêmement tentée ! Je ne connaissais pas du tout mais j'adoooore les haïkus et la douceur contemplative des romans japonais ! Merci pour la découverte ! =)
Répondre
R
et bin j'ai longtemps hesite a me lancer dans cet auteur...tu donnes envie lala
Répondre
H
Je n'ai encore rien lu de cet auteur mais je prends note. J'ai un besoin fou de détachement en ce moment, ça me ferait le plus grand bien.
Répondre
Newsletter
Publicité

Tous mes liens préférés (blogs et vidéos) se trouvent dans le menu horizontal, en haut. ;-)

Derniers commentaires
Visiteurs
Depuis la création 138 038
Publicité