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La fin est proche... (incluant 💖 "Erectus")
Entendez-vous ces craquements ? Ces plaintes qui donnent la chair de poule ?
This is Halloween...
Voici les adorables paquets envoyés par Lou et Hilde. Merci encore, pour TOUT ^_^ : on a été gâtés !
Comme thématique de ce terrrible jour, j'ai choisi : le genre post-apo(calyptique) !
Bilan de plusieurs lectures très satisfaisantes ainsi qu'une série et 2 films.
💖 Xavier Müller, Erectus, 2018
De nos jours, en Nouvelle-Guinée, la jeune et controversée paléontologue Anna Meunier découvre avec ses étudiants le squelette d'un dinosaure ayant sans nul doute possible "régressé" : la strate du sol dans lequel il se trouvait conservé indique qu'il a vécu plusieurs millénaires après l'ère où l'espèce s'est normalement éteinte. Et ce n'est pas le seul exemple de régression constaté par les scientifiques... Contrairement à ce que l'on a longtemps cru, l'évolution s'est parfois inversée au cours de l'Histoire...
En parallèle, en Afrique du Sud, un virus s'échappe d'un laboratoire de type 4. Quelques jours seulement plus tard, un éléphanteau vivant dans une immense réserve commence à se transformer : il va très bien mais, après être passé par une phase de coma et s'être réveillé, il est redevenu... son ancêtre à 4 défenses ! Autour de lui, dans une zone de plus en plus large, la végétation est également en train de changer... Le virus Kruger, car c'est le nom qu'il portera rapidement, semble réveiller des gènes profondément endormis dans l'ADN poubelle (la majeure partie de l'ADN, celle qui ne code rien). Quid de l'équilibre entre les animaux "modernes" et leurs formes anciennes ? Quid de l'agriculture et des ressources planétaires ?
Bientôt, de New York à Paris, en passant par l'Asie, ce sont les humains qui se mettent à régresser : forces décuplées, pilosité abondante, mâchoires proéminentes, arcade sourcillière épaissie. Les infectés deviennent des Homo erectus, leurs aïeux vieux de 2 millions d'années !! Comment le monde peut-il endiguer cette pandémie ? Serait-ce la fin de la société telle qu'on la connaît ? Les Erectus peuvent-ils d'ailleurs encore être considérés comme des hommes ? Quel monde bâtir, après, avec ou sans eux ?
Autant de questions que l'auteur aborde dans un thriller certes farfelu mais captivant et original. Un excellent roman de genre, efficace et bien mené. Une fantaisie scientifique (n'est-ce pas, Ness ? ^_^) qui se laisse dévorer, avec des aspects psychologiques et sociaux intéressants. Je me suis laissée charmer !! ;-)
426 pages
Manon Fargetton, Dix jours avant la fin du monde, 2018
Repéré chez Clarabel, ce roman "young adult" a été une vraie claque ! De nos jours, deux murs d'explosions implacables parcourent et ravagent progressivement la surface de la terre, ne laissant derrière leur passage que des débris et une terrifiante "zone grise" dans laquelle absolument tout a disparu... On ne sait pas ce qui a provoqué le phénomène et il n'existe aucun moyen de l'empêcher, ni même de le retarder. L'état d'urgence mondial est décrété et, face à la fin du monde qui approche, chacun essaie par tous les moyens de sauver sa vie et celle de ses proches (ou pas), faisant ressurgir parfois ce qu'il y a de plus beau en nous, parfois ce qu'il y a de plus sombre... Dans dix jours très exactement, les deux gigantesques murs entreront en collision le long d'un méridien qui passe par la côte bretonne : sur cette ligne, devenue "la frontière des derniers survivants", des millions de gens vont bientôt se rassembler, dans un chaos qui tente d'être au moins un peu organisé. Dans ce contexte plus qu'apocalyptique, on suit plusieurs personnages, de tous âges, avec leurs secrets et leurs peurs les plus profondes. Parmi eux, Gwenaël, écrivain qui semble mettre sur le papier les événements avant qu'ils ne se produisent. Toutes ces figures seront bientôt liées et, alors que, sous leurs pieds, tout tremble plus fort chaque jour et que la brume s'épaissit autour d'eux, ils vont tenter le tout pour le tout pour survivre... au moins encore un peu.
Si l'intrigue a de quoi nous happer et si le rythme de ce récit aux chapitres courts et dynamiques a quelque chose de percutant, c'est surtout l'écriture, cinglante, crue parfois, qui m'a frappée. Personnages intéressants, très bien caractérisés, finesse de l'analyse psychologique. Une grande réussite, une oeuvre dense et aboutie, qui n'est pas passée loin du coup de coeur mais j'ai quand même un peu trop angoissé pour avoir été charmée à 100% : ne vous lancez pas si vous n'êtes pas en état car c'est une lecture intense !
454 pages
Dernier repas... ensemble : Brahim se dirige vers la cuisine. Il se met à l'oeuvre tranquillement, comme si les vibrations du sol n'existaient pas. Il en est à couper les pommes de terre lorsque Laure réapparaît. [...] Lorsqu'il relève la tête pour aller chercher la cocotte-minute, Laure a disparu. Brahim s'active en chantonnant, décongèle les cuisses de poulet qu'il a dénichées tout au fond du bac, retire les os. Tandis que le ragoût au curry mijote, il s'attaque au dessert et sacrifie les derniers oeufs dans un cake au citron. Ninon, attirée par l'odeur, se glisse près de lui. Elle nettoie du doigt les restes de pâtes qui colle aux ustensiles. "Tu as faim ? (La petite opine.) C'est bientôt prêt. Tu m'aideras à tout descendre sur la plage ?"
(billet 2020 n°45)
Jérôme Leroy, Lou, après tout
(livre I - Le Grand Effondrement), 2019
Lorsque la civilisation s'est effondrée, un soir de juin 2040, Guillaume et Charlotte avaient 17 ans et habitaient un quartier résidentiel de Lille. Ils avaient toujours vécu dans un monde ultra-connecté où l'hyper-anxiété côtoyait le cyberautisme et le puçage dès l'enfance, où le climat était complètement détraqué et dans lequel les gouvernements mettaient partout en place des Séparations entre quartiers riches et défavorisés. Emeutes, épidémies, dictatures : un monde en bout de course, où l'on faisait semblant de vivre normalement... Et puis il y a eu la Grande Panne, le black-out électrique et électronique, le chaos total, le combat pour survivre contre des humains qui n'en sont plus, les "Bougeurs" et les "Cybs" qui dévorent leurs semblables... C'est dans ce nouvel univers que Guillaume, ayant a miraculeusement survécu, recueille Lou, qui n'a que 4 ou 5 ans.
Aujourd'hui, en 2053, elle en a 17 et lui 30. Ils se sont retranchés dans un vieux repaire d'écrivains des Hauts de France, la maison Yourcenar, dont la position en hauteur est parfaite pour guetter les environs et préparer une solide défense contre les chiens (ceux qui sont retournés à l'état sauvage ainsi que ceux qui sont devenus mutants ; les chats, eux, ont disparu de la surface de la planète depuis plusieurs années...).
(Elie et Joel, les héros de "The Last of Us")
Entre Ravage de Barjavel et le film "World War Z", tenant à la fois du jeu "The Last of us" et du comics The Walking Dead, ce thriller constitue le premier tome d'une trilogie haletante et effrayante (difficile de dire le contraire, surtout dans le contexte actuel). Le tout est intelligemment mené et truffé de références littéraires (Apollinaire et Homère en tête). Mention spéciale pour la marquise Flavie de Sablé de Verteuil, "75 piges", ancienne colonelle des Forces spéciales, un personnage follement truculent. Merci, mon Totoro, pour ce roman d'anniversaire choisi et repéré chez Faëlys. ^_^
381 pages
Jean-Pierre Andrevon, Un horizon de cendres, 2004
Si on pousse encore plus loin les thématiques "zombies" et "disparition totale de l'humanité" (vivante, s'entend), voici Un horizon de cendres, repéré chez Hilde. Un narrateur d'une quarantaine d'années vit avec sa femme Emilie et leur fille de 7 ans, Clémentine, dans la campagne française, près d'une petite ville tranquille. M. Kemper travaille au funérarium, sous-directeur du crématorium de la région : autant dire que la mort représente malheureusement son quotidien... Malgré tout, il n'est absolument pas préparé au fléau improbable qui touche la planète entière : en effet, un trou noir vient d'imploser dans l'espace et cet événement a provoqué une réorientation cosmique : une terrifiante étoile noire s'est placée dans l'axe de la Terre, provoquant (scientifiquement, bien que je n'aie peut-être pas tout compris ;-p) un retour inopiné des morts parmi nous ! Sortant du sol, des arbres, de sous les maisons, des marais, bref des innombrables endroits où des gens ont été enterrés depuis des millénaires (Gainsbourg et Montand reviennent ; l'éventuelle réapparition de Hitler pose question) ! D'abord lents et inoffensifs, ces "non-morts" représentent très vite une terrible menace pour les vivants qui restent. Comment doit-on considérer ces créatures ? Quel sort leur réserver ? Sera-t-il possible de leur échapper ?
J'ai bien aimé ce court récit au rythme intense, principalement divisé en 2 grandes parties : "Dehors" (quand la vie essaie de continuer) et "Dedans" (lorsque le narrateur se réfugie dans une gigantesque caserne transformée en Camp pour résister aux envahisseurs) ; comme Hilde, la première a eu ma préférence. Un bon thriller fantastique, sans "prise de tête" (hum ;-p), facile à lire, qui se laisse "dévorer" (re-hum ;-p).
243 pages
Les 2 premiers épisodes de la série pour ados
"The Walking Dead : World Beyond", 2020
10 ans après que les non-morts ont pris le contrôle (cf. le comics The Walking Dead - il me semble m'être arrêtée au tome 9 à la médiathèque et je n'ai jamais vu la série initiale), l'Université d'Omaha, Oregon, n'est plus un simple camp de réfugiés mais une vraie ville de presque 10000 habitants, dans laquelle vivent la jeune Iris Bennett, brillante et désireuse d'apporter quelque chose à ses semblables, et sa soeur Hope, perpétuellement en colère et sur la défensive malgré son prénom et réclamant vengeance. De l'autre côté des murs et des immenses portails, les zombies ("les vidés" ou "la matière nécrotique ranimée" sont toujours là...
La République Civile Militaire (représentée dans ce premier épisode par le lieutenant-colonel Elizabeth Kublek, interprété par Julia Ormond) a mis en place un semblant de gouvernement que certains refusent et pour lequel M. Bennett, éminent scientifique, est parti travailler depuis des mois afin de trouver un vaccin pour rétablir la situation et protéger les vivants ; les seuls messages qu'il peut envoyer à ses filles sont cryptés et Hope est persuadée que leur père est en danger et qu'elles ne le reverront peut-être plus alors qu'elles ont déjà perdu leur mère 10 ans plus tôt... Les deux héroïnes pourraient-elles dès lors faire le choix de quitter leur retraite sécurisée pour partir à la recherche de leur père ?
Bon. Visionnés par un temps pourtant particulièrement maussade, ces premiers épisodes ne m'ont pas vraiment pas frissonner... Ca se laisse regarder mais ça ne casse pas des briques : les zombies ne m'ont pas paru très bien faits, le rythme est assez "lent-guissant" et le jeu des (jeunes) comédiens n'est pas particulièrement convaincant. En revanche, j'ai trouvé la musique vraiment magnifique...
Le film "Seuls sur Terre" (2018 - vu en juin 2020)
Avec Peter Dinklage, Elle Fanning, Charlotte Gainsbourg, Paul Giamatti.
Dans un avenir assez proche, une mystérieuse maladie semble s'être abattue sur les USA. Del, qui travaillait à la bibliothèque de l'université d'une ville moyenne, se retrouve seul et s'occupe de "nettoyer" les maisons les unes après les autres. Il vit de la pêche et cultive son potager, récolte toutes les piles qu'il peut trouver car il n'y a plus de courant et semble très bien s'en sortir. Un jour pourtant surgit Grace, une jeune fille qui a, elle aussi, survécu à l'épidémie. Les deux personnages vont peu à peu apprendre à cohabiter.
Mais Grace semble avoir quelque chose à cacher à son compagnon d'infortune : quelle vérité dissimule-t-elle à Del ?
Ne connaissant Peter Dinklage que pour son rôle dans "Game of Thrones" (sans avoir jamais regardé la série, difficile de passer à côté de la couverture médiatique dont elle a bénéficié), j'ai apprécié de le voir dans un autre registre. L'atmosphère, pesante, est réussie. Les décors et tenues d'automne m'ont plu. La fin, dérangeante, m'a franchement surprise. Au final, je ne m'attendais à rien de spécial et j'ai passé un bon moment.
Le film "Terminator - Dark Fate" (2019)
avec Linda Hamilton, Arnold Schwarzenegger, Mackenzie Davis, Natalia Reyes.
Avec Totoro, on aime beaucoup la saga "Terminator" (avec un faible pour "Terminator 2 - Le Jugement Dernier" et "Terminator Renaissance"). Cet ultime volet, co-écrit et co-produit par James Cameron himself, contient beaucoup de clins d'oeil très drôles au film mythique de 1991 dont il est la suite directe (sans pour autant interférer avec les productions postérieures). Même la musique est là ! Malgré les mauvaises critiques, on a trouvé que ce long-métrage faisait honnêtement "le job" et proposait même de très bonnes idées : s'il est toujours question de sauver l'humanité contre les machines qui prendront le pouvoir dans le futur, j'ai surtout apprécié la complicité qui existe entre les acteurs, le scénario et le spectateur. Et puis, 3 figures féminines alliant force, courage et ténacité, ça ne se refuse pas : girl power ! ^_^
Belle soirée horrifique à tous !
(malgré tout, ça fait du bien de se changer les idées)
(Chaussettes by Lou. ^_^ Les cousins ont pris un peu d'avance en se déguisant en super-héros/cosmonaute, la semaine dernière :
bon, le Lardon n'a pas totalement saisi le concept des gants de Hulk, qui sont devenus de moelleux oreillers ! :-p)
(billet 2020 n°13 ARGHHHH !! o_O)
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