👩👩👧 American families : Jo, Meg, Beth, Amy, Ruth, Dana, Alice, Isobel, Rosie...
Le thème du jour chez Titine, c'est : la famille !
Voilà donc 3 histoires prenant place à des époques différentes : XIXe, XXe et XXIe siècles...
XIXe siècle
Le film "Little Women" (2019)
Un film de Greta Gerwig, avec Saoirse Ronan (Jo), Emma Watson (Meg),
Laura Dern (Marmee), Meryl Streep (la tante March), Louis Garrel...
(bande-annonce)
En grande fan (depuis l'enfance) du roman Les Quatre filles du Dr March / Little Women de Louisa May Alcott (et de sa suite Les Filles du Dr March se marient / Little Wives - je n'ai pas lu les autres volets), je ne pouvais pas passer à côté de cette nouvelle version, sortie l'an passé et repérée chez Milly : merci à Choco-Bro qui m'a permis de la voir ! ^_^
Comme dans la version de 1994 avec Susan Sarandon (Marmee), Winona Ryder (Jo), Claire Danes (Beth), Kirsten Dunst (Amy) et Christian Bale (Laurie), le film associe les deux premiers romans et va juste un tout petit peu plus loin, avec l'école de Jo et la publication de son premier roman.
Cependant, la chronologie est bouleversée ici et, si les époques alternent (la jeunesse insouciante puis 7 ans plus tard), c'est surtout sur leur vie de jeunes adultes que l'accent est mis (lorsque Meg est une femme mariée, vivant très humblement avec John Brooke et leurs deux enfants, Jo s'essaie au métier d'écrivain tout en enseignant à deux fillettes à New York, et Amy apprend les beaux-arts à Paris).
Ces trames croisées s'éclairent brillamment l'une l'autre et constituent un procédé vraiment intéressant. Autre ajout : une dimension bien plus féministe que dans la version précédente. J'ai également eu l'impression que les dialogues se nourrissaient un peu du roman La solitude du docteur March de Geraldine Brooks (Prix Pulitzer 2006), pour évoquer l'absence du père. La lumineuse Saoirse Ronan (qui crevait déjà l'écran dans "Mary Stuart, reine d'Ecosse") incarne une Jo impeccable et le reste du casting est parfait. J'ai juste été surprise de voir que Amy fait, dans les scènes les plus anciennes, bien plus que les 12 ans qu'elle est sensée avoir mais bon...
Pour conclure, même si cette nouvelle mouture n'a pour moi pas grand-chose d'exceptionnel, elle se laisse très agréablement regarder et j'ai tout de même passé un délicieux moment en compagnie de cette famille March que j'aime tant depuis toute petite... ;-)
(quelques moments gourmands ;-p)
XXe siècle
Joyce Maynard, Les filles de l'ouragan (2010)
Dans une petite ville du New Hampshire (fait du hasard : on reste sur la côte Est), un jour d'automne 1949, un ouragan se déchaîne : Edwin Plank, fermier accro à son vieux tracteur Massey Ferguson et chef de la brigade des pompiers, est appelé pour dégager une route, malgré l'orage et les trombes d'eau qui emportent tout sur leur passage. Neuf mois plus tard, le 4 juillet 1950, sa 5ème fille, Ruth, voit le jour : toujours pas de garçon pour prendre la relève de l'exploitation agricole... Ce jour-là naît également, dans la même maternité, la petite Dana Dickerson, second enfant d'un couple assez récemment installé dans la région. Malgré les déménagements successifs de la famille Dickerson, Connie, la mère très pieuse de Ruth, excellente maîtresse de maison et bonne cuisinière, maintiendra toujours le lien entre les deux "soeurs d'anniversaire", comme elle dit, même si Val, la mère complètement évaporée de Dana, ne comprend pas pourquoi.
Ma mère se présentait avec des rôtis, ou, selon la saison, du maïs ou un bol de nos fraises fraîchement cueillies, avec des biscuits sablés juste sortis du four. ("Connaissant Valerie Dickerson, affirmait-elle, ça ne m'étonnerait pas qu'elle utilise de la crème fouettée en bombe.")
Et pourtant, tout oppose les deux filles : Ruth aime l'art et la liberté, elle partira étudier à Boston, prendra part au festival de Woodstock et vivra plus d'un an dans une forêt canadienne ; Dana rêve de travailler la terre, elle achètera un lopin dans le Maine. L'une rêve d'un homme inaccessible avec lequel elle connaîtrait l'amour fou ; l'autre assume très tôt le fait d'être lesbienne. Au fil des décennies, alors que leurs destins se frôlent sans cesse, de la Colombie-Britannique au Wyoming, chacune va avancer et se battre pour exister dans un monde auquel elle ne s'est jamais sentie appartenir...
Puissante, poignante, fluide, maîtrisée, forte et tendre à la fois, c'est de nouveau une belle histoire de famille que Joyce Maynard nous livre là (comme dans L'homme de la montagne, qui fut un coup de coeur). Je ne mets pas de coeur pour ce livre-ci car j'avais compris la fin dès le milieu de l'intrigue mais j'ai quand même beaucoup, beaucoup aimé (comme Choco-Mum ^_^). D'autres avis (entre autres) chez Anne et sur le blog Un livre, un thé.
352 pages
XIXe siècle
Le film "Home again" (2017)
Un film de Hallie Meyers-Shyer (la plus jeune fille de la réalisatrice Nancy Meyers),
avec Reese Witherspoon, Michael Sheen, Candice Bergen, Pico Alexander...
(bande-annonce)
Alice (Reese Witherspoon), décoratrice d'intérieur et fille d'un cinéaste américain reconnu, aujourd'hui décédé, et de son actrice fétiche (Candice Bergen de "Book Club"), doit refaire sa vie : fraîchement séparée de son mari Austen qui travaille dans le business musical (Michael Sheen), elle s'installe à Los Angeles en maman célibataire (ses deux filles, Rosie et Isobel, sont adorables), dans la maison de son père.
Le soir de ses 40 ans, Alice rencontre 3 jeunes cinéastes new yorkais (en tête, Harry le beau gosse) venus tenter leur chance à L.A. et cherchant un endroit où s'installer à peu de frais. Poussée par sa mère, la jeune femme accepte de les héberger sur sa propriété... ce qui ne va pas franchement réjouir Austen !
Une petite brochette d'acteurs que j'aime bien, de bons sentiments, de chouettes décors, plein de moments-miam et une morale très pertinente : il ne m'en fallait pas plus pour apprécier cette sympathique comédie qui, en plus d'une célébration de la famille moderne, contient de petites touches d'humour bien senties. Certes, le scénario ne va pas chercher très loin et les garçons manquent parfois de naturel mais le divertissement m'a plu... Vous laisserez-vous tenter ?